Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 25.08.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 694 fois

RENTRÉE Le bulletin de notes 2019-2020 d’Annie Chapelier

Rentrée scolaire oblige, les hommes politiques gardois ne pouvaient pas échapper au conseil de classe d’Objectif Gard.

Chaque jour de la semaine, vous découvrirez leurs bulletins de notes à 19 heures. Chers lecteurs, vous l’avez compris, l’école Objectif Gard fait sa rentrée et ça va décaper !

Élève : Annie Chapelier

Âge : 52 ans

Classe : Assemblée nationale (députée de la 4e circonscription)

Matières

Comportement : 10/20

Élue issue de cette fameuse « société civile » revendiquée par nombre de partis politiques, vous faites office de franc-tireuse. Vous dites ce que vous pensez, comme lorsque vous qualifiez le parlement de « mascarade », et tant pis si vous ne vous faites pas que des amis. Cette année a été mouvementée. Vous avez quitté La République en marche et rejoint un nouveau groupe à l’Assemblée, « Écologie, démocratie, solidarité », et proclamez que depuis vous avez « enfin le droit de penser. » Qu’en pensent vos électeurs ? La question se pose. Une chose est sûre : vos petits camarades de LREM ont apprécié. Par ailleurs, on aimerait vous voir un peu plus sur le terrain. Votre circonscription est certes grande et bizarrement découpée, mais quand même... On a l’impression que vos déplacements vous emmènent plus souvent à l’étranger que dans le Gard.

Éloquence : 14/20

Hors cadre, vous l’êtes aussi dans vos discours, qui s’avèrent moins formatés que la moyenne, et dans lesquels vous défendez vos idées avec conviction. En interview, vous donnez le change. Avec vous, aucune difficulté à sortir une citation pour en faire un titre, vous ne faites jamais le voyage à vide. Dans un « nouveau monde » politique toujours aussi corseté par la langue de bois que l’ancien, c’est un bon point.

Stratégie politique : 8/20

C’est bien simple : vous n’en avez pas. Vous dites depuis toujours que vous ne ferez qu’un seul mandat et ne semblez pas en viser d’autre. Des rumeurs vous voyaient bien intégrer la liste LREM à Alès lors des dernières municipales, ce que vous n’avez finalement pas fait. Par contre, vous avez bien tenté votre chance ailleurs, à Moussac. Pas de chance, l'équipe du maire ne voulait pas de vous... La politique, ça ne s'improvise pas. Mais qu'importe, vous avez déjà un métier, infirmière. Un métier que vous avez exercé à nouveau lors de la crise sanitaire, et que vous exercerez sans doute à l’issue de votre mandat.

Projets et idées : 13/20

Vous avez mis un peu de temps à trouver votre place, mais désormais vous vous emparez de certains sujets comme la place et les droits des femmes ou la santé, en prenant des positions claires et argumentées. Il en va de même sur des sujets locaux, comme sur le centre commercial « Porte Sud », à Alès, auquel vous vous êtes opposée. Vous assumez certaines prises de position également, comme votre vote en faveur du controversé CETA, l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada. On en pense ce qu’on veut, mais au moins vous êtes claire.

Respect des engagements : 14/20

On peut voir la chose sous deux angles : soit vous n’avez pas du tout respecté vos engagements en quittant LREM et le groupe de la majorité parlementaire, soit vous l’avez fait pour respecter ces mêmes engagements. C’est aux électeurs de trancher cette question, et comme vous ne comptez pas les solliciter à nouveau en 2022, chacun se fera sa propre opinion. En tout cas, vous n’avez pas perdu votre franc-parler en rentrant en politique. Rafraîchissant !

Moyenne générale : 11,8/20

Appréciations :

Avec vous, les électeurs avaient fait le choix du renouvellement en 2017 et on peut le dire trois ans après : ils n’ont pas élu une femme politique. Difficile donc de vous évaluer en tant que telle. D’autant que vous n’avez pas l’intention de faire carrière dans l’hémicycle. Ce qui ne vous empêche pas de mener votre barque, même si on peut avoir le sentiment que la politique vous a déçu. Attention à ne pas décevoir vous aussi, au-delà de vos prises de positions et de votre franc-parler.

Thierry Allard

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