Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 29.08.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 1487 fois

BAGNOLS/CÈZE Des ordinateurs solidaires à tous les niveaux

Cinq ordinateurs ont été remis ce jeudi matin à Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Ce jeudi matin, cinq ordinateurs reconditionnés ont été remis à des familles modestes bagnolaises et spiripontaines à l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) Véronique, à Bagnols.

Une action véritablement solidaire, et ce à tous les niveaux. Les ordinateurs réformés sont fournis par Orano Melox, reconditionnés par les travailleurs en situation de handicap de l’ESAT Véronique, et remis à des familles qui en ont besoin, identifiées par les services des mairies de Bagnols et de Pont-Saint-Esprit. Une action déjà mise en place en 2014, ce qui avait valu à l’ESAT un prix régional.

L’action a donc été remise sur pied cette année, une année particulière « où nous nous sommes rendus compte que les familles avaient davantage besoin d’avoir accès à l’outil informatique, car une partie de l’année scolaire a fonctionné à distance », rappelle le sous-préfet d’arrondissement, François Lalanne, qui faisait à Bagnols sa dernière sortie officielle avant son départ pour d’autres fonctions.

Or voilà, pour participer à l’école à distance, encore faut-il être équipé d’un ordinateur. Et même si nous sommes en 2020, ce n’est pas le cas de toutes les familles, surtout les plus modestes. Alors même si François Lalanne rappellera que « des crédits de la "Politique de la ville" ont été mobilisés pour que les communes mettent à disposition des ordinateurs aux familles qui en avaient besoin », le mécénat d’Orano Melox et l’aide de l’Unapei 30, association qui gère l’ESAT Véronique, sont les bienvenus.

Une initiative solidaire collective

« Jean-Yves Chapelet (le maire de Bagnols, ndlr) nous a appelé pendant le confinement pour nous demander d’aider à équiper des familles », rembobine Séverine Toulzat, responsable de la communication interne à Orano Melox. Le géant du nucléaire, qui passe désormais par un prestataire externe pour son parc informatique, réussit tout de même à trouver cinq ordinateurs réformés, et se met en liaison avec l’Unapei 30, son partenaire habituel sur ce type d’opérations. Le tout avec l’aide des services de l’État, qui se sont impliqués dans l’action.

Les ordinateurs ont été remis à l’ESAT Véronique, où deux travailleurs en situation de handicap ont travaillé à reconditionner les machines sous la houlette du chef d’atelier, Raoul Behncke. « On peut parler de solidarité, avec des travailleurs de l’ESAT, qui sont des personnes en difficultés, qui ont aidé des personnes aussi en difficultés », résume la vice-présidente de l’Unapei 30 pour le bassin bagnolais, Christine Pailhon. Car pour les travailleurs en situation de handicap aussi, « le travail est un lien social, un des piliers fondamentaux pour eux », souligne le directeur de l’ESAT Véronique, Michel Fournier.

Résultat, cinq familles, trois de Bagnols et deux de Pont-Saint-Esprit, se sont vues remettre un ordinateur en parfait état de marche ce jeudi matin. « J’ai cinq enfants. Cela va nous changer la vie, de mars à juin ça a été très difficile », lancera une des mères de famille avant de repartir avec un des ordinateurs.

Et il y a encore des besoins. Une dizaine de familles non-équipées ont été identifiées à Pont-Saint-Esprit, d’après l’adjointe aux Affaires sociales, Catherine Pécastaing. Idem pour une quinzaine de familles identifiées à Bagnols.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi :

L’Unapei 30 mène plusieurs gros projets, le premier étant le déménagement de l’ESAT Véronique de Bagnols vers la zone de Tesan à Saint-Laurent-des-Arbres dans un bâtiment neuf éco-construit qui permettra de passer de 74 à 84 places de travailleurs en situation de handicap. La livraison de ce bâtiment est prévue pour le printemps prochain. Par ailleurs, l’Unapei 30 a repris la gestion de l’Ehpad Saint-Roch de la rue Crémieux, à Bagnols, et travaille avec la mairie sur un grand projet de 90 logements en mixité. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

Thierry Allard

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