Masque obligatoire, cours à distance et autres mesures de sécurité sanitaire… Environ 5 000 étudiants ont effectué leur rentrée sur les quatre sites que compte l’université de Nîmes. 

La rentrée s’est aussi faite masquée à l’université de Nîmes. Une crise sanitaire à gérer en plus de celle du nombre d’élèves en augmentation et d’un nombre d’enseignants insuffisants. Une situation qui perdure depuis quatre ans et qui pourrait devenir compliquée à l’avenir. Éclatée sur quatre sites, la fac de Nîmes accueille « plus de 10% d’élèves » par rapport à la rentrée 2019 qui enregistrait un effectif de 4604 étudiants, commente Benoît Roig, président de la faculté.

En cause, « l’attractivité de l’établissement - les formations sont originales ! -, la proximité avec les étudiants. Il y a aussi des parents rassurés d’inscrire leurs enfants dans une université à taille humaine », poursuit le président. D’ailleurs, « nous avons reçus entre 5 000 et 6 000 candidatures sur Parcoursup, dont 2 200 étudiants en Staps. Nous avons refusé des élèves car nous n’avons pas les moyens suffisants pour les accueillir. »

Des cours à distance et en présentiel

Ce déficit d’enseignants « remonte à la création de l’établissement, éclaire Nicolas Leroy, vice-président. Ça nous pose un vrai souci. Par exemple, pour la filière psycho nous avons un enseignant pour 100 étudiants alors que la moyenne est à 6 ou 7. » Aux problèmes du quotidien, s’ajoute la gestion de la crise sanitaire. Le port du masque étant obligatoire, l’université a donné à chaque étudiant deux masques lavables pour le premier semestre. Pour évoquer la question sanitaire, un Facebook live sera organisé jeudi 13h30 par l’université. 

Pour respecter les gestes barrières et distances de sécurité, « les promotions seront séparées en deux groupes pour suivre des cours à distance et d’autres en amphithéâtre. l’idée, c’est bien sûr que ces élèves tournent », évoque le président. Pendant le confinement, la faculté s’est dotée de plusieurs ordinateurs, plus de 200 portables, mis à disposition des étudiants qui n’auraient pas accès à Internet. Quant à la cantine, les mesures barrières ont été mis en place pour assurer la sécurité sanitaire des étudiants « qui font partie de la population ciblée. »

Outre la bonne gestion sa préparation en dépit des aléa énumérés supra, la fierté de cette rentrée réside dans le lancement des travaux en juin du site Vauban qui comprendra à l’été 2021 gymnase, un pôle santé et disposera d’un nouveau foyer. « Nous n’avons pris aucun retard, se félicite le président d'un l’établissement qui, malgré la crise sanitaire « continue son bonhomme de chemin. »

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com