Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 17.09.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1348 fois

FERIA DE NÎMES Frédéric Pastor : « Nos solutions pour le maintien des abrivados »

Frédéric Pastor (ici à droite) aux côtés du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (Photo : DR)

Deux abrivados sont organisées à Nîmes pour la Feria des Vendanges. Dans un contexte de crise sanitaire, la municipalité et la préfecture ont trouvé des solutions. Les explications de l’adjoint aux Festivités, Frédéric Pastor. 

Objectif Gard : Vous avez choisi de maintenir deux abrivados longues. Pourquoi ? 

Frédéric Pastor : Il y a deux raisons. D’abord, nous avons travaillé avec les services de l’État pour maintenir ces deux manifestations. Considérant que nos cultures vivantes et nos traditions locales doivent perdurer, nous avons trouvé des solutions. Nous n’avons pas considéré les choses comme un problème mais nous avons trouvé des solutions : la limitation de la jauge à 200 personnes avec port du masque obligatoire. 

Quels dispositifs vont-ils être mis en place pour assurer la sécurité sanitaire ? 

Chaque abrivado, sur l’avenue Jean-Jaurès et la rue de la République, sera présidée par un élu, Muriel Thomas et Christophe Piot (*). Nous avons créé deux couloirs, avec une entrée et une sortie accueillant 100 personnes de chaque côté. Notre police municipale et des agents des festivités seront mobilisés pour compter les spectateurs. Quant aux barrières beaucairoises qui sécurisent le parcours, elles ont déjà été désinfectées. Comme je vous l’ai dit, nous avons trouvé des solutions. C'est la même chose pour l’animation équestre aux Jardins de la Fontaine qui a été déplacée au Bosquet. Un lieu que l’on peut davantage maîtriser en terme de sécurité. 

Comment expliquez-vous que certains villages aient annulé leur fête votive ? 

Les petites communes n’ont pas forcément les moyens. À Nîmes, nous sommes une plus grosse structure. Nous avons nos propres barrières et le personnel. Pendant l’été, les villages craignaient de se heurter à un afflux massif de touristes que l’on peut avoir pendant période estivale. À Nîmes, c'est différent. Nous avons prouvé notre maîtrise des Jeudis de Nîmes. 

Les manadiers connaissent des difficultés. Sur quoi vous êtes-vous basé pour choisir les deux manades présentent à Nîmes ? 

Chaque année, on fait tourner les manades sur les événements organisés toute l’année à Nîmes. J’ai une liste de manades et celles de la Saladelle et Leron étaient déjà prévues.

Quel regard portez-vous sur la crise que traverse actuellement ces éleveurs ? 

Il y a deux problématiques. Qu’est-ce que c’est qu’un manadier ? C’est un agriculteur, un éleveur en détresse. Les charges, leurs contraintes financières sont de plus en plus grandes… En début d’année, ils ont eu un premier coup de massue avec l’augmentation de leur contrat d’assurance Groupama. Là, avec la crise sanitaire et leur incapacité à se produire, c’est le second. Pour s’en sortir aujourd’hui, les manadiers doivent se diversifier, faire plus de manifestations privées. Quant à nous, élus, il va falloir rapidement se pencher sur leur cas. 

Nîmes métropole a un nouvel élu aux traditions, le maire de Sernhac, Gaël Dupret. Que pensez-vous de sa proposition de créer des festivals taurins sans mise à mort dans les villages de l’Agglo ? 

Nous devons remettre le taureau au centre du village. Sous le précédent mandat d’Yvan Lachaud nous avons énormément reculé. Tout a été décousu… Il faut que les maires puissent avoir les moyens d’organiser les bolsín et autres manifestations taurines. C’est notamment ce que j’avais proposé à Garons où les novilleros s’entraînent dans des arènes dépourvues d’écorcherie. Un devis avait même été réalisé pour que ce projet soit financé par un fond de concours. Mais il ne s’est rien passé… 

Des spectacles sans mise à mort ne seront-ils pas considérés comme un recul par les aficionados ? 

Un recul ? On part de zéro aujourd’hui ! Il ne s’est rien fait pendant six ans ! Il nous faut remettre tous les acteurs autour de la table, clubs taurins compris. Il faudrait peut-être organiser des tientasbecerradas. Il faut travailler avec discernement et méthode. Surtout, arrêtons de réfléchir avec le mot problème mais cherchons plutôt des solutions.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

* Les élus engagent leur responsabilité pénale en cas d'accident. Sur place, ils doivent vérifier que le dispositif de sécurité de la municipalité est en place (vétérinaire, docteur, policiers municipaux, agents de comptage, barrières...). 

Coralie Mollaret

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