Actualités
Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.09.2020 - anthony-maurin - 3 min  - vu 296 fois

FAIT DU SOIR Gard : moins d'entreprises créées et un capital divisé par deux

Entre mai et août 2019 et la même période en 2020, le nombre d'entreprises gardoises est à la baisse.
Image d'illustration [Photo via MaxPPP] - PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPP

Photo DR

La période actuelle n'est pas propice à une économie flamboyante. Surtout dans un département qui est socialement touché. Les greffiers des tribunaux de commerce notent, par exemple, une évolution à la baisse des créations d'entreprises.

Les statistiques des créations d’entreprises offrent un reflet fidèle de la vie économique d'un territoire. On le savait déjà mais c'est une situation globalement partagée en France, l'économie est au centre des débats politiques. En première ligne, les tribunaux de commerce sont au contact des entreprises.

Au niveau national, les données enregistrées durant le confinement lié à la covid ont clairement illustré le choc subi par l’entrepreneuriat français, avec une forte diminution du nombre de créations d’entreprises sur la période du 16 mars au 30 avril (-54,3 % à un an d’intervalle). Sur la période du 1er mai au 31 juillet 2020, 105 843 immatriculations ont été enregistrées au registre du commerce et des sociétés, soit une baisse de seulement 5,5 % par rapport à la même période en 2019.

Pour le Gard sur la période " post covid " et en comparaison de la même période en 2019 (1er mai au 31 août), les chiffres parlent d'eux-mêmes. Par exemple, on note une baisse de près de 4 % des créations d’entreprises. " Il convient de relever que si ce chiffre n’apparait pas alarmant, il convient aussi de le rapprocher des statistiques nationales qui laissent apparaitre une augmentation de près de 20 % des créations sur la même période. Du coup, ce chiffre devient préoccupant... ", relève Jean-David Vidal, greffier associé au tribunal de commerce de Nîmes.

Le capital divisé par deux

Dans le Gard 3 250 dirigeants étaient à la tête de leur société en 2019 contre 3 022 cette année. Les sociétés civiles immobilières connaissent leur plus gros recul en passant de 386 créations à 332. Les sociétés civiles (autre que scea, sci, scm, scp, sc) sont quant à elles divisées par deux (41 à 22). " Peut-être plus préoccupant encore est le capital moyen de ces créations. En 2019, il était de 52 000 euros quand il est passé à 26 000 euros en 2020. Des créations de structures plus petites avec une assise financière moins importantes ", ajoute Jean-David Vidal.

On notait 1 677 créations en 2019 pour 1 625 en 2020. C'est encore une fois le secteur de l'immobilier qui a été le plus touché avec 373 créations en 2019 contre 282 cette année. Secteurs en légères hausse : la construction, les transports et l'entreposage sont l'exception.

Les moins de 30 ans sont plus présents dans la création de sociétés (665 en 2020 contre 570 en 2019) et l'âge des chefs d'entreprises qui créent leur société est lui aussi rajeuni par la crise (42 ans l'an dernier contre 40 ans en 2020). Le nombre moyen de dirigeants par société est quant à lui passé de 1,767 à 1,703. Enfin, les sociétés au capital compris entre 100 000 et 500 000 euros sont passées de 51 à 40 quand celles qui en avaient un supérieur à 500 000 euros étaient 26 contre 15 en 2020.

En Occitanie, le constat est globalement mauvais pour l'économie. À travers la France, la grande majorité des régions conservent une évolution négative du nombre d’immatriculations d’entreprises à un an d’intervalle. Cependant, l'Occitanie est en berne avec -12,4 % d'immatriculations d'entreprises (contre -8,5 % en rythme habituel).

Anthony Maurin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio