Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 02.11.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 1163 fois

ÉDITORIAL Mais on est confinés ?

Photo DR - Pete Markham

Après quelques jours d'adaptation, désormais, nous n'avons plus trop le choix : il faut se discipliner. Pour sortir de chez soi, il faut une attestation avec une raison valable. Une pour aller travailler, une pour déposer les enfants à l'école et aller les chercher, et une pour aller faire ses courses ou voir des proches isolés. Cette ou ces attestations, c'est l'une des seules choses qui ressemblent au dispositif de mars dernier. Avec la fermeture des petits commerces, complètement incompréhensible face au mammouth des grandes surfaces, toutefois Pour le reste, on a tous un peu le sentiment que cette fois, c'est différent. On n'applaudit plus à 20 heures, on porte tous des masques donc à quoi bon s'enfermer en plus. On va travailler même si le télétravail est devenu la règle. Et nos enfants vont à l'école tous les jours, à plus de 30 par classe. Merci pour les professeurs au milieu de leurs élèves qui seront, même avec des mesures sanitaires renforcées, forcément soumis à des charges virales plus ou moins importantes. Avec tout cela, vous l'avez compris difficile d'imaginer que l'on est réellement confinés. Mais on est confinés ? La réponse est oui, bien entendu. Parce que même si ce confinement ne ressemble pas tout à fait à celui de mars dernier, il en garde l'espoir : faire baisser le plus rapidement possible la pression sur les hôpitaux et la médecine de ville. Quoi qu'il en coûte à l'économie ! Car à ce stade, même pour les plus sceptiques d'entre nous, les chiffres sont implacables. On compte près de 1,5 millions de Français qui sont des cas confirmés à la covid-19, selon le dernier décompte de Santé publique France. Nous en sommes à près de 20 000 nouvelles hospitalisations en sept jours dont plus de 2 600 en réanimation. Plus de 20% de positivité, soit une personne sur cinq qui se fait tester. Un taux jamais atteint jusque là. Et pour terminer, nous en sommes à plus de 37 000 morts en sept mois, si l'on ne compte que les décès à l'hôpital. Et les chiffres ces derniers jours sont alarmants avec près de 250 morts en 24 heures. On peut donc se mettre des œillères et faire comme si le virus ne s'attaquait qu'aux autres. Vous ne pourrez pas réfuter indéfiniment cette réalité. Il faut faire le dos rond, un point c'est tout...

Abdel Samari

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