Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 02.11.2020 - stephanie-marin - 2 min  - vu 1067 fois

RECONFINEMENT Examens maintenus mais cours suspendus : les auto-écoles dans l'impasse

©PHOTOPQR/MaxPPP - PHOTOPQR/LE TELEGRAMME

Lors de sa conférence de presse pour définir les contours du confinement acte II, le Premier ministre, Jean Castex, confirmait le maintien des examens au permis de conduire, ce qui n'était pas le cas lors du premier confinement.

"Nous sommes dans une situation pagnolesque", réagit Benjamin Panis, délégué départemental de l'Union nationale des indépendants de la conduite (UNIC). Car la bonne nouvelle du maintien des examens s'accompagnait d'une incertitude : qu'en est-il des cours de conduite ? Depuis le vendredi 30 octobre, plusieurs courriers signés par les représentants du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), de l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (UNIDEC) et de l'UNIC, ont été adressés au Gouvernement pour que "les conditions dans lesquelles seront préparés ces examens pendant toute la durée du confinement soient clarifiées le plus rapidement possible."

Après avoir entendu différents sons de cloches, c'est la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Marie Gautier-Melleray, qui a éclairé leur lanterne. Le décret 2020-1310 du 29 octobre 2020 - " prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire" - n'autorise pas les cours de conduite.

"C'est la déconnexion du pouvoir en place. L'exécutif est déconnecté du terrain, lâche Benjamin Panis, moniteur d'auto-école à Bessèges. Envoyer des candidats à l'examen du permis sans qu'il n'y ait eu de formation, c'est une hérésie."

Benjamin Panis, moniteur d'auto-école à Bessèges (Photo : DR)

Ce dernier a décidé de maintenir la session d'examens de ce lundi 2 novembre mais a annulé celle programmée samedi prochain. "Je refuse de présenter des candidats qui n'ont pas roulé depuis une semaine", explique-t-il. Selon le délégué départemental de l'UNIC, si la situation devait persister ne serait-ce qu'un mois, près de 1 500 candidats ne pourraient pas se présenter à l'examen du permis dans le Gard. "Ce qui aurait une conséquence inévitable sur le coût de la formation pour eux et sur l’allongement des délais de passage du permis pour la collectivité", précise l'intersyndicale dans un courrier adressé au Premier ministre.

"Ce qu'on demande en tant qu'organisation professionnelle c'est une position claire de la part de l'exécutif, reprend Benjamin Panis. Soit les écoles de conduite sont ouvertes complètement - avec un protocole sanitaire déjà en place et validé par tous les ministères depuis le déconfinement du mois de mai - soit elles sont fermées et pourront ainsi rentrer dans le dispositif d'aides de l'État. L'entre-deux, nous n'en voulons pas."

Stéphanie Marin

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