Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 04.01.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 313 fois

ÉDITORIAL Vaccinez d'abord papy et mamie !

Photo d'illustration DR

Ce lundi marque le début de la vaccination dans le Gard. Quatre établissements pour personnes âgées, population prioritaire, seront les premiers servis. Cette campagne est dans la droite ligne de la stratégie de vaccination adoptée par le Gouvernement privilégiant les catégories les plus à risque face au coronavirus, dans un premier temps. Viendra ensuite l'ensemble des personnels soignants et pas seulement les plus de 50 ans et, enfin, la population dans son ensemble d'ici au printemps prochain. Mais déjà les critiques pleuvent sur ce calendrier étriqué. Certainement pas de la part des plus dubitatifs face au vaccin Pfizer. Eux ne veulent même pas se vacciner tout court. Ils attendent de voir les effets secondaires sur le long terme de crainte d'essuyer les plâtres. En gros, vaccinez d'abord papy et mamie ! Nous, on verra plus tard. Si nos anciens ne développent pas une maladie ou quoi que ce soit... Reste que l'exécutif est empêtré dans un manque d'organisation logistique difficilement compréhensible. Quand en Allemagne plus de 400 centres de vaccination sont ouverts et déjà près de 200 000 personnes protégées par une première dose, en France, on atteint péniblement les 500 vaccinés depuis plus d'une semaine. Ces délais importants en France s'expliquent, selon le Gouvernement, par le recueil du consentement, notamment. Si le résident en EHPAD n'est pas en capacité de décider pour lui-même, il faut que la famille donne son accord. Le fameux millefeuille administratif entre alors en action. Plusieurs jours, pourquoi pas plusieurs semaines, sont nécessaires pour obtenir une réponse, positive ou négative. En attendant... on attend. À ce rythme, impossible de se rapprocher dans l'Hexagone de l’objectif du ministère allemand de la Santé qui espère atteindre une immunité collective dès cet été avec environ 60% de vaccinés. Chez nous, on est parti pour des années. Des années de masques, de fermeture administrative, de couvre-feu, de confinement. Et de chômage partiel et dispositifs économiques qui vont peser lourdement sur l'économie du pays. Sur ce volet, là-aussi, on risque d'avoir du mal à rivaliser avec notre puissant voisin d'outre-Rhin. Vous me direz, cela fait des années que cela dure. Mais cette fois-ci, on risque d'en prendre pour des décennies.

Abdel Samari

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