Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.01.2021 - anthony-maurin - 2 min  - vu 394 fois

VINS La directrice de l'AOC des Costières de Nîmes : "Cette taxe est un cadeau de départ de Trump !"

Magali Jelila, directrice de l'AOC Costières de Nîmes, au sujet de la taxe Trump.
Magali Jelila, la présidente de l'AOC (Photo Archives AOC Costières de Nîmes).

Directrice du syndicat des vignerons de l'appellation d'origine contrôlée des Costières de Nîmes, Magali Jelila revient sur l'annonce de la taxe Trump et de manière plus globale sur la situation des Costières sur le marché international du vin.

Objectif Gard : Comment se porte l'appellation en ces temps rudes pour l'économie ?

Magali Jelila : Nous avons plein de projets, d'initiatives et nous sommes plein d'entrain ! Avec la crise actuelle, nous nous sommes beaucoup interrogés, seul ou en groupe. Nous avons réfléchi sur les structures et sur l'appellation. Nous avons un cahier des charges plus vert et nos vignerons s'adaptent, comme toujours car ils ont comme volonté de s'améliorer et de grandir. Cela fait déjà plusieurs années que nous sommes dynamiques et que notre part de vin en agriculture biologique augmente. Nous continuons sur ces aspects et nous sommes très soucieux de protéger nos territoires et nos paysages.

Donald Trump vient d'instaurer une nouvelle taxe pour les vins français qui sont exportés aux USA. Quel est votre sentiment après cette nouvelle contrainte économique ?

Notre appellation est très exportatrice mais la situation est complexe depuis la première taxe Trump (cette première taxe sur les vins français a engendré 500 millions d'euros de préjudice en France, NDLR ! Nous nous sommes adaptés mais cette nouvelle taxe est une sorte de cadeau de départ du président américain. On espère que son successeur reviendra en arrière mais nous avons échappé à une troisième taxe ! Cette deuxième taxe a hélas un champ plus large que la première et va impacter le prix à l'export. Peut-être de 25 % à la hausse... Nous sommes déjà sur un secteur premium et il va nous falloir faire attention aux vins italiens. Avec l'Angleterre et le Brexit nous repartons presque de zéro mais on espère que les Anglais se rappelleront les Costières de Nîmes ! On verra bien, pour toutes ces choses il nous faut plus de recul.

Les Costières exportent beaucoup mais l'appellation peut-elle continuer ?

Nous avons fait des efforts pour les USA. Nous continuons pour le Canada, le Royaume-Uni, la Chine mais aussi le Japon où nous avons eu, l'an dernier, d'excellents résultats. En France nous sommes sur tous les segments du marché, de la grande distribution aux cafés, hôtels et restaurants qui souffrent beaucoup actuellement. Nous espérons qu'ils vont bientôt pouvoir rouvrir et nous avons une grosse pensée pour nos partenaires comme le théâtre de Nîmes ou encore l'USAM ainsi qu'évidement tous les restaurants.

Quand pourra-t-on assister à un événement de l'AOC Costières de Nîmes ?

Nous travaillons et préparons déjà l'édition 2021 de Vignes Toquées. Comme l'année dernière et contre toute attente nous avons pu organiser les JeuDivins. On espère que tout se passera bien.

Propos recueillis par Anthony Maurin

Anthony Maurin

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