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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 21.01.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 9492 fois

NÎMES Bachalas 4 : un trafic au nez et à la barbe des habitants, 35 000 euros saisis

C'est la quatrième opération d'envergure menée par la police nationale en quelques années dans le quartier de Bachalas.
Les saisies effectuées par les policiers de la Sûreté départementale lundi dernier au quartier de Bachalas (Photo : DDSP du Gard)

Dans les ruelles étroites et discrètes du quartier Gambetta et du secteur de Bachalas à Nîmes, il n'est pas facile d'effectuer des surveillances concernant le trafic de drogue.

Un travail minutieux effectué depuis un an par le groupe "économie souterraine" de la Sûreté départementale de Nîmes qui a cherché, ciblé et identifié les acteurs de ce réseau. "Ce trafic se déroule sous les fenêtres des habitants. Les gens sont excédés et c'est compréhensible. Mais pour pouvoir interpeller, il faut avoir des certitudes d'enquête et c'est parfois long", confie le vice-procureur, Antoine Wolff, qui supervise le dossier confié aux policiers du commissariat de Nîmes.

Le vice-procureur, Antoine Wolff, et le commissaire Emmanuel Dumas évoquent le trafic de stupéfiants et les 9 arrestations au quartier de Bachalas à Nîmes.

Le quartier de Bachalas est un lieu de deal connu à Nîmes, "un emplacement historique où nous intervenons souvent", estime le commissaire Emmanuel Dumas... Il y a envoyé 50 hommes qui ont procédé à l'arrestation de neuf personnes lundi matin, huit hommes et une femme précisément. Huit d'entre eux seront déférés demain en vue de l'ouverture d'une information judiciaire pour ce trafic de stupéfiants en famille, une structure bien organisée pour un dossier surnommé "Bachalas 4" par les enquêteurs.

"Il y a le vendeur de rue, le collecteur de stupéfiants, le ravitailleur qui ramène de la marchandise au vendeur", explique le procureur Wolff. "Chacun a son rôle. Il y a un professionnalisme dans les diverses tâches au travail, ajoute le commissaire Dumas. Ils emploient même des personnes en situation irrégulière, qu'ils appellent les clandestins, pour 60 euros par jours". Un trafic qui pourrait rapporter plusieurs milliers d'euros par jour sans que l'on connaisse pour l'instant le chiffre d'affaire de cette "entreprise", gérée par une même famille.

Les principaux protagonistes sont connus de la justice. Deux ont été condamnés à deux ans de prison pour un trafic de stupéfiants dans ce même quartier. Ils sont en état de récidive. 35 000 euros en liquide ont été saisis. Le parquet de Nîmes va réclamer demain la détention provisoire des suspects.

Boris De la Cruz

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