Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 17.02.2021 - marie-meunier - 3 min  - vu 584 fois

GARD RHODANIEN Affaire "Scène campagne" : l'alerte du PCF confortée par le rapport de la Chambre régionale des comptes

Les secrétaires des sections PCF de Bagnols et Pont-Saint-Esprit, Elian Cellier et Jakie Bougault (Marie Meunier / Objectif Gard)

Lors du conseil communautaire du Gard rhodanien de lundi soir, a été présenté le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la communauté d'agglomération. La section du Parti communiste français de Bagnols/Cèze a tenu un point presse pour apporter sa propre analyse. 

Depuis juillet, le PCF ne compte plus aucun élu parmi l'assemblée délibérante du conseil d'agglomération du Gard rhodanien. "Mais on continue de suivre les affaires et d'être vigilants", assure Elian Cellier, secrétaire de la section de Bagnols/Cèze. Dans le dossier de 112 pages de la CRC, un gros pavé concernait le projet de Pôle d'excellence numérique nommé "Scène campagne" qui devait se bâtir à Cornillon. Il a été abandonné en 2016 et la communauté d'Agglomération a lancé une action en justice contre l'association Interface. Cette dernière avait été désignée comme un des partenaires du projet et devait fournir plusieurs prestations... qu'elle n'a pas effectué de manière satisfaisante, selon l'Agglomération.

L'Agglomération a versé à cette association 150 000 €, qui pourtant manquait "de fiabilité", comme le souligne le rapport de la CRC. Au total, l'EPCI a dû supporter seule la somme de 653 000 €, ressortant de prestations intellectuelles et de frais d’indemnisation. "C'est un sujet que l'on maîtrise bien, car c'est nous qui avons révélé cette affaire. Certains nous ont ri au nez pendant des années ou ont traité ça d'un revers de la main. Mais là, le rapport dit la même chose que nous", introduit Elian Cellier. La section communiste avait avancé la même somme à quelques dizaines d'euros près, après avoir réussi difficilement à accéder aux informations. Elle en avait même informé le procureur et le préfet.

Pour la section, "il faut trouver une solution politique pour sortir de cette crise. Et pour Scène campagne, il faut sûrement trouver une issue juridique. Lundi, les explications n'étaient pas du tout convaincantes. Ils laissent entendre qu'ils ont été escroqués..."

"En Marche a pris visiblement un coup de fusil dans l'aile"

Elian Cellier regrette que ces "650 000 € ont été gaspillés" et suppose qu'il "va être difficile pour les gens de leur dire de faire un effort sur les impôts". Les communistes attendent des "éclaircissements" et notent que lundi "seul Jean-Christian Rey parlait. On n'a pas entendu le responsable des Finances, ni M. Serre qui était l'initiateur du projet. Ils jurent "plus jamais ça" mais qu'est-ce qui nous prouve que ça sera respecté ? Ils veulent un "autre fonctionnement et selon l'issue avec Interface il faudra que les gens assument les conséquences qui s'imposent."

Et Jakie Bougault, secrétaire de section de Pont-Saint-Esprit, d'ajouter : "Les élus avec lesquels risque de se faire l'avenir sont les mêmes qui refusent de prendre en compte les erreurs faites... D'autant qu'il y aura beaucoup de problèmes à régler à l'Agglo. On l'a vu, il y a besoin de beaucoup d'investissements." La section appelle donc "à plus de transparence" et à un autre "mode de gestion".

Selon eux, "En Marche a pris visiblement un coup de fusil dans l'aile", d'autant qu'un des cadres épinglés par la CRC - car il travaille à plus de 100% d'un temps plein - n'est autre que le référent départemental du parti macroniste, Jérôme Talon. Mauvais timing à quelques mois des prochaines échéances électorales ? En tout cas, mardi matin, le téléphone du secrétaire de la section PCF bagnolaise n'a pas arrêté de sonner.

Marie Meunier

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