Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.03.2021 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 411 fois

LA RÉCAP' Surdité parlementaire, Annie s'escrime à Mayotte, la police livre à domicile

Ici à Nîmes, la manifestation contre la loi de sécurité globale du 6 février dernier (Photo : archives Anthony Maurin) - Romain CURA

Ici à Nîmes, la manifestation contre la loi de sécurité globale du 6 février dernier (Photo : archives Anthony Maurin) • Romain CURA

Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Surdité parlementaire. "Sécurité globale". Rarement un projet de loi aura suscité autant de méfiance collégiale et de rejet. En pleine pandémie, il aurait presque pu passer inaperçu mais c'était sans compter sur la forte mobilisation des Français de tous horizons, de toutes classes sociales et de nombreuses associations, partis politiques et organisations syndicales ou professionnelles qui se sont rassemblés pour exiger le retrait de cette loi, et son fameux article l’article 24 qui prévoit de pénaliser la diffusion d’images susceptibles de "porter manifestement atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’un policier ou d’un gendarme", qui fait une quasi unanimité contre elle. Dans le Gard, ce sont pas moins d'une vingtaine d'organisations qui militent pour son abandon pur et simple. Oui mais voilà, la voix de la rue semble être un peu inaudible dès lors qu'il s'agit de faire passer le message aux parlementaires gardois. Alors que le texte va être examiné les 16, 17 et 18 mars prochain au Palais du Luxembourg, les sénateurs gardois Les Républicains, Vivette Lopez et Laurent Burgoa ne semblent pas particulièrement empressés à se ranger aux côtés des opposants. "Nous avons fait une lettre ouverte que 1 650 personnes ont signé mais les députés gardois et les sénateurs ne l’ont pas encore signée et nous avons du mal à les rencontrer", soulève Alain Rivron de l’Union Locale CGT Alès et membre du Comité local de résistance et de reconquête d’Alès. Pas vraiment surprenant quand on sait que lors du premier examen du projet de loi à l'Assemblée nationale, en novembre dernier, sur les 492 suffrages exprimés, 388 votes "pour", 104 votes "contre" et 66 abstentions avaient débouché sur une adoption en première lecture. Chez les députés gardois, Anthony Cellier, Françoise Dumas (La République en marche), Annie Chapellier (sans étiquette) et Nicolas Meizonnet (Rassemblement national) avaient voté "pour" tandis qu'Olivier Gaillard s'était abstenu et que Philippe Berta, absent, n'avait pas non plus pris part au vote. Apparemment ce n'est donc pas chez leurs parlementaires que les militants gardois trouveront du soutien. À moins que la voix de la rue enfle et finisse par avoir raison de la surdité de ceux qui ne veulent pas entendre et qu'elle leur rappelle au creux de l'oreille qui les a fait roi.

Annie Chapelier. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Annie s'escrime à Mayotte. Infirmière-anesthésiste de profession, la députée Annie Chapelier a repiqué au truc le 8 mars en intégrant l'unité ESCRIM des sapeurs-pompiers du Gard (Élément de Sécurité civile rapide d’intervention médicalisée), en intervention à Mayotte, ce département français situé dans l'océan indien particulièrement touché par la pandémie de covid-19. Durant deux semaines, la députée gardoise qui n'hésite pas à mouiller le maillot réenfilera la blouse blanche à l'hôpital Pamandzi dans une équipe de 22 professionnels chargée d'armer une structure d’accueil, de tri, de prise en charge médicale et d’orientation des patients.

photo d'illustration

La police livre à domicile. "Coucou, c'est nous !" En ouvrant leur porte en réponse à des coups de sonnettes impérieux, ces consommateurs de cannabis, habitués à faire leurs emplettes via les réseaux sociaux, ont dû croire à une blague de caméra cachée en se retrouvant nez à nez avec des policiers là où ils attendaient la venue de leur livreur habituel. Malheureusement pour eux, celui-ci avait été interpellé par la police quelques temps auparavant en voiture pour un délit routier. Et en fouillant le véhicule dudit livreur, les archers du roi où rapidement perçu l'odeur caractéristique du cannabis qui émanait d'un stock d'enveloppes. Des enveloppes que le précautionneux livreur avait soigneusement libellées des nom et adresse de leur destinataire avec l'application zélée d'un employé aux écritures amoureux du travail bien fait. Avec les enveloppes et des policiers habitués à prendre le règlement au pied de la lettre, ça n'a pas fait un pli ! On connaît la suite... Dans cette affaire, un jeune couple a été placé en garde à vue pour "transport, détention et cession de stupéfiants" durant que les consommateurs écopaient d'un rappel à la loi.

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

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