Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 27.04.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 9851 fois

GARD Une forte surmortalité enregistrée en mars

Au service réanimation au CHU de Nîmes. (Photo Romain Cura/ObjectifGard)

(Insee)

L’Insee vient de publier les chiffres de la mortalité en région Occitanie pour le mois de mars. Le bilan fait état d’une baisse globale de la mortalité dans notre région le mois dernier, et au contraire d’une forte surmortalité dans le Gard.

Entre le 1er et le 31 mars dernier, l’Occitanie a connu 5 349 décès, soit 152 de moins que sur la moyenne des mois de mars 2018-2019, soit une diminution de près de 3 %. L’Insee attribue cette baisse régionale, connue aussi dans d’autres régions du pays, à l’absence d’épisode grippal ainsi qu’à un relatif ralentissement de l’épidémie de covid-19 en février. 

D’ailleurs, cette baisse de la mortalité s’accompagne d’une surmortalité sur la deuxième moitié du mois de mars. L’Insee rapporte que sur les dix derniers jours du mois, l’Occitanie connaît une surmortalité de 5 % par rapport à la moyenne de mars 2018-2019, ce qui représente 105 décès supplémentaires. Il faut dire qu’en mars 2018 et mars 2019 les épisodes grippaux étaient achevés, rappelle l’institut. Ce fait, combiné à la hausse du nombre de décès du covid-19 en milieu hospitalier en région (178 décès dus au covid en milieu hospitalier du 2 au 16 mars, et 222 décès du 17 mars au 2 avril), explique cette augmentation fin mars

11% de plus pour le Gard 

Une augmentation plus marquée dans certains départements que dans d’autres. Ainsi, si certains sont en sous-mortalité comme le Tarn (-16 %) ou la Haute-Garonne (-5%), d’autres connaissent une surmortalité parfois forte. Ainsi, l’Hérault est à +4 % par rapport à la moyenne mars 2018-2019, la Lozère à +5 %. Quant au Gard, il connaît une surmortalité de 11 %, la plus forte de la région. Ce chiffre est plus proche de la surmortalité enregistrée dans la région voisine de Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui est quant à elle de 13 %. 

Au global, en Occitanie la mortalité concerne avant tout les personnes de 65 à 74 ans, alors qu’au cours des mois de janvier et février elle concernait plus des personnes âgées de 85 ans et plus et celles de 75 à 84 ans. En mars, la hausse de la mortalité en région chez les 65-74 ans est de 7 %, soit 52 personnes supplémentaires par rapport à la moyenne mars 2018-2019. La mortalité chez les 75-84 ans est quasi stable en mars (+1 %) et celle des 85 ans et plus est en régression de 6 %. L’avancée de la vaccination sur ces classes d’âge « explique sans doute des évolutions encourageantes », estime l’Insee. 

Quant aux autres classes d’âge, de 25 à 49 ans et de 50 à 64 ans, elles voient aussi leur mortalité baisser en mars par rapport à la moyenne de mars 2018-2019, « sans doute en raison de la limite des déplacements et des activités », estime l’Insee. 

En ce qui concerne les lieux des décès, ils restent plus fréquents en mars à domicile (+6 %) et en milieu hospitalier (+1 %) que sur la moyenne de mars 2018-2019. En revanche, les décès en maisons de retraite sont en baisse de 4 %, et ceux dans d’autres lieux, qui peuvent être la voie publique, le lieu de travail ou encore chez un tiers, de 36 %. 

Th.A

Thierry Allard

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