Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 21.05.2021 - corentin-corger - 4 min  - vu 784 fois

FAIT DU JOUR VIDÉO De Christian Jacob à Marine Le Pen, une campagne régionale dans les vignes

Jean-Paul Garraud, tête de liste Rassemblement National et Marine Le Pen, présidente du parti, cet après-midi à Saint-Gilles (Photo Boris Boutet)

Ce jeudi, le Gard était au centre de toutes les attentions sur le plan politique. Christian Jacob, chef de file Les Républicains et Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, étaient présents pour soutenir leur candidat respectif, Aurélien Pradié (LR) et Jean-Paul Garraud (RN), chacun tête de liste dans le cadre des élections régionales des 20 et 27 juin prochains en Occitanie. Une campagne régionale qui se déroule dans les vignes gardoises. 

Alors que la Droite s'est rangée derrière Aurélien Pradié, député du lot, pour les élections régionales, Les Républicains ont officiellement lancé leur campagne ce jeudi matin. Et ils avaient choisi le Gard, et plus exactement la cave de Saint-Maurice de Cazevieille, où Christian Jacob, président du parti depuis 2019, avait aussi fait le déplacement. Les deux hommes y ont été accueillis par David Guiraud, maire LR de la commune hôte, lui-même accompagné de Max Roustan, maire d'Alès, et de Christophe Rivenq, président des républicains du Gard.

Tous ont martelé un message unanime : "Aurélien Pradié est le meilleur atout de la Droite pour l'emporter". Les élus ont pu échanger avec Vincent Trouillas, président de la cave de Saint-Maurice-de-Cazevieille, et de nombreux viticulteurs locaux. La problématique de l'eau, "qui ne manque pas dans le Gard" mais qui "n'est pas captée ou stockée", a largement été mise sur la table. D'une pique à peine masquée à Marine Le Pen, Aurélien Pradié (voir ci-dessous) a affirmé ne pas être venu dans le Gard pour "faire du tourisme électoral" mais bel et bien pour "démontrer point par point ce que va faire la Droite quand elle aura gagné la Région". 

Enfin, la nécessaire autosuffisance alimentaire de la Région et plus largement de la France a été abordée. Après une grosse heure d'échanges, la délégation a filé à Méjannes-les-Alès pour y visiter l'entreprise Senfas qui cartonne dans l'agriculture biologique avec un chiffre d'affaires qui avoisine les 40 millions d'euros.

Parce que la venue dans le Gard du duo Jacob-Pradié n'est "pas un saut de puce" mais "une vraie visite de terrain", les deux hommes ont enchaîné avec une visite de l'entreprise anduzienne ErgoSanté, spécialisée dans la fabrication de solutions ergonomiques. Enfin, la journée de jeudi s'est achevée par une rencontre avec la fédération française des chasseurs du Gard, une autre "tradition" qui fait "l'identité" du département.

Pour clore cette première journée, Christian Jacob et Aurélien Pradié se sont donnés rendez-vous sur la terrasse de la brasserie « Chez Hubert » située en face des arènes de Nîmes. Jean-Paul Fournier est brièvement passé pour chaleureusement accueillir Christian Jacob. Les deux hommes ont évoqué leur rencontre de ce vendredi matin aux halles de Nîmes. Mais le patron des républicains était aussi là pour participer à une conférence de presse dans le but de manifester son soutien à Aurélien Pradié, le candidat LR pour les élections régionales (voir ci-dessous).

Gilbert Collard : "Franchement c’est mafieux"

Pour Marine Le Pen et Jean-Paul Garraud, l’agriculture fait aussi partie des sujets phares de cette campagne. Ils se sont rendus au Domaine Les Salimandres à Saint-Gilles dans une exploitation viticole et rizicole. Des représentants du Rassemblement national qui devaient également rendre visite au manadier Renaud Vinuesa au Cailar mais ce dernier a dû annuler. "Une pression a été exercée contre ces manadiers à qui on a quasiment obligé de ne pas nous recevoir", assure Jean-Paul Garraud. "Cela vient forcément de nos adversaires, probablement des socialistes. Franchement c’est mafieux", s'insurge le député européen Gilbert Collard.

Ce dernier était ensuite présent à Nîmes pour une conférence de presse tout comme Louis Aliot, maire de Perpignan, Julien Sanchez, maire de Beaucaire, Nicolas Meizonet, député du Gard, France Jamet, député européen, et Yoann Gillet, élu d’opposition à la ville de Nîmes. Dans son propos, Jean-Paul Garraud, tête de liste RN pour les élections régionales, a évidemment évoqué l’insécurité dans notre région et souhaite nommer un vice-président chargé de la sécurité en cas de succès. "Dans les transports et dans les lycées, il est important de créer une bulle de protection contre le trafic de drogue et le harcèlement scolaire. La mise en place d’établissements pénitentiaires est aussi une compétence de la Région mais elle n’est jamais utilisée."

L’ancien membre de l’UMP qui a fait campagne pour Nicolas Sarkozy en 2007, a terminé en évoquant la campagne de la présidente sortante Carole Delga, "elle est au point mort, moi j’avance !". C’est ensuite Marine Le Pen qui s’est exprimée. Elle a d’abord insisté sur l’implantation locale du RN : "1 645 cantons couverts c’est huit fois plus que le parti au pouvoir." La présidente a terminé sa prise de parole par ce message : "le RN se prépare à gagner des régions et des départements. Donnez-nous notre chance et comme les municipalités où nous sommes présents, vous serez agréablement surpris par les résultats que vous obtiendrez." Si Marine Le Pen est repartie dans la foulée, Christian Jacob reste encore dans le Gard ce vendredi et sera en visite en Camargue.

Boris Boutet, Corentin Migoule et Corentin Corger

Corentin Corger

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