SPÉCIAL COVID Pour la préfecture du Gard, c'est soit la vaccination, soit le confinement à répétition
Christophe Perrin, chef du service interministériel de défense et protection civile à la préfecture du Gard, en dit plus sur l'épidémie de coronavirus dans le Gard qui reprend à nouveau.
Objectif Gard : Ce matin, Claude Rols, le directeur départemental de l'ARS, a annoncé sur Objectif Gard que la quatrième vague est bien là. Comment l'expliquez-vous ?
Christophe Perrin : Tout simplement parce que l'épidémie n'est pas finie. Le variant Delta est là, ce n'est pas le premier et ce ne sera pas le dernier. Nous n'avons que peu de solutions qui s'offrent à nous...
Quelles sont ces solutions ?
La vaccination, bien sûr. Ou se confiner sans arrêt... Mais je vous le dis comme je le pense, on ne tiendra pas et l'économie non plus. La vaccination reste donc la meilleure protection individuelle et collective. Il y a une responsabilité collective à porter. C'est le moment pour le peuple français de montrer sa détermination et sa solidarité. Il est temps de l'exprimer clairement.
Pour vacciner, il faut des centres de vaccination et des vaccins. Le Gard est-il suffisamment doté ?
Nous avons 15 centres dans tout le département qui sont actifs depuis longtemps maintenant. C'est vrai qu'après les annonces fermes et fortes du président de la République, le nombre de rendez-vous a augmenté très significativement. Nous avons donc positionné des doses supplémentaires, près de 3 000 et d'autres vont arriver. Nous avons aussi l'intention d'installer des centres éphémères à Milhaud, à Sommières, à Vergèze, à Marguerittes et qui fonctionneront jusqu'à la fin de l'été.
En attendant, les gestes barrières sont la priorité absolue...
Le bon sens est la priorité aussi. On se demande quelques fois s'il ne faudrait pas des cours de bon sens. Quand on voit des Gardois faire du vélo par 45° en plein été, on a le sentiment que tous les risques sont permis. Quand on observe par exemple, lors des Jeudis de Nîmes, beaucoup de monde sans le masque, commerçants compris, on peut se dire que tout cela n'est pas très astucieux. Alors oui, le retrait du masque en extérieur est toléré mais quand on est seul. On le voit, la situation nous rattrape, cela va très vite. Le taux d'incidence est en train de s'envoler, et les premiers effets vont arriver dans les hôpitaux publics. On porte tous cette responsabilité. Si la situation empire, on va être obligé de serrer la vis à nouveau. Je crois donc que le choix le plus raisonnable, c'est de se vacciner et de se protéger.
Propos recueillis par Abdel Samari
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