Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 27.07.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 3345 fois

ALÈS Des soignantes de l’hôpital revendiquent « leur liberté à se faire vacciner »

De gauche à droite : Benjamin, Romain, Stella, Elsa, Agathe, Svanee, Malatre et Mégane. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Elles ne sont pas anti-vaccin, mais pas franchement pour non plus. Ces aides-soignantes et infirmières de l’hôpital d’Alès veulent connaître les éventuels effets secondaires du vaccin pour alors prendre une décision en toute connaissance de cause. En attendant, elles disent craindre pour leur liberté.

Elles ont répondu à l’appel du syndicat Force Ouvrière qui organisait, ce mardi après-midi, une conférence de presse sur le sujet de la vaccination obligatoire des soignants. D’emblée, ces infirmières et aides-soignantes préviennent qu’elles ne veulent pas être associées aux antivax. « Nous, nous sommes opposées à la vaccination obligatoire. On revendique notre liberté à se faire vacciner », résume Svanee, une aide-soignante de l’hôpital d’Alès. Elle précise sa pensée : « Ce vaccin, c’est une bonne chose, une découverte. Mais pour le moment, personne n’est capable de me dire s’il y a des effets secondaires. J’aimerais avoir le droit d’attendre ».

« On nous demande de fermer les yeux et de tendre le bras sans rien dire »

Sauf que le 12 juillet dernier, le ministre de la Santé, Oliver Véran, annonçait que les soignants qui ne seraient pas vaccinés au 15 septembre « ne pourront plus travailler et ne seront plus payés ». Une annonce que Svanee ne digère pas : « Il y a un an, quand on a été envoyées au front du jour au lendemain, on prenait des risques, ça ne dérangeait personne. Et aujourd’hui, on est des égoïstes et des irresponsables ». Quant à cette obligation vaccinale - à cet « ultimatum », dixit Mégane - c’est selon elles « toucher à leur liberté ». Stella, une jeune infirmière, intervient : « Des gens se sont battus pour avoir toutes ces libertés ». Svanee rebondit : « À l’hôpital, on nous met la pression pour que l’on fasse la première dose. Il y a des collègues qui m’appellent en pleurs pour me dire qu’ils l’ont fait. Mais moi, le fait qu’on m’y oblige, je le refuse. Si on accepte, on accepte quoi la prochaine fois ? »

Toutes se disent prêtes à aller au bout de leur démarche quitte à perdre leur emploi. « Pourtant, on l’aime notre métier, on est des passionnées. Mais là on nous demande de fermer les yeux et de tendre le bras sans rien dire », conclut Stella avant de laisser mot de la fin à Romain Pialat de Force Ouvrière qui invite ceux qui pensent comme elles à manifester « le samedi dans le calme pour revendiquer la liberté de choisir ».

Tony Duret

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