Doucement mais sûrement, Pierre Martinez a travaillé son implantation sur le territoire de Sommières. Si bien qu’aujourd’hui, il en détient presque tous les pouvoirs. Rencontre. 

Quand on a longtemps patienté pour avoir le pouvoir, il est difficile de le partager. À Sommières, le nouveau maire, Pierre Martinez, a 53 ans. Fils de l’ancien maire de Bédarieux (Hérault), l’engagement public fait partie de l'héritage familial. C’est en 2008 que le candidat - alors socialiste - tente pour la première fois de s’asseoir dans le fauteuil municipal. Si l'initiative se solde par un échec, Pierre Martinez rejoint six ans plus tard la liste du maire sortant, Guy Marotte. Un premier pied dans les arcanes du pouvoir sommiérois.

En 2015, une bien triste nouvelle lui offre une opportunité politique : le maire de Montmirat et président de la communauté de communes, Jean-Claude Herzog, décède. Pierre Martinez se fait élire à la tête de l’intercommunalité. Le voilà alors avec des moyens et du temps pour nourrir son ascension politique. Aux Municipales 2021, en pleine crise sanitaire, Pierre Martinez remporte le scrutin contre Guy Marotte.

Cette première victoire en appelle d’autres : réélection à la communauté de communes, élection au PETR (Pôles d'équilibre territorial et rural) et depuis jeudi, à la tête de l’EPTB Vidourle (Établissement public territorial de bassin). Le parcours du maire de Sommières ressemble étrangement à celui du maire du Grau-du-Roi, Robert Crauste. Un fois élus, ces deux hommes ont raflé tous les exécutifs dans lesquels siège leur commune. Leur avènement marque une nouvelle ère. À eux désormais de montrer aux électeurs qu’ils ont bien fait de les choisir. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com