Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 10.10.2021 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 1003 fois

LA RÉCAP' Unanimes à Nîmes / Vie virtuelle / Athées grâce à Dieu ?

Valérie Pécresse et Xavier Bertrand Photo via MaxPPP - PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

En campagne pour la présidentielle 2022, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, ici en 2019, sont passés par Nîmes [Photo via MaxPPP] • PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP
Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Unanimes à Nîmes. Les Nîmois ont bien fait d'en profiter car il n'est pas certains que l'avenir leur propose de sitôt cette opportunité. Après la visite récente sur les terres gardoises de tous les caciques de la Droite (Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Philippe Juvin, Éric Ciotti), y compris les "défroqués" émancipés des Républicains, et celle très attendue et largement commentée du "pas encore candidat" déclaré Éric Zemmour le 15 octobre prochain à l'invitation de l’association des Républicains pour un grand Nîmes, ils auront peut-être eu l'occasion de voir et d'entendre le (la) futur(e) président(e) de la République. Ne manque sur la liste que le Président Macron et Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ayant effectué sa visite la plus récente en mai dernier sur des terres historiquement favorables au Rassemblement national. Hier, invitée des supposées élites du très classieux Cercle Mozart, Valérie Pécresse était de retour pour exprimer sur le plateau de l'émission quotidienne Bonsoir le Gard d'Objectif Gard sa volonté de "réaffirmer l'autorité dans notre pays" et de "remettre de la sécurité dans les quartiers". Des propos qui font écho à ceux de la présidente du RN et à ceux du polémiste-écrivain-chroniqueur télé qui ne manquera pas lors de sa venue de remettre 100 balles dans le nourrain. Difficile dès lors pour les électeurs de Droite de trier le bon grain de l'ivraie dans ces discours et rhétoriques jumeaux chez des candidats unanimes à Nîmes. Emmanuel Macron doit bien rigoler dans son coin...

Vie virtuelle. Le 4 octobre dernier la Terre a tremblé. Un séisme qui a touché toute la planète et a plongé dans l'effroi et une profonde détresse pas moins de 2,895 milliards de personnes dans le monde entier. Mais qui sont ces victimes dont nul n'a entendu parler ? Elles ne sont que virtuelles, rassurez-vous. Il s'agit des utilisateurs actifs mensuels du réseau social Facebook, qui compte quelque 1,91 milliards d'utilisateurs actifs journaliers, coupés de leur monde après une panne qui a affecté le réseau durant une dizaine d'heures. En apnée durant toute la durée de ce black-out médiatique qui affectait en parallèle les messageries Instagram et Whats'App, les usagers ont après quoi repris leur souffle et le goût à la vie. Pour bien comprendre l'ampleur et l'impact du phénomène, il est bon rappeler que rien qu'en France, Facebook totalise 40 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Rien d'étonnant en soi dans une société égotique, individualiste, anonymisée et déshumanisée dans laquelle tout un chacun se sent l'obligation de s'exprimer pour exister et de se valoriser, et où le téléphone portable a depuis longtemps remplacé le téléphone lambda et le SMS le son de la voix. Qu'on s'en félicite ou qu'on le regrette, il y a bien longtemps que les soirées de veillées au coin du feu ont fait leur entrée au patrimoine immatériel de l'humanité. Autre temps, autres mœurs...

L'évêque de Nîmes, Nicolas Brouwet (Photo Anthony Maurin).

Athées grâce à Dieu ? Après deux ans et demi de travaux, la CIASE (commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) constituée en novembre 2018 a remis son rapport. Et les résultats comptables sont aussi édifiants qu'écœurants. Ce rapport fait état au bas mot de quelque 333 000 victimes. "Tout le monde savait mais personne n’en parlait. La pédophilie est présente dans toutes les cultures et dans toutes les sociétés, mais l’inhumanité du phénomène est encore plus scandaleuse dans l’Église parce qu’elle est en contradiction avec son autorité éthique", avait dit le pape François à Rome durant la rencontre mondiale des présidents des conférences épiscopales sur les abus sexuels dans l'Église en février 2019. "Nous avons traité comme un péché un délit (sic). Le clergé est soumis à la loi de la République," a commenté l'évêque de Nîmes qui possède une notion très personnelle et euphémistique du délit. Juste avant que le lendemain, l'évêque de Reims, président de la Conférence des évêques de France (CEF), ne soutienne de son côté publiquement que le secret de la confession est « plus fort que les lois de la République ». Dès lors après cette cacophonie tutélaire et ce schisme sémantique comment s'étonner qu'un sondage publié jeudi 23 septembre ait fait apparaître que la majorité (51%) des Français ne croient pas en Dieu ! Déjà interrogés sur cette question existentielle en 2011 et 2004, ils n'étaient que 44% à remettre en cause la réalité du "Tout Puissant". De quoi conforter Woody Allen péremptoire sur la question : "Non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez de trouver un plombier le dimanche !" Pas de doute, tout fout le camp mon bon Monsieur.

Philippe GAVILLET de PENEY

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