Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 07.04.2022 - francois-desmeures - 3 min  - vu 424 fois

PIÉMONT CÉVENOL Présents pour le vote du budget, les agents sont ressortis partiellement rassurés

(Photo François Desmeures / Objectif Gard)

Une trentaine d'agents de la communauté de communes est venue s'assoir face au président pour assister sagement aux débats (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Ils avaient annoncé une mobilisation et une part d'entre eux étaient bien présents ce mercredi à Quissac : les agents de la communauté de communes du Piémont cévenol ont ainsi suivi le débat sur le budget prévisionnel 2022, qui prévoit 150 000 € d'économie de charges de personnel. Le président, Fabien Cruveiller, a tenu à les rassurer sur leur tableau d'avancement. 

Ce n'est sans doute pas à chaque séance du conseil communautaire que les bancs du public sont aussi remplis. Sagement, les agents répartis sur les chaises disponibles du foyer municipal Désiré Rousset ont écouté les débats qui ont opposé le président et ses vice-présidents face, principalement, aux élus de la majorité de Saint-Hippolyte-du-Fort. À commencer par la précision liminaire du président et maire de Cardet, qui n'ignorait pas le motif d'une telle affluence.

"Dégager 400 000 € de marges de manoeuvre"

Il a ainsi tenu à rappeler le "processus de concertation et d'élaboration", préalable aux choix effectués sur le budget, et le besoin de "dégager 400 000 € de marges de manoeuvre", tout en considérant "les réalités humaines induites". Si le budget prévoit ainsi le départ du directeur du développement durable et "une hausse des recettes, sans toucher à la fiscalité des ménages", Fabien Cruveiller a confirmé une "réduction des charges de fonctionnement de 230 000 €, sans renoncer au service public". Soit 150 000 € en moins sur les charges de personnel, en raison du départ du directeur du développement durable, qui ne sera pas remplacé, et du départ à la retraite d'une responsable de service, dont l'activité sera compensée par un alignement des agents à temps partiel sur un régime de 35 heures. 80 000 € seront piochés dans les charges à caractère général. En jouant sur les bases de la CFE (cotisation foncière des entreprises), dont les modalités doivent être discutées dans l'année, l'exécutif espère aussi récupérer près de 300 000 €. "On a partagé ce diagnostic ensemble", a répété le président à l'assemblée élue.

"Ce budget préserve nos fonctionnaires en garantissant l'évolution de leurs carrières, a assuré Fabien Cruveiller, et nous permettra de négocier une régularisation des heures complémentaires des agents en catégorie C à temps partiel." Un système explicité, à la sortie du conseil communautaire, par certains agents sous couvert d'anonymat : "Il y a des agents, fonctionnaires, qui ont des contrats de 17 ou 20 heures et qui font des heures complémentaires. Certains fonctionnent ainsi depuis 2004 et ne cotisent pas pour leur retraite parce que c'est possible à partir d'un contrat de 28 heures." Et les heures complémentaires n'entrent pas en ligne de compte pour ce type de calcul. Les salariés ont donc "noté des avancées par rapport au débat d'orientation budgétaire", tout en "attendant de voir ce qui sera fait", avec comme méthode "le dialogue". La part donnée aux contractuels, une quinzaine sur 120 agents, devrait être réduite pour prioriser les carrières de fonctionnaires.

"Évasion de nos cadres et de nos chefs de mission"

Sans surprise, la première opposition est venue du maire de Saint-Hippolyte-du-Fort, Bruno Olivieri. Dénonçant une "évasion de nos cadres et de nos chefs de mission", l'édile a dit ses doutes que faire reposer "l'essentiel de l'effort sur nos agents soit de nature à améliorer les choses. Les agents auraient mieux accepté les efforts partagés", a poursuivi le maire, quand sa première adjointe et conseillère départementale, Hélène Meunier, s'est demandée "comment faire des économies sans impacter le service rendu à l'usager".

Voté, le budget indique finalement des dépenses de fonctionnement qui s'approchent des 16 millions d'euros, dont 5,33 M€ pour les charges de personnel, budget pour lequel 32 élus ont voté pour. Côté investissements, près de 5,55 M€ ont été actés, répartis sur les trois pôles de développement chers à l'exécutif : la piscine de Quissac, le centre de loisirs de Saint-Hippolyte-du-Fort et une déchèterie vers Lédignan. En coulisse, Bruno Olivieri continuait de regretter "la suspension de l'audit lancé sur l'organisation, quand le personnel attendait beaucoup de l'audit ressources humaines". Des ressources qui émailleront les débats de l'année du Piémont cévenol.

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

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