Publié il y a 1 an - Mise à jour le 13.05.2022 - thierry-allard - 3 min  - vu 961 fois

LÉGISLATIVES 3e circonscription : Anthony Cellier veut poursuivre sa marche

Le député candidat Anthony Cellier (LREM) et sa suppléante Laurence Trapier (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Anthony Cellier et son équipe rapprochée (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Il a choisi Villeneuve, comme en 2017, et un vendredi 13, pas vraiment par superstition, pour lancer sa deuxième campagne législative : le député sortant de la 3e circonscription Anthony Cellier (LREM - Renaissance) est officiellement candidat à sa propre succession. 

Et si en 2017 il se posait en outsider largement inconnu, cinq ans plus tard c’est différent. Désormais, le parlementaire revendique le « soutien spontané d’une trentaine de maires » sur les cinquante que compte la circonscription, et se présente à la presse nanti de deux présidents d’intercommunalités et de deux maires comme suppléante et directrice de campagne. Et tous, sans surprise, dressent un portrait flatteur du député sortant. 

« Anthony a été constamment à nos côtés, avec lui je ne tombe jamais sur le répondeur », lance Pierre Prat, président de la Communauté de communes du Pont du Gard, « Pendant cinq ans il a été au service du territoire et de ses élus, quel que soit leur bord politique », abonde Jean-Christian Rey, président de l’Agglo du Gard rhodanien. « Il a fait le job, c’est un globe-trotter efficace », estime Véronique Herbé, maire de Saint-Victor-la-Coste et directrice de campagne. « Il est resté humble et il est travailleur », ajoute la co-référente pour LREM dans le Gard Valérie Rouverand. 

Cette fois, Anthony Cellier a choisi Laurence Trapier comme suppléante. Maire de Valliguières depuis 2020, 50 ans, elle estime que le député sortant présente « un bon bilan » et se dit « fière de représenter les communes rurales de la circonscription. » Son rôle de suppléante sera, outre remplacer le député s’il est empêché (ou nommé ministre), de « faire remonter les problèmes des petites communes et être force de proposition. » 

« C’est un peu la marque de fabrique que j’ai souhaité instaurer lors de ce mandat, co-construire, partager, pour travailler ensemble », rebondit Anthony Cellier avant de défendre son bilan. On a coutume de dire qu’en politique, on n’est pas élu sur un bilan, car « on ne félicite pas un train qui arrive à l’heure, il est logique de faire le job », note l’intéressé. Reste que le projet dépend du bilan, puisqu’il annonce vouloir s’inscrire « dans la continuité, dans la poursuite de (son) engagement sur des enjeux majeurs, l’énergie et le climat, car les deux sont reliés. » 

Et le parlementaire de citer la loi énergie-climat, dont il a été le rapporteur, qui fixe l’objectif de neutralité carbone de la France à l’horizon 2050, ambitieux quand on sait que notre pays dépend encore des énergies fossiles à 60 %. Sortir de cette dépendance est « un enjeu environnemental et de souveraineté énergétique du pays, avec en filigrane la question du pouvoir d’achat », estime-t-il. L’occasion pour lui de rappeler que la majorité sortante a mis en place un bouclier tarifaire limitant la hausse de l’électricité et du gaz. « Sa prolongation sera une des premières lois que j’aurais à défendre », précise-t-il.

Le député candidat Anthony Cellier (LREM) et sa suppléante Laurence Trapier (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Et sur l’énergie, le député sortant veut voir « au-delà de la filière électro-nucléaire pour préparer notre territoire au rendez-vous des enjeux énergétiques des quinze à vingt prochaines années. » Sur les énergies renouvelables, Anthony Cellier évoque la future « loi d’exception pour accélérer leur implantation », et « pourquoi pas » d’éoliennes. Car « c’est une question d’intérêt général, il faut une mobilisation générale », mais « dans la co-construction. » Avec une piste : l’électricité pourrait être moins chère pour les habitants d’une commune qui produit de l’énergie renouvelable.  

Hors de ces sujets sur lesquels il s’est positionné de longue date, il y en a d’autres, plus personnels, comme celui de la fin de vie. « C’est un sujet pour lequel la société est prête à débattre », estime-t-il, tout en se disant « favorable à un modèle comme en Belgique », comprenant donc euthanasie et suicide assisté, comme le revendique l’Association pour le droit à mourir dans la dignité. « Le Président de la République veut ouvrir le débat, je le porterai, j’y contribuerai », promet le député sortant qui estime que « la lumière naît du débat. » 

Quant à ses adversaires, et notamment le Rassemblement national qui a fini en tête sur la circonscription au second tour de la présidentielle, celui qui reprend à son compte l’expression du « député qui a fait le job », compte les battre « par le travail, par l’exemple, par l’engagement. » Et par une campagne de terrain, avec notamment trois réunions publiques. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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