ÉDITORIAL Rani Assaf : le moment de vérité
Depuis que Rani Assaf a pris la présidence du Nîmes Olympique, il n'a jamais parlé à Objectif Gard. À peine quelques mots en coulisse pour repousser systématiquement toutes nos demandes d'interviews ou de réponses à nos interrogations sur un élément ou un fait précis. Une forme de distance, puis de tension, s'est installée entre nous. Son silence volontaire a entraîné le fantasme, puis la sensation que nous étions contre lui. Il a aussi mal digéré quelques unes de nos prises de position, dans différents éditoriaux. De son point de vue, il a regretté des imprécisions ou une forme d'exagération. Ou des mots blessants. Considérant quelques uns de nos propos comme injustes. Or, notre volonté était bien entendu ailleurs. Que ce soit Rani Assaf ou un autre président, nous n'avons pas à aimer ou à détester la personne. Ce n'est pas notre travail. Avant d'être supporter du Nîmes Olympique, nous sommes avant tout journalistes professionnels. Notre travail consiste à observer, rendre compte, analyser, donner un point de vue sur une ou des situations qui pouvaient ou peuvent encore aujourd'hui interroger. Éclairer avant tout nos lecteurs, très nombreux. Le coup de sifflet final de la saison a été donné samedi soir. À présent, c'est une nouvelle séquence qui s'ouvre pour le Nîmes Olympique avec l'objectif de reconstruire une équipe et le fil qui s'est distendu avec Nîmes, les passionnés du maillot rouge et donc une partie de la presse. Une chose est sûre, l'homme que nous avons rencontré à deux reprises pour préparer sa venue à notre émission TV Bonsoir le Gard (ce soir en direct à partir de 18 heures 30) ne ressemble pas tout à fait à celui que l'on imaginait. Nous avons découvert un chef d'entreprise avec ses méthodes et son management. Un entrepreneur plutôt ouvert à la discussion, prêt à débattre de tous les sujets. Tout l'inverse de ce qu'il avait pu nous montrer ces dernières années... Lors de notre dernier long échange, nous avons aussi été frappés par son ambition intacte, malgré les secousses, pour le Nîmes Olympique. Et un acharné pour son projet titanesque de nouveau stade, quitte à subir toutes les "emmerdes" administratives et techniques qui vont avec. C'est aussi un audacieux qui n'a absolument rien réclamé pour venir passer une heure en direct face à notre rédaction. Nous avons été surpris par sa volonté d'obtenir un réel moment de vérité et de répondre à toutes les questions qui fâchent. Mais aussi de se confronter à la fois à un représentant de la ville de Nîmes et à celui du groupe de supporters dont il souhaite toujours la dissolution. Chacun se fera bien sûr son opinion à l'issue de l'émission. De notre côté, il est évident qu'hier comme aujourd'hui, nous ne condamnerons, ni ne dresserons des lauriers à Rani Assaf. On espère simplement réussir cet exercice très attendu...
Abdel Samari
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