Publié il y a 1 an - Mise à jour le 02.07.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1899 fois

NÎMES La saga de la famille Godebski est à découvrir au musée des Beaux-Arts

(Photo Anthony Maurin).

La saga Godebski est à retrouver au Musée des Beaux-Arts (Photo Anthony Maurin).

"Saga Godebski, une famille artiste", est une exposition à découvrir au musée des Beaux-Arts jusqu'au 30 octobre.

Il est des familles qui marquent de leur empreinte une ville, un quartier, une rue. C'est le cas des Godebski et quoi de plus naturel de mettre tout cela en perspective grâce à une exposition. À l’invitation de Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et avec Sophie Roulle, adjointe déléguée à la Culture, la Ville propose jusqu'au 30 octobre, l’exposition "Saga Godebski, une famille artiste" au Musée des Beaux-arts. Le public pourra ainsi découvrir l’étendue des talents artistiques de cette famille, d’hier à aujourd’hui.

L'entrée du musée (Photo Anthony Maurin).

Une partie de l’exposition est consacrée à l’aspect historique avec l’évocation des anciennes générations originaires de Pologne, poètes et écrivains qui ont laissé une trace indélébile lors de leurs passages successifs dans différents pays. De l’arrière-grand-père Cyprien (1835-1909), sculpteur mondain reconnu, à François, sculpteur décédé en 1997 et qui avait réalisé la naïade en bois des quais de la Fontaine, en passant par Misia, pianiste virtuose devenue légende de la vie artistique de la Belle Epoque surnommée la "Reine de Paris", Jean, Emma, Lucien ou encore Yash qui a signé l'affiche des ferias de Nîmes en 2007, l'exposition donne la part belle à la créativité Godebskienne.

(Photo Anthony Maurin).

Une saga est un genre littéraire consistant en récits historiques en prose rapportant la vie et les faits et gestes d'un personnage digne de mémoire depuis sa naissance jusqu'à sa mort, en n'omettant ni ses ancêtres ni ses descendants. Histoire d'une famille racontée sur plusieurs générations, et présentant un aspect légendaire, le mot saga est repris de nos jours dans le langage courant, pour désigner un cycle romanesque en plusieurs volets. La famille Godebski a donné plusieurs personnalités liées au monde des lettres et des arts, sur six générations jusqu'à nos jours à Nîmes.

(Photo Anthony Maurin).

Les Godebski sont dans l'hôtel particulier maternel, en plein cour de la ville, rue de Bernis, du nom de leurs aïeux installés ici depuis le Moyen-âge, ce qui en fait aujourd'hui l'une des plus anciennes familles nîmoises. Ils ont pu remonter leur arbre généalogique jusqu'à l'an 1000, car le cardinal de Bernis, ministre des Affaires étrangères de Louis XV, s'était intéressé à ses ancêtres.

(Photo Anthony Maurin).

La branche paternelle des Godziemba, trouve ses racines en Pologne au XIle siècle, entre la Biélorussie et l'Ukraine. Elle émigre ensuite vers Cracovie et comprend déjà dans ses rangs des littérateurs et des historiens. C'est sous Napoléon que la famille émigre en France, dans les bagages d'un ami général d'Empire. Les Godebski fréquentent alors tout ce que Paris compte d'artistes et d'intellectuels.

(Photo Anthony Maurin).

Cyprien sculpteur mondain, se forge une réputation certaine. Il mène grand train entre Saint-Pétersbourg, Carrare et Bruxelles. Il fut surtout le père de Misia et de Cipa, son demi-frère qui eu un fils, Jean, filleul du compositeur Ravel, qui lui a dédié ainsi qu'à sa sœur Mimi, Ma mère l'Oye.

(Photo Anthony Maurin).

C'est par lui, Jean, que la lignée Godebski se lie dans les années 1930, le jeune homme, âgé de 29 ans, se prend de passion pour la Camargue. C'est lors d'une promenade à cheval qu'il rencontre celle qui deviendra son épouse, Marie-Thérèse de Bernis, dite Mimi. Ensemble, ils eurent six enfants, sur le berceau desquels les

muses se sont généreusement penchées Isabelle, Estrella, François, Ariel, Nicolas, Pascale. "Nos parents vivaient dans une grande propriété viticole sur les costières de Nimes, une bastide du XVlle siècle,

baptisée l'Amarine. Nous y sommes tous nés. Lorsqu'elle a brûlé, en 1951, nous nous sommes rapatriés rue de Bernis. Mon père, qui était peintre, ne s'occupait pas du tout des histoires d'argent."

(Photo Anthony Maurin).

Peintre, sculpteur, styliste, créateur de bijoux, architecte, céramiste, photographe, danseuse, écrivain, comédienne... toute la famille possède la fibre créatrice. "Quelques années après la naissance, ça commence à nous démanger ». Une filiation pas toujours évidente à porter. "Notre père et son ami Jean Hugo, descendant de Victor, appartenaient à une génération lasse de la célébrité de leurs prédécesseurs. Ils étaient

exaspérés par les comparaisons, avaient envie d'exister par eux-mêmes."

(Photo Anthony Maurin).

Une autre constante des Godebski : le goût du voyage, une sorte de bougeotte inscrite dans les gènes, qui enrichit la tribu et permet de tout relativiser, de poser un œil serein sur l'existence. "Nous nous sentons tous profondément nîmois, et si nous en partons régulièrement, c'est pour mieux y revenir !" Une exposition à voir et à revoir car chacun des nombreux membres de la lignée est un artiste à découvrir ou à redécouvrir !

Le regard admiratif d'un visiteur (Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

Des visites guidées sont prévues les jeudi 7 juillet à 14h30 (par Pascal Trarieux, Conservateur du Musée), samedi 16, dimanche 24 et samedi 30 juillet à 14h30, dimanche 7, samedi 13 août à 14h30 et mardi 23 août à 11h. Entrée + Visite guidée sont à 3, 6 ou 8 euros. Places limitées.

Anthony Maurin

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