Publié il y a 5 h - Mise à jour le 12.07.2025 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 1125 fois

NÎMES Le plan de sauvetage du Nîmes Olympique enflamme le conseil municipal

Ce samedi matin en conseil municipal

Ce samedi matin en conseil municipal 

- Coralie Mollaret

Dernier conseil municipal avant la trêve estivale… Et une chose est sûre : le premier adjoint Franck Proust et l’opposant Vincent Bouget ne partiront pas en vacances ensemble. Le plan de sauvetage du Nîmes Olympique a vivement opposé les deux candidats aux municipales, ce matin en conseil. 

Match tendu autour du sauvetage du Nîmes Olympique... Ce matin, en conseil municipal, l’une des principales délibérations concernait l’octroi d'une subvention de 1,2 M€ au club, dont un premier versement de 600 000 € en 2025. Un versement conditionné « à la validation par la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) du maintien de l’équipe première en Nationale 2 ». Le nouveau passage étant prévu le 15 juillet. En cours de séance, le premier adjoint, Franck Proust, a légèrement modifié le plan de sauvetage. Il a annoncé que l’équipe première « serait gérée par la nouvelle SASP (Société anonyme sportive professionnelle) et non par l’association, cette dernière s’occupant des U14 à la réserve ».

« On a l’impression d’un revirement de situation… »

Pris de court, l’annonce a fortement agacé Vincent Bouget : « Comment ça se fait que nous ne soyons pas au courant ! » « Ce n’est qu’une petite modification », lui rétorque le premier adjoint. Franck Proust explique alors le plan de la mairie : « Nous allons louer avec option d’achat le stade des Antonins à Rani Assaf. La location dure jusqu’au 31 janvier. En parallèle, une étude des Domaines sera réalisée pour estimer le coût de ce stade et celui du centre de la Bastide. » Des équipements sportifs que prévoit donc d’acheter la mairie.

Ce montage n’est pas du goût de l’opposition, que ce soit du côté de Nîmes Citoyenne à gauche ou de Nîmes Avenir, dont le président est l’ex-adjoint aux Sports, Julien Plantier. Eux préfèrent se défaire définitivement de Rani Assaf. D’autant que la ville de Nîmes a négocié avec la mairie d’Uzès un stade de réserve. « On est obligés d’acheter ! », lance Franck Proust, « Si on ne s’était pas engagés à racheter les infrastructures, Rani Assaf liquidait le club. Il avait une proposition à 1,5 M€ pour la Bastide… »

Vincent Bouget, qui avait demandé une interruption de séance, se ravise : « On ne va pas entrer dans des débats qui pourraient perturber le passage devant la DNCG, par esprit de responsabilité, nous voterons cette subvention. Mais il faut toutefois éclairer la situation concernant le stade. À vous entendre, on a l’impression d’un revirement de situation… Vous avez une gestion catastrophique du dossier ! » Face aux critiques, Franck Proust avait préparé son coup : « Vous vous êtes prononcé en faveur du projet de Rani Assaf ! J’ai la vidéo d’Objectif Gard ! » Vincent Bouget s’énerve : « C’est faux, vous mentez ! Vous êtes un menteur ! » Et à Sylvette Fayet de rebondir : « Nous, on n’a jamais voté la vente du stade à Rani Assaf ! »

La nouvelle SASP Nîmes olympique sera dirigée par l’actionnaire principal Thierry Cenatiempo, dirigeant de l’entreprise GF Formation. D’autres actionnaires l’ont rejoint : d’anciens joueurs du Nîmes Olympique, des chefs d’entreprise du territoire... « Les supporters deviendront aussi membres à part entière du conseil d’administration », poursuit Franck Proust, qui annonce : « Hier soir à 20 heures, on comptabilisait 1 639 pré-abonnements et 89 pré-abonnements VIP. » Autre nouveauté : « Le futur président a accepté qu’il y ait une section féminine et une action particulière sur le handisport. » De quoi agacer, cette fois, la présidente du groupe Les Progressistes, Valérie Rouverand : « Sur l’équipe féminine, la ville prend ses responsabilités. C’est tardif, mais c’est heureux. Cette situation aurait dû être évitée ! »

Quel avenir pour les infrastructures sportives ? 

Le dossier du Nîmes Olympique est loin d’être terminé. Le stade des Antonins est homologué jusqu’en 2032. Et après ? « Il faut voir avec l’État si l’homologation peut durer dans le temps », indique Franck Proust, « en plus, la capacité des Antonins peut monter à 12 500 spectateurs ». Que deviendra alors le stade des Costières ? Si les Antonins perdurent : « On peut raser le stade et reconstruire sur cette dalle de 100 m², face à l’autoroute. Il n’y aura pas de problème pour créer des boîtes, de l’économie, un projet… » Si l’État ne donne pas son accord : « Il faudra raser le stade des Costières pour le reconstruire. »

Le débat restera donc ouvert sur l’avenir du Nîmes Olympique. Un dossier dont héritera le nouveau maire, issu des prochaines Municipales 2026.

Coralie Mollaret

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