Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 16.04.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 2311 fois

ARLES EN FERIA Roca Rey triomphe d'un bon lot de La Quinta

Andrés Roca Rey a coupé quatre oreilles aux La Quinta (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Excellent lot des toros de La Quinta pour cette première corrida formelle de la feria d'Arles version Pâques 2022. Andrés Roca Rey triomphe en coupant quatre oreilles et en regardant passer ses deux toros lors de leur vuelta al ruedo. Antonio Ferrera (applaudissement et silence) et Jose Maria Manzanares (silence et applaudissements).

Enfin une arène pleine ou presque. Enfin du soleil. Enfin de la joie et de la légèreté. Même si la journée arlésienne fut quelque peu compliquée pour les visiteurs la faute à un camion ayant eu la bonne idée de se coucher sur le pont de la 113, finalement, tout s'est bien passé dans les arènes. En matinée, une excellente novillada sans picadors des Frères Tardieu était lidiée par Nino Julian qui a marqué les esprit, Fabio Castellani et Cristiano Torres qui sont sortis en triomphe et par Lenny qui a eu moins de chance.

Antonio ferrera sur son premier (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Pour la tarde, c'est Antonio Ferrera qui s'est élancé en premier en piste dans un bien joli costume aux paillons enchanteurs. L'Espagnol entendra quelques applaudissements à l'issue de son duel qu'il avait bien entamé mais qu'il n'a pas su mieux vendre. Ferrera était apaisé, toréait juste et commençait à prendre l'ascendant sur son opposant quand il s'est relâché et a perdu le lien avec les étagères.

Ferrera sur son second (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Ce fameux lien, celui qui peut tout faire basculer, Ferrera ne le retrouvera pas et écoutera un silence plutôt froid en cette période de chaleur après son deuxième duel. Il faut dire que le toro n'était pas le même et qu'il demandait les papiers. Quand on s'appelle Ferrera et qu'on a une telle carrière derrière, on peut arriver à trouver la clé. Le public pensait l'avoir, lui, la clé, mais nul n'est descendu en piste ! En plus de cette désaffection des tendidos, Ferrera mettra un peu trop d'épées.

Manzanares sur son premier (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

José Maria Manzanares revenait à Arles. Apprécié par les locaux, l'Alcantino a ses habitudes et le public le soutient plus qu'autre chose. Serein mais face à un toro des plus incommodes, agressifs voire violents, Manzanares a adapté sa tauromachie. Un peu plus en hauteur, un peu plus en largeur, un peu moins en collé-serré. Compliqué à comprendre, le toro ne capitule jamais et les deux ne trouveront aucun compromis. Silence.

Et Manzanares plus en douceur sur son second (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Heureusement que le public a sorti les applaudissements lors de son second duel ! Manzanares était parti pour couper un appendice quand les aciers l'ont fait échouer dans cette mission. Pourtant, tout se passait bien devant un toro empli de noblesse et qui ne semblait pas avoir de mauvaises manières. Des répétitions des séries, des passes identiques d'une série à l'autres mais pas de quoi couper sans une belle épée.

Roca Rey au capote lors de son premier duel (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Pour finir, c'est d'Andrés Roca Rey que viendra la lumière. En ce vendredi pascal, le Péruvien a enfin retrouvé un peu de confiance dans le sud-est de la France. Une première opposition qui démarre fort et finit moins bien face à un noble de chez noble de La Quinta. Au cheval, le cornu ne donnera pas grand chose mais le public a demandé la vuelta. Quand la dépouille est passé devant Roca Rey auréolé de deux oreilles, il fut applaudi par le maestro. Deux oreilles pour une faena qui restera fort plaisante.

Luquecina de Roca Rey pour finir en beauté (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Enfin, encore deux oreilles et encore une vuelta al ruedo pour le toro de La Quinta. Cette fois, le torero n'applaudira pas son opposant. Pourtant, il lui en aura fait voir des vertes et des pas mûres ! Vas-y que je te fais par-ci, attention tu vas aller là-bas... Roca Rey avait envoûté son toro, peut-être plus complet que son précédant. Daniel Luque et El Juli sont présents en contre-piste, il termine par des Luquecinas de bon aloi. Deux oreilles et vuelta méritées. Ça commence bien !

Anthony Maurin

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