Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 01.09.2015 - tony-duret - 2 min  - vu 249 fois

BEAUCAIRE Julien Sanchez contre les commerçants : audience fixée le 7 janvier 2016

Julien Sanchez, confiant, avant l'audience. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce mardi après-midi, c’était aussi la rentrée pour Julien Sanchez. Le maire de Beaucaire, habitué du tribunal correctionnel de Nîmes, a repris ses marques dans la salle d’audience. Il s’est assis sur son banc, au deuxième rang, entouré de Yoann Gillet et de Jean-Pierre Fuster.

Audience expéditive au tribunal correctionnel de Nîmes. Julien Sanchez était cité à comparaître pour « entrave à l’exercice d’activité économique par dépositaire de l’autorité publique à raison de l’origine, l’ethnie ou la nationalité ». Les plaignants ne sont autres que six commerçants de sa ville, des commerçants de culte musulman, qui se sont vus dans l’obligation de fermer leurs enseignes pendant la nuit à la suite de deux arrêtés municipaux.

Le premier, celui du 16 juin, interdit l’activité des « épiceries, primeurs et commerce de distribution de 23h à 8h » dans un secteur du centre-ville. Le deuxième, le lendemain, est plus large et s’étend à tous les commerces (de 23h à 5h) mais dans deux rues de la ville seulement. Deux arrêtés que Julien Sanchez justifie à sa sortie de l’audience : « A Beaucaire, on a eu le courage de prendre des arrêtés. C’est une décision populaire, les gens en ont marre ! Et puis, rien dans l’arrêté ne vise une certaine population. On n’a pas des droits supérieurs avec telle ou telle religion ». Quand à l’audience qui a été reportée au 7 janvier prochain : « Ils peuvent me juger quand ils veulent. Je note qu’ils le feront après les élections régionales … »

Dans le camp d’en face, les plaignants sont soutenus par Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national contre l’islamophobie. L’homme, lui, n’a aucun doute sur le caractère discriminatoire des arrêtés de Julien Sanchez : « C’est du tripatouillage, de l’exclusion des musulmans. Ce sont des actes discriminatoires. Quand on fait un arrêté dans une commune, ça touche toute la commune. On ira jusqu’au bout, au pénal comme au civil ». L’affaire n’est donc pas finie. Prochaine étape le 7 janvier.

Tony Duret

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