Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 18.04.2021 - abdel-samari - 8 min  - vu 4102 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme chaque dimanche, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Ne lâchez pas la grappe ! Un spectacle désolant... La semaine dernière, des milliers d’hectares de vigne ont été détruits par le gel. Au domaine du Petit romain, le président du syndicat des vignerons des Costières de Nîmes, Bernard Angelras, n’a pas de mot. Feuilles et bourgeons de ses 100 hectares de culture ont été brûlés par le froid. La gelée noire, amenée par les courants d’air, a sonné le glas de ses vendanges 2021. Hélas, ce Nîmois n’est pas le seul. Dans le Gard, la FDSEA (Fédération départementale des exploitants agricoles) chiffre les dégâts à 450 millions d’euros pour le département et 1,7 milliard d’euros à l’échelle de l’Occitanie. Dans leur malheur, les viticulteurs et arboriculteurs ont peut-être une chance : les élections régionales des 20 et 27 juin. En campagne, les élus régionaux et candidats à la présidence se bousculent dans leurs vignobles. Cette semaine à Cruviers-Lascours, les élus de la présidente socialiste Carole Delga ont annoncé la création d’un fonds d’urgence de 5 millions d’euros. Le lendemain, le candidat Les Républicains Aurélien Pradié - qui foulait pour la deuxième fois en moins d’un mois le sol gardois - a qualifié l’aide régionale de « dérisoire. Ce n’est pas la peine d’en faire des pleines pages dans la presse locale ! » Quelqu'un veut-il trinquer au retour du clivage Droite-Gauche ? Enfin ce samedi, le Gouvernement macroniste a annoncé la création d’un fonds exceptionnel d’un milliard d’euros. Si cet argent frais est le bienvenu, pallier l’urgence ne suffit plus. Entre la sécheresse, les inondations et autres épisodes de gel, les agriculteurs n’en n’ont pas fini avec les caprices climatiques. C’est donc le moment idéal pour y aller franco avec la longue litanie des doléances : exonération de taxe, lissage sur cinq ans des aides exceptionnelles afin qu'elles n'entrent pas dans le calcul des impôts et cotisation MSA 2021 mais surtout l’élaboration d’un vrai système assurantiel. Le coût des cotisations et les conditions de certains contrats en découragent plus d’un de s'assurer. Sauf qu'en cas d’imprévu, ces derniers se retrouvent le bec dans l’eau. De cette crise du gel pourrait naître une véritable opportunité : celle d'assurer sur le long terme l'activité agricole française. 

Airbus en visite à Garons. Le président de Nîmes métropole était pas peu fier d'accueillir ce vendredi la direction d'Airbus à Nîmes-Garons. Tout le staff du géant de l'aéronautique visitait en toute discrétion les installations de l'aéroport nîmois et de la Sécurité civile. Depuis plusieurs mois maintenant, Franck Proust négocie le rapatriement d'activités d'Airbus à Nîmes notamment pour des services de maintenance et d'assemblage de nouveaux Canadair. L'ancien député européen et vice-président du Parti populaire européen (PPE) que l'on sait proche d'Ursula Von der Leyen, la présidente allemande de la Commission européenne, veut appuyer la volonté européenne d'une flotte globale qui pourrait trouver sa base dans le ciel nîmois. La députée Françoise Dumas, par ailleurs présidente de la commission de la Défense nationale et des Forces armées était en visite aussi à Marignane avec Florence Parly, la ministre des armées, cette fin de semaine sur l'une des chaînes d'assemblage d'Airbus. L'occasion d'officialiser une commande à 300 millions d'euros de l'État pour Airbus dans le cadre de la réalisation de huit hélicoptères H225 Caracal et des drones. De nouveaux équipements qui pourraient avec un peu de chance être réalisés à Nîmes-Garons...

La préfète a reçu Jean-Paul Fournier. Jeudi dernier à la préfecture, le maire de Nîmes est arrivé avec ses équipes et ses dossiers urgent. En particulier celui du futur stade du Nîmes Olympique et de la halle des sports. Lié par un jeu de chaise musicale dans l'accueil des associations sportives, si le projet de Rani Assaf perd un temps fou, c'est tout le calendrier des réalisations qui va prendre l'eau. Sans compter l'avenir du club de foot cher aux Nîmois. Il y a urgence, d'ici la fin de la saison, car la direction du club doit apporter des garanties à la Ligue de football professionnel pour une nouvelle dérogation des Costières. Mais Jean-Paul Fournier est resté sur sa faim. Marie-Françoise Lecaillon n'a pas pris d'engagement ferme. Elle souhaite avant tout faire confiance à ses services et se ranger derrière leurs décisions. Alors, oui le stade provisoire a de grandes chances de se débloquer rapidement mais concernant le futur stade et la halle des sports, il faudra d'abord passer sous les fourches caudines de l'administration, des études environnementales et fouilles archéologiques. "Le calendrier sera très difficile à tenir et si Nîmes Olympique est rétrogradé pour des raisons administratives, vers qui les Nîmois vont-ils se tourner ? Le maire évidemment", relate un proche de Jean-Paul Fournier. Ça sent le bâton merdeux cette histoire...

Séville (Espagne), Vérone (Italie) et Beauvais (Paris) ? Les annonces pourraient en scotcher plus d'un et pourtant, ces destinations commerciales au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Nîmes sont en passe de devenir réalité selon nos informations exclusives. En effet, dans l'appel d'offres en cours pour le renouvellement de la délégation de l'aéroport, trois candidats sérieux ont été retenus. Edeis, l'opérateur en place, candidate à nouveau. Mais aussi deux autres acteurs importants dont un grand aéroport international qui voudrait profiter des atouts des pistes nîmoises pour désengorger les siennes. Ainsi, Nîmes pourrait devenir, si les étoiles s'alignaient parfaitement, un axe de développement stratégique de vols commerciaux en Europe. Franck Proust, le président de Nîmes métropole en charge de l'aéroport nîmois va convier prochainement les présidents d'EPCI du Gard mais aussi des territoires voisins comme le maire d'Arles, Patrick de Carolis, afin de statuer sur les meilleures options qui semblent se dessiner pour la capitale gardoise.

Et si on rejouait au jeu des 7 familles ? Pour les assidus de nos indiscrétions dominicales, votre rédaction s'est faite l'écho en décembre dernier de la passion de la famille Perrigot pour la politique. En plus de Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Département, il y a également son frère Jean-Jacques Perrigot, sa fille et son gendre qui travaillent au sein de la collectivité. En parlant de sa fille, Stéphanie Laurent, par ailleurs maire de Savignargues, va intégrer la liste gardoise de la présidente Carole Delga pour les Régionales de juin. Selon nos informations, l'édile occuperait une position non-éligible. En tous cas, la politique coule bel et bien dans les veines de la famille Perrigot !

Vincent Bouget hésite. Il l'avait annoncé la main sur le coeur, pour les Départementales 2021, il passerait son tour. Son objectif jusque-là : être un bon ambassadeur des territoires en tant que secrétaire départemental du Parti communiste français. Mais pas plus. Vincent Bouget souhaitait se concentrer sur son rôle de premier opposant à la Ville et à l'Agglo de Nîmes. Sauf que la majorité au Département lui met la pression pour qu'il parte finalement sur le canton 3. Un canton où l'on devrait retrouver le sénateur Les Républicains Laurent Burgoa, Valérie Rouverand pour La République en marche et le Rassemblement national. Avec le metteur en scène Nîmois Denis Lanoy, la Gauche en est sûre, elle ne fera que de la figuration. Alors Vincent Bouget hésite et consulte. Tous lui assurent que cette élection est un tremplin supplémentaire pour imposer son ancrage local. Sachant que les Municipales sont loin. Même en cas de défaite en juin, cela ne contrarierait en rien ses plans pour s'emparer du fauteuil de maire de la capitale du Gard dans cinq ans.

Christophe Rivenq, une élection et quelques bulletins blancs. Le président d'Alès Agglo, Christophe Rivenq, a été réélu président de la fédération Les Républicains, ce lundi, au cours d'une élection interne. Une élection avec un score de 100% des suffrages ! Un plébiscite. Enfin presque.  Comme pour les élections françaises, les votes blancs n'ont pas été comptabilisés. Selon nos sources, 12% des votants n'auraient pas voté pour monsieur Rivenq, préférant s'abstenir.

Le maire de Caissargues a résolu son dilemme. Ça fait plusieurs semaines qu’Olivier Fabregoul se gratte la tête. Depuis des lustres, sa commune n’est pas représentée dans la collectivité. Un handicap pour le rayonnement du village. Il y a quelques semaines, son camarade de Nîmes métropole, le maire de Marguerittes Rémi Nicolas, lui a fait une alléchante proposition en demandant qu’une élue de Caissargues devienne sa binôme. Le problème, c’est que Rémi Nicolas compte rejoindre la Gauche, en cas de victoire en juin prochain. Or Olivier Fabregoul s’entend bien avec Franck Proust, le président Les Républicains de Nîmes métropole. Pour ne fâcher personne, son adjoint Pascal Valladier deviendra finalement le suppléant de Jean-Jacques Granat, le maire de Manduel, investi par la Droite sur le canton de Marguerittes.

Départementales : derrière ligne droite pour la Gauche. Une trentaine de responsables politiques pour une réunion de cinq heures ! Que le Premier ministre Jean Castex se rassure, cette réunion de préparation des Départementales des 20 et 27 juin s’est déroulée en visioconférence, ce vendredi. Le but ? Passer en revue les 23 cantons gardois afin de définir les candidats qui partiront sous la bannière de l'union de la Gauche. Ce mercredi doit se tenir une nouvelle réunion pour finaliser la composition des binômes. Si cet accord devient effectif, il sera historique dans le Gard. Attendre et voir. 

Claire Lapeyronie aux Régionales ? "Paraître plus à Gauche". C'est l'analyse qu'ont fait certains des récentes postures de Claire Lapeyronie, maire de Pont-Saint-Esprit et première vice-présidente à l'Agglomération du Gard rhodanien. Le bruit court que cette dernière aimerait bien embarquer sur la liste de la socialiste Carole Delga aux élections régionales. Sauf que sur les bancs de l'Agglo, La République en marche est bien présente, à commencer par Jérôme Talon, référent départemental LREM. Claire Lapeyronie, elle-même, avait eu le soutien du parti présidentiel lors des Municipales. Et ça, c'est pas bon pour escompter être dans les petits papiers de Carole Delga. Alors depuis plusieurs conseils communautaires, la maire de Pont multiplie les interventions professorales n'allant pas vraiment dans le sens de sa majorité. Elle s'était même dit "édifiée" à la lecture du rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion de l'Agglo. Et plus récemment, elle a refusé de laisser toutes les attributions de compensation de Pont-Saint-Esprit partir, contre l'avis de la majorité encore. Est-ce que ces quelques incursions suffiront pour convaincre la présidente sortante de Région ? "Vous aurez une surprise dans quelques jours", nous dit-on.

État de siège. Lundi dernier, le conseil d'agglomération du Gard rhodanien a duré très exactement six heures et huit minutes. Ce jour-là, plus que jamais, les dos des élus (et celui des journalistes aussi) a souffert sur les tristement célèbres chaises de la salle multiculturelle de Bagnols/Cèze. Inconfortables au possible et couinant au moindre soubresaut, il était temps de les changer. À la Ville, on nous affirme qu'en septembre, elles devraient être remplacées, mais pas question de se faire avoir cette fois. Il faut des "chaises où on peut rester assis des heures". Et parce qu'à la mairie de Bagnols, on ne plaisante pas sur l'assise, ce sont les Bagnolais qui choisiront les sièges de la future salle de spectacles la Pyramide. Un test grandeur nature devrait être organisé confrontant plusieurs modèles de sièges. Espérons qu'on ne se retrouve avec des avis le cul entre deux chaises.

La rédaction

Bonus. Nouvelle expérience pour nos lecteurs sur Objectif Gard. Mardi 20 avril 2021, votre journal d'informations en ligne s'offre une nouvelle version. Nos équipes techniques ont travaillé ces derniers mois pour vous proposer une expérience de lecture de vos articles la plus efficace possible. Désormais, vous retrouverez plus facilement les articles en fonction des thèmes que vous affectionnez. Vous êtes passionné de politique ? D’économie locale ? De sport ? En un clic, à vous les articles qui vous intéressent vraiment ! De nouvelles rubriques au plus près des préoccupations des gardois font aussi leur entrée : Éducation, Environnement, Justice et Patrimoine. Enfin, le Studio Objectif Gard, un nouvel espace vidéo pour retrouver tous les reportages de nos journalistes sur le terrain et les replay de notre émission en direct, Bonsoir le Gard, prend place dans notre grille. Alors, à mardi !

Bonus 2. C'est l'heure du débat dans Bonsoir le Gard. Après quelques jours de pause, nous sommes de retour pour une nouvelle formule et un nouveau plateau dans l'émission Bonsoir le Gard. Exit l’invité surprise et place au débat chaque soir. C’est la principale nouveauté : notre invité sera face à la rédaction d’Objectif Gard mais aussi, tous les soirs, face à nos débatteurs, des jeunes Gardois engagés en politique. Issus de tous les partis, de La France insoumise au Rassemblement national en passant par Les Républicains, le Parti communiste français, Génération.s, le Parti socialiste, La République en marche ou encore Territoires de progrès, ils interpelleront notre invité et débattront dans une deuxième partie dans l’Agora du Gard ! Notre premier invité ce lundi, c'est Franck Proust, le président de Nîmes métropole. Rendez-vous donc à partir du lundi 19 avril 2021 à 18 heures en direct sur le Studio Objectif Gard, sur You Tube et Facebook.

Bande-annonce vidéo :

Abdel Samari

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