ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
La grosse (tête) Berta et le fils à papa... Depuis deux ans, François Courdil ne laisse personne indifférent. Tantôt aimé ou détesté, il a ce petit truc en plus qui fait toute la différence. Proche des quartiers où ses oreilles sont partout et son visage désormais bien connu, il profite pleinement de sa délégation à la Politique de la Ville et aux Centres sociaux. Choisi par le maire de Nîmes pour concourir aux Législatives, il se distingue une nouvelle fois en prenant tout le monde à contre-pied et en obtenant avec ferveur le soutien du maire d'Uzès. Loin de renoncer malgré le score pitoyable de Valérie Pécresse à la présidentielle, François Courdil prend son rôle très à cœur et fait une campagne de terrain comme personne. Sur les réseaux sociaux, il n'hésite pas à en faire des caisses comme ses vidéos qui en font rire certains, mais en impressionnent beaucoup d'autres. Cette semaine, clou du spectacle, il est parvenu à rassembler quelques centaines de personnes pour l'inauguration de sa permanence. Parmi elles, de nombreux élus de la Ville et pas des moindres, même Julien Plantier était présent. Celui qui a pris ses distances avec la direction Les Républicains et qui a toujours entretenu des relations décousues avec l'intéressé a joué le jeu et a fait acte de présence. Le coeur n'y était pas spécialement, mais comme le dit l'adage : l'essentiel est de participer. Le maire, Jean-Paul Fournier, et le président de l'Agglo, Franck Proust, étaient aussi de la partie. Une séquence politique qui a marqué les esprits et qui donne indéniablement une dynamique à la campagne du jeune requin. Et même si le parti Les Républicains est en lambeau, le fils à papa - comme ses adversaires aiment mesquinement le surnommer - prend de toute façon date pour la suite. Sur sa route, il retrouvera celui pour lequel il a travaillé, son ancien député préféré, Philippe Berta. Le scientifique pas très causant repart pour un tour. Loin, très loin de l'esbroufe politique, le candidat de la Majorité présidentielle n'a pas très envie de se mettre en scène. Mais en restant figé sur ses principes, il risque de se prendre les pieds dans le tapis. Comme lorsqu'il répond aux maires qui lui reprochent de venir pour la première fois dans leur commune, cinq ans après son élection, qu'ils n'ont qu'à monter à Paris pour le voir... Le tout en s'étant préalablement autorisé à pénétrer dans le bureau des élus sans rendez-vous ! Puis à parler pendant une heure de son bilan, de ses réussites et surtout de lui, sans poser la moindre question sur la commune. On le voit, les deux candidats adoptent une stratégie radicalement opposée. L'ancien monde avec le fondateur de l'école de l'ADN à qui on ne l'a fait pas, et le nouveau monde incarné par un minot. Qui remportera le match ? Difficile de le savoir. Une chose est certaine : le rouleau compresseur Macron pourrait se transformer en bloc de trois entre le RN, l'Union populaire et la Majorité présidentielle. À ce jeu-là, c'est peut-être Nicolas Cadène qui tirera les marrons du feu. Le Nîmois qui ne savait pas où marcher va peut-être réussir le tour de force de passer le premier tour pour jouer la partie finale face à l'extrême-Droite. Et ceux qui moquaient l'opportuniste pourraient en avoir pour leur argent.
Cadène joue crânement sa chance. Alors que Sibylle Jannekeyn a tenté de fait croire à son monde qu'elle venait d'apprendre la candidature de Nicolas Cadène il y a quelques jours à peine, c'est depuis l'automne dernier, selon nos informations, que le Nîmois était cité dans les instances du parti Europe Écologie Les Verts. Mieux, en début d'année, le choix de Nicolas Cadène a fait l'unanimité à Paris. Déjà parce que le membre de l'Académie de Nîmes est ami avec Julien Bayou, le secrétaire national d'EELV. Mais c'est surtout le fiasco des Municipales de 2020, resté en travers de la gorge de beaucoup de responsables du mouvement, qui a précipité cette décision. Pas question donc de renouveler la piètre performance en 2022... À Paris, on veut décrocher la 6e circonscription du Gard. Et pour le moment, Nicolas Cadène joue plutôt bien le coup. Subissant des attaques insupportables de part et d'autre, de prétendues difficultés de financement de sa campagne, son côté arriviste et pas écolo pour un sou, ou son amour de la corrida dans un mouvement qui est contre... On ne lui épargne rien. Mais il a décidé de se mettre des oeillères et de faire sa campagne, tout simplement. Il réunit les militants des différents partis de l'Union populaire, passe des coups de fil aux maires, et vient même de convaincre une militante associative des Insoumis de l'Uzège de devenir sa suppléante. Mieux, l'ancien sénateur PS, Simon Sutour, le soutient. Tout comme la présidente du Département du Gard, Françoise Laurent-Perrigot, selon nos informations. Reste à savoir comment il se positionnera sur des sujets polémiques comme la Zac des Sablas à Uzès. Il pourrait adopter la même attitude qu'un président dont il avait apporté son soutien en 2017 en faisant du "en même temps".
Olivier Gaillard, entre les deux mon cœur balance. Qui le maire de Sauve va-t-il soutenir aux élections législatives ? Sa suppléante En Marche qui lui a succédé à l'Assemblée nationale, Catherine Daufès-Roux, espère bien un soutien de l'ancien député. Seulement, elle n'est pas la seule : un autre candidat, soutenu par Jean Lasalle, aimerait également avoir l'appui de son "ami". Il s'agit d'Antoine Capaldi, ancien adjoint de Sauve et président d’honneur du club des entrepreneurs, qui défendra les couleurs de Jean Lasalle sur la 5e circonscription. Heureusement dans l'isoloir, le vote est secret...
Rémi Nicolas, le soutien qui ne passe pas. De nombreux maires et élus ont signé une tribune de soutien, il y a quelques jours, à l'attention du président de Nîmes métropole, Franck Proust, condamné par la cour d'appel de Nîmes dans l'affaire de la Senim. Une initiative que l'on doit au maire de Marguerittes, Rémi Nicolas. Le vice-président de Nîmes métropole, délégué aux Projets de secteur et à l'Administration des fonds de concours ne s'est pas fait que des amis... À Gauche particulièrement où l'on est scandalisé : on ne comprend pas très bien le but de cette démarche que personne ne lui demandait. D'autant que Franck Proust se pourvoit en cassation et peut donc continuer à exercer son mandat. Au Département, où Rémi Nicolas est aussi vice-président, on note que les élus communistes de l'Agglo se sont abstenus de signer le document malgré les pressions exercées notamment auprès du maire de Domessargues, Bernard Clément. Rappelons que cette tribune avait surtout pour but de soutenir l'homme et ses compétences à Nîmes métropole... Et non de remettre en cause la décision du tribunal.
Eddy, un ami qui vous veut du bien ? Dans quelques jours, le maire de Saint-Gilles recevra avec tout son conseil municipal le candidat de la 2e circonscription, Yvan Lachaud. Alors que publiquement, Eddy Valadier soutient le maire de Générac, Frédéric Touzellier, en réalité, il semble avoir davantage envie que le premier vice-président à l'Agglomération de Nîmes se casse la figure. Une pari sur l'avenir qui permettrait, à l'automne prochain, en fonction de la décision de la cour de cassation sur l'affaire qui concerne le président actuel Franck Proust, de se positionner en tant que successeur naturel. Et si Yvan Lachaud était élu député, il bénéficierait en sus d'un appui non négligeable dans cette entreprise. N'oublions pas qu'il y a à peine deux ans, la candidature d'Eddy Valadier face à Franck Proust avait été vécue comme le troisième tour des municipales nîmoises... La revanche semble donc se préparer en coulisse.
Juan Martinez rencontre Emmanuel Macron. La rédaction d’Objectif Gard a les yeux partout (photo ci-dessous)… La semaine passée, le suppléant de Françoise Dumas, Juan Martinez, est monté à Paris. Investis par En Marche, les candidats et leurs suppléants ont été reçus par le président de la République, Emmanuel Macron. L’occasion pour le maire de Bellegarde et président de la Communauté de communes de Beaucaire Terre d’Argence de montrer sa bobine. En cas de réélection et de nomination de la députée Françoise Dumas au Gouvernement, le Gardois décrocherait son ticket pour l’Assemblée nationale. Une bonne manière pour celui qui n’a pas pu se présenter aux élections départementales de se refaire la cerise.
Jean-Paul Fournier en thalasso. Avant la feria de Nîmes, le maire Jean-Paul Fournier part se reposer quelques jours. Selon nos informations, il devrait partir quelques jours en thalassothérapie dans les Pyrénées-Orientales. On le comprend : quitte à être régulièrement caressé dans le sens du poil par sa cour, autant se faire masser par des professionnelles. À son retour, requinqué, direction l'Espagne pour la reconnaissance des toros de la feria de Pentecôte à l'invitation de Simon Casas. Une absence prolongée qui en ravit certains : c'est l'occasion pour les candidats des 1ère et 6e circonscriptions (sur le territoire de Nîmes, NDLR) de ne pas voir le maire faire campagne pour ses candidats.
Enlève-moi ! Après avoir appelé Jean-Pierre de Faria pour négocier son retrait de la 4e circo en fin de semaine dernière, Philippe Ribot a publié sur Facebook une photo "souvenir" de la feria d'Alès 2018 sur laquelle il apparait bras dessus bras dessous avec Jean-Pierre de Faria, le tout accompagné de la mention "avec des amis", "vivement la prochaine édition". Problème : l'avocat Vincent Vinot, ex-président du réseau Initiative Gard et grand ami de Jean-Pierre de Faria apparait sur cette photo et a aussitôt demandé au maire de Saint-Privat-des-Vieux de supprimer cette publication. Ce dernier a alors répondu : "Tu subis des pressions mon cher Vincent". Ce à quoi l'intéressé a rétorqué : "Sois tranquille pour moi, pas de pression. Juste la désagréable impression d'une récupération sauvage." Dans la foulée, la publication a été supprimée. Ce qui est sûr, c'est qu'ils ne trinqueront pas ensemble au Carré Rose dans quinze jours pour l'édition 2022 de la feria d'Alès.
Ribot fragilisé ? Si Vincent Vinot assure ne pas être sous pression, on peut se poser des questions sur Philippe Ribot. D'ordinaire plutôt calme, cet amateur de course à pied a posté un message sur Facebook ce samedi qui en a surpris plus d'un et qui laisse entrevoir une certaine fragilité. Le maire de Saint-Privat-des-Vieux, candidat En Marche aux Législatives sur la 4e circonscription, s'inquiète de la prolifération des candidatures de tendances politiques proches de la sienne. Selon lui, elles pourraient favoriser le candidat de l'Union populaire, Arnaud Bord. Signe de fébrilité, il attaque son adversaire - qui ne vit pas de la politique - sur d'hypothétiques candidatures à venir "à la mairie d'Alès et à l'Agglo en 2026". Toujours cocasse quand on est soi-même maire d'une commune, vice-président de l'Agglo, président de l'association des maires du Gard et conseiller départemental...
Miam-Miam. Le salon de la gastronomie alésienne orchestré par la CCI Gard sera de retour en 2022. Il se déroulera du 18 au 21 novembre 2022 au Parc des expositions d'Alès Agglomération comme à chaque fois. Cette année, c'est la Sicile qui en sera l'invité d'honneur. Comme nous sommes à la mi-journée et qu'il est presque l'heure de se mettre à table, rappelons que la gastronomie sicilienne se compose d'une cuisine métissée à la saveur authentique. Les plats les plus dégustés sont les boules de riz frites, traditionnellement préparées avec le risotto de la veille fourrées à la viande, aux légumes ou au fromage. On peut aussi citer le couscous aux poissons, plat de prédilection en Sicile, savant mélange entre l'Orient et l'Italie. Rendez-vous est pris au Salon Miam, édition 2022. On en salive déjà...
Nespresso ou pas ? Alors que les locaux à proximité du magasin Zara sur l'avenue Général Perrier face à la Coupole de Nîmes sont désespérément vides depuis plusieurs semaines, Socri Reim, propriétaire des locaux (et d'ailleurs de la Coupole), se démène pour convaincre l'enseigne internationale Nespresso de s'y installer. Rien n'est encore acté, mais les négociations sont en cours avec le géant du café. Une autre marque très connue pourrait être l'option secondaire. Une chose est sûre, ce ne sera pas une enseigne de restauration rapide. La ville de Nîmes vient de préempter un commerce dans cette même avenue pour s'éviter un nouveau fast-food. Espérons que les services de la mairie seront plus mobilisés que sur le Victor Hugo où un KFC va bien s'installer...
Retour de Bonsoir le Gard. Demain lundi, votre émission d'informations en direct vidéo Bonsoir le Gard reprend du service après trois semaines de pause. Chaque soir, à partir de 18 heures 30, pour cette dernière salve de la saison, on muscle notre jeu avec un premier invité qui risque de vite faire monter la température : Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique. Pour la première fois, il va s’exprimer sur Objectif Gard, et en direct pendant une heure ! Face à lui, la rédaction bien sûr, mais aussi un membre des GN, le groupe de supporters avec qui Rani Assaf est en conflit. Bonsoir le Gard se mettra aussi aux couleurs des Législatives avec de nombreux candidats qui passeront par le plateau, passage désormais incontournable des politiques gardois. Et chaque semaine, nous vous proposerons le grand débat avec les candidats de chaque circonscription qui s’affronteront en direct. Le premier aura lieu vendredi prochain, et il promet. Sur notre plateau : Philippe Berta, député sortant, François Courdil, jeune pouce Républicain, Nicolas Cadène qui défendra les propositions de Jean-Luc Mélenchon et Mounir Benslima, célèbre médecin nîmois et nouvel entrant en politique. Alors, rendez-vous à partir de demain, lundi, 18 heures 30 !
En attendant, découvrez la bande-annonce :
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