Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 28.11.2021 - abdel-samari - 8 min  - vu 3922 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Une réunion pour rien. Une nouvelle fois, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, et son premier adjoint, Julien Plantier, se sont insurgés publiquement contre Rani Assaf et sa politique. S'inspirant des méthodes de celui dont ils ne savent plus s'il est un précieux partenaire économique ou un boulet politique, ils ont même usé de la menace : celle de ne pas signer le permis de construire du futur stade. De quoi susciter un regain d’espoir auprès de supporters démoralisés et impuissants face au président du Nîmes Olympique. Mais au-delà des discours de façade, qu'ont réellement obtenu Jean-Paul Fournier et Julien Plantier ? Rani Assaf s'est dit prêt à renouer le dialogue avec les supporters et à baisser le prix des places tout en martelant son opposition à l'utilisation illégale des fumigènes. Ça ne vous rappelle rien ? Réfléchissez bien... Ce n’est ni plus ni moins ce que contenait l'offre présentée dans nos colonnes par la direction du club aux associations de supporters, à la veille de leur rassemblement à la Maison Carrée. Une proposition qui avait d'ailleurs déjà été formulée de vive voix et de manière plus informelle aux Gladiators, fin septembre, lors d'un échange organisé par Fabien Ordoñez en marge de la concertation publique sur le projet du nouveau stade. Elle n'avait de fait conduit à aucun rapprochement durable entre ces derniers et Rani Assaf. Alors, quoi qu'il en dise, en jouant subitement un rôle de « supporter en chef », Jean Paul Fournier n'a rien obtenu d'exceptionnel. Il a tout de même, à la différence des autres fois, montré son amour pour le Nîmes Olympique et son souhait de conserver l'édifice nîmois sur ces deux jambes. Quant aux préoccupations principales des groupes de supporters que sont l'avenir de la formation et la politique sportive du club, elles ont été éludées pour le moment. Mais peut-être le maire garde-t-il sous le coude ces moyens de pression pour la réunion tripartite de jeudi prochain ?

Vivette Lopez tape sur Frédéric Touzellier. Mais quelle mouche a piqué la sénatrice Les Républicains pour être aussi virulente à l'encontre de son collègue, le maire de Générac, lors de la Commission nationale d'investiture de son parti cette semaine ? Devant l'ensemble de la direction du parti, devant le président de Nîmes Métropole, Franck Proust, Vivette Lopez n'a pas hésité à dire tout le mal qu'elle pensait de Frédéric Touzellier. Tout cela, dans le but de convaincre l'assistance qu'il n'était pas opportun de lui confier les destinées d'une circonscription lors des prochaines législatives. Le président de Nîmes Métropole n'a pas hésité à prendre la défense de son premier vice-président et à renvoyer la sénatrice à ses occupations parisiennes. "Elle a un sacré toupet, Vivette ! Elle débarque, met la zizanie alors que personne ne lui a demandé son avis et repart. Elle a peut-être oublié comment elle est arrivée à devenir sénatrice. On s'en souviendra dans quelques années...", commente un élu nîmois proche du maire de Générac. Ambiance.

Et si le Vaucluse décidait des logements sociaux pour le Gard ? La Semiga (Société d’économie mixte immobilière), dont l’actionnaire majoritaire est le conseil départemental du Gard, se rapproche de plus en plus de Grand Delta Avignon au détriment d'Habitat du Gard. Une décision qui hérisse les poils de plusieurs élus de la majorité et qui confirme une nouvelle fois le poids d'Alexandre Pissas dans les décisions de la présidente, Françoise Laurent-Perrigot. "C'est désormais le Vaucluse qui décidera d'une partie de la politique de logements sociaux du Gard, c'est du grand n'importe quoi !", indique un élu en colère qui ajoute : "Habitat du Gard n'était pas extrêmement motivé pour récupérer un canard boiteux, mais il aurait fait l'effort. Aujourd'hui, qui nous dit que la société coopérative d’intérêt collectif d’HLM appartenant à Grand Delta Avignon fera du Gard une priorité en matière de production de logements sociaux ?" Personne en effet. Mais la situation actuelle n'est-elle pas la conséquence de l'inaction de l'ex-président Denis Bouad sur le sujet ?

Antoine Roger bloqué. Il n'a pas, mais alors, pas du tout de chance le directeur de cabinet de Jean-Paul Fournier. Alors qu'il avait décidé de prendre quelques jours de repos et de s'envoler pour le Maroc prendre un peu de vitamines D, Antoine Roger a subi de plein fouet les restrictions sanitaires du royaume marocain. Il se retrouve donc bloqué au soleil de l'autre côté de la Méditerranée en attendant que les vols vers la France soient de nouveau autorisés. Pendant ce temps-là, il n'aurait pas l'intention de devenir plagiste comme se moquent certains à Nîmes métropole...

La police municipale de Nîmes se renforce. La ville de Nîmes cherche à renforcer sa direction de la sécurité. À cet effet, elle vient d'embaucher un ancien policier de la police judiciaire de Nîmes, en partance à la retraite. Il aura en charge d'accompagner les mesures du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Il prendra ses fonctions le 1er février 2021. Par ailleurs, un ancien gendarme qui était dans la police municipale depuis plusieurs années à Nîmes est actuellement en formation pour ouvrir la voie à des actions de prévention de lutte contre la radicalité. Ses premières missions sur le sujet débuteront à la mi-décembre.

Roustan veut barrer la route de Ribot ? Depuis son passage dans Bonsoir le Gard, sur Objectif Gard, beaucoup sur Alès se posent la question : et si la candidature de Max Roustan, le maire d'Alès, aux prochaines législatives n'était pas tout simplement un moyen de protéger Christophe Rivenq, le futur maire ? En tout état de cause, le maire de Saint-Privat-des-Vieux, président des maires du Gard, n'a pas hésité à rappeler qu'il ne serait pas "le suppléant" de Roustan, tout en affirmant qu'il était candidat à la candidature sur la même circonscription via son parti l'UDI. "Rivenq et Roustan ont compris une chose : si Ribot est député, il aura ses entrées au niveau national et prendra de l'envergure politique. Pas question donc de mettre face à Rivenq un candidat trop sérieux." Oui, mais à force d'écarter des prétendants, Christophe Rivenq pourrait se retrouver avec beaucoup de monde face à lui. Voire à une alliance de circonstance pour sortir Alès de plus de 20 ans de règne sans partage...

François Courdil a sa suppléante. Candidat sur la sixième circonscription du Gard, l'adjoint nîmois Les Républicains se prépare pour livrer la bataille des législatives. Comme suppléante, le jeune homme avait d’abord pensé à prendre Amandine Brunel, conseillère municipale d'Uzès, qui se trouve être l’ex-compagne du candidat de 2017, Richard Flandin. « Il fait ça pour embêter Richard Flandin, on lui a dit d’arrêter ! », commente l’une de nos sources avant d’ajouter : « Il prendra Muriel Bonneau », adjointe chargée des affaires sociales à Uzès. Rappelons qu’aux élections régionales, Muriel Bonneau avait été éjectée de la quatrième place de la liste par Christophe Rivenq au profit de la Villeneuvoise Blandine Arnaud.

Richard Tibérino voit rouge ! Lors du dernier conseil d’administration du SDIS (Syndicat départemental incendie et de secours) le 15 novembre, le sexagénaire s’est étouffé quand le président Alexandre Pissas a proposé une hausse des contributions communales. « Il y en a marre ! Il y a des communes comme Le Vigan qui doivent plus d’un million d’euros et qui ne paient toujours pas ! Je ne comprends pas comment le SDIS n’arrive pas à récupérer cet argent », a pesté l’édile qui a voté contre la proposition. Et de balancer : « Moi aussi, je vais commencer à dire au maire de Nîmes d’arrêter de payer ! » Chiche ?

La préfecture répond à Richard Tibérino... deux mois plus tard ! Le nouveau président du Sitom (Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères) Sud Gard est bien embêté. D'après le règlement en vigueur, l'incinérateur est au maximum de ses capacités d'incinération. Sauf que ces prochaines années, les taxes, notamment sur l'enfouissement, vont connaître une forte hausse. Quatre communes de Nîmes métropole appartenant à d'autres syndicats tapent donc à la porte, préférant désormais incinérer leurs déchets. Richard Tibérino a trouvé une astuce : il a écrit à la préfecture pour demander que l'obligation d'incinérer les déchets médicaux ne soit plus comptabilisée dans le volume de déchets incinérés. De quoi libérer un peu d'espace pour ces nouvelles communes... Après deux mois de réflexion, la préfecture autorise l'astuce pour un an. Richard Tibérino a donc repris sa plume pour demander une autorisation pérenne.

Vous avez un message. Lundi dernier, plusieurs élus gardois ont reçu, par mail, une invitation particulière. Elle ne provenait hélas pas de Meg Ryan comme dans le film culte « Vous avez un message », mais d’un certain… Éric Zemmour ! C’est tout de suite un peu moins glamour. Lancé dans une chasse aux parrainages de maires, ce dernier invitait les élus locaux ce vendredi 26 à un repas à Marseille. L’occasion, dit le mail que nous avons pu consulter, de passer « un moment privilégié » avec le polémiste (vraiment dommage que ce ne soit pas Meg Ryan), mais aussi, dit mielleusement l’invitation, « d’évoquer votre quotidien de maire et les sujets qui vous tiennent à cœur. » Contactés, plusieurs élus du Gard rhodanien nous ont affirmé avoir jeté l’invitation à la corbeille. Une sorte de baroud d’honneur. Ce qui reste toujours plus élégant que le doigt.

L’invité d’horreur. Demain, deux vice-présidents de la région Occitanie, Jalil Benabdillah et Jean-Luc Gibelin, seront à Bagnols pour parler mobilité électrique. Jusqu’ici rien d’anormal, si ce n’est que du côté de l’Agglo du Gard rhodanien, qui se situe à 200 mètres à peine du lieu du grand raout, on a appris cette double venue un peu par hasard ce jeudi. De quoi vexer l’Agglo qui s’interroge... L’événement a-t-il été organisé au dernier moment ? Dans ce cas, comment caler la venue de deux vice-présidents, à l’agenda sans doute bien rempli, en si peu de temps ? Ou, deuxième hypothèse, le président de l’Agglo, Jean-Christian Rey, serait-il indésirable ? Il est vrai que le Bagnolais n’a pas que des amis à la Région. Une autre piste semble tenir la corde, celle de la continuation de la mouvementée campagne de la CCI. En effet, la sœur du dirigeant de D&S, Elise Feja, était sur la liste de Philippe Broche lors des élections de la CCI. Celui-ci ne fait pas non plus partie des grands amis de Jean-Christian Rey. En même temps, en se déplaçant, Jean-Christian Rey illustrerait à merveille le thème de la rencontre : la mobilité dans une ambiance électrique.

Les Insoumis se mettent en marche. Doucement, les partisans du candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, se mettent en ordre de bataille pour les prochaines échéances. Actuellement, la direction nationale passe en revue les candidatures du Gard et du reste des départements français pour désigner les chefs de file des circonscriptions à l’approche des législatives. Au flop des élections municipales, les Insoumis préfèrent rappeler le bon score de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle 2017. En attendant, la France insoumise gardoise recevra le 22 janvier le député de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel.

Jean-Paul Franc, Camarguais résigné. Battu pour la présidence de la communauté de communes de Petite Camargue (CCPC), le maire d’Aimargues Jean-Paul Franc s’était estimé trahi par les édiles des autres communes. « La confiance est rompue, l’avenir d’Aimargues ne s’inscrit pas dans la CCPC », avait-il répété à plusieurs reprises. Ces derniers mois, l’élu a multiplié les appels du pied à l’égard de la communauté de commune Rhôny Vistre Vidourle, s’affichant même sur les réseaux sociaux aux côtés de certains de ses élus. Aujourd’hui, ses espoirs de la rejoindre se sont évaporés. « Je suis un peu déçu de ne pas avoir eu de réponse de leur part, explique-t-il. Je comprends que la question puisse être compliquée car le départ d’Aimargues affaiblirait considérablement la CCPC. Je milite malgré tout pour l’union des EPCI situées entre Montpellier et Nîmes. Si on ne fait rien, on va se faire bouffer. »

Du beau monde pour Macron. Les responsables de la majorité présidentielle et des partis alliés ont prévu de se réunir lors d'un meeting à la Maison de la mutualité à Paris, pour mettre en scène leur union en attendant la candidature d'Emmanuel Macron, ce lundi soir. Les deux co-référents dans le Gard, Jérôme Talon et Valérie Rouverand, seront présents pour soutenir cette initiative qui doit permettre au président de réussir son pari d'un deuxième mandat. Ce sera aussi l'occasion pour Jérôme Talon de prendre attache auprès des équipes d'Horizons, fondé notamment par l'ex-Premier ministre, Édouard Philippe, qu'il souhaite rejoindre ardemment. L'histoire ne dit pas à ce stade si Yvan Lachaud et Laurent Burgoa, qui souhaitent aussi en être, seront du voyage parisien...

Déjà 2000. Il s'agit du nombre d'exemplaires déjà vendus par David Tebib pour son livre Tout est toujours possible. Un joli succès pour ce premier essai qui en appellera certainement d'autres. En tête des ventes dans les librairies locales, l'ouvrage édité chez Plon est remarqué même dans des contrées plus lointaines. La belle couverture presse nationale, dont a bénéficié le chef d'entreprise et président de l'USAM Nîmes-Gard, n'y est pas étranger. Encore cette semaine, l'hebdomadaire La Vie consacrait un long sujet à la méritocratie et au déterminisme social. Comme il le dit dans son livre, David Tebib est certain que le déterminisme social peut toujours être contré, les trajectoires modifiées, permettant à tout un chacun de tracer son propre chemin. Le sien est déjà bien lancé !

La rédaction

Abdel Samari

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