ÉDITORIAL Élimination de la violence contre les femmes : le Gard territoire test d'expérimentation
Dans l'univers onirique des contes pour enfants, il arrive qu'un vilain crapaud se transforme en prince charmant après avoir été embrassé par une femme. Dans la vraie vie il arrive malheureusement trop souvent que ce soit le prince charmant qui mute en vilain crapaud violent après avoir été embrassé et se mette à battre comme plâtre, à humilier, à dénigrer sa compagne ou à lui imposer des rapports sexuels sous la contrainte. Si on peut de toute évidence imaginer que les violences conjugales sont aussi vieilles que les rapports de couple, rien ne saurait justifier qu'au sein d'un couple l’intolérable et le détestable servent d’alternative au dialogue et à la parole.
Reliquat nauséabond d'un patriarcat moyenâgeux où les représentantes du beau sexe étaient cantonnées aux travaux ancillaires et où l'homme exerçait un pouvoir absolu, ces comportements violents vis-à-vis des femmes ont quoi qu'il en soit longtemps été observés d'un œil distancié, voire soupçonneux par la société dans son ensemble et par la justice en particulier.
À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes du 25 novembre, Objectif Gard, le magazine consacre son dossier à cet épineux sujet et à la façon dont sont prises en charge les victimes mais aussi les auteurs et sur la manière dont est traité le fléau dans le Gard, territoire test d'expérimentation, entre déploiement de l'arsenal répressif, prévention et pédagogie...
Dans ce numéro, L’œil de la rédaction analyse les raisons de la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs et se fait l'écho des difficultés rencontrées par les employeurs pour embaucher. L'interview politique donne la parole à l'inénarrable Marc Taulelle. L'occasion de constater que le pneumologue retraité, chantre gardois de la cause d'Éric Zemmour, ne manque pas d'air et n'a pas sa langue dans sa poche...
Au surplus des rubriques habituelles (Dans le rétro, À table, Territoires, les jeux et les critiques littéraire et cinématographique), on vous propose un portrait de la chanteuse et auteur Kalika. Pour sa part amatrice de la langue verte, l'artiste iconoclaste parle d'amour avec des mots crus pour être crue... Le tout de son cru. Bonne lecture et à très vite.
Philippe Gavillet de Peney
Découvrez ci-dessous la Une et le sommaire du nouveau numéro à se procurer à partir de ce vendredi chez tous les marchands de journaux :