Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 01.05.2024 - La rédaction - 3 min  - vu 232 fois

GARD Le 1er mai, la star reste le muguet

charlie au'riginal floral

Charlie a le sourire malgré la pluie

- Photo Corentin Corger

Malgré le mauvais temps, ils sont nombreux ce mercredi à avoir eu droit à leur petit brin de muguet.

En ce 1er mai pluvieux, pour beaucoup d'entre vous, sans doute, la seule sortie s'est résumée à aller acheter un brin de muguet. Chez un vendeur ambulant au bord de la route ou chez votre fleuriste, pour votre conjoint, proche, ami ou pour soi-même, le brin de muguet du 1er mai reste une tradition. 

muguet premier mai
Comme chaque année, Augustin a acheté du muguet pour son épouse • Photo Corentin Corger

À l'image d'Augustin qui n'a pas manqué à son devoir comme depuis de nombreuses décennies. Ce Nîmois s'est rendu, comme chaque année, chez Aur'iginal Floral, rue Notre Dame, pour aller chercher un brin de muguet, vendu 2,50 euros l'unité, pour son épouse. "C'est pour porter bonheur toute l'année !", sourit-il. Un habitué très heureux de la cuvée 2024 : "Je le trouve très joli. Il est dans un pot donc on va pouvoir le replanter comme ça l'année prochaine j'en aurai dans le jardin. C'est agréable de le voir pousser." 

charlie au'riginal floral
Charlie a le sourire malgré la pluie • Photo Corentin Corger

Pour les professionnels, le 1er mai est évidemment un jour important pour le chiffre d'affaires. En milieu de matinée, Charlie, la responsable, était satisfaite du démarrage, malgré la pluie. Elle était surtout contente de pouvoir proposer du muguet de qualité, grâce à un producteur français, malgré une année particulière : "On a eu de la chance d'avoir du beau muguet ce qui n'est pas le cas pour tous les fleuristes. Cette année, il a été récolté très tôt car il a fait très chaud en avril, ce qui le rend moins joli que les années précédentes." 

Guillaume, 11 ans et demi, et Arthur, 15 ans, ont eux décidé de faire de la revente : ils ont acheté du muguet chez un fleuriste de Beaucaire, et le revendent depuis 8h ce matin près de l’Abbaye Saint-Roman, entre le barrage de Vallabrègues et Beaucaire. "Franchement, ça marche bien. Depuis ce matin, on a vendu deux pots à 18 euros, ça valait le coup de venir sous la pluie aujourd’hui !" Ils se sont installés en bord de route, tout près de l’entrée de la rôtisserie Chez Armand tenue par leur famille. "On va toucher 25 % des ventes, franchement, on est contents." Et ils resteront sur place jusqu’à 20h, sauf épuisement des stocks.

Arthur et Guillaume, qui bravent la pluie pour vendre leur muguet. "Ça va, il ne fait pas trop froid!" • C. Graizzaro

À Beaucaire, à l’entrée des festivités de l’American Bike qui se tenaient aujourd’hui, sont postées Mathilde, 22 ans, et sa grand-mère, Louise, 73 ans, qui vendent du muguet le 1er mai "depuis toujours". "J’ai commencé à vendre du muguet avec mamie, et elle, elle a commencé quand elle avait 8 ans !" 3 euros les deux brins, là aussi acheté chez un fleuriste pour la revente. "On est allées après Lyon le chercher, c’est du muguet de bois ça", indique Louise. Mais le temps n’est pas bon pour les affaires : "On n’a vraiment pas vendu grand-chose."

A midi, les paniers de Louise et Mathilde étaient encore bien remplis. • C. Graizzaro

Aux Angles, Maria Cortes est fidèle au poste, au bord du rond-point de la N100. "Ça fait trente ans que je suis ici tous les 1er mai, et avant moi ma mère le faisait", sourit-elle. Si cette année, "on a du très beau muguet", la pluie n'est pas bonne pour les affaires : "Ça marche un peu moins que d'habitude, sinon je ne serai plus là", glisse la commerçante en ce milieu d'après-midi, alors qu'elle est là depuis 5h30 ce matin. Il lui restait alors encore une poignée des brins agrémentés d'une rose qu'elle vend 5 euros pièce. 

Marie Cortes, fidèle au poste depuis 30 ans aux Angles • Photo : Thierry Allard

Le temps de notre discussion, quelques clients s'arrêtent en coup de vent acheter leur brin porte-bonheur, parmi eux quelques fidèles. "J'ai les mêmes clients chaque année, ils me connaissent", affirme celle qui, le reste de l'année, vend des fruits et légumes sur les marchés. Et Marie Cortes a d'ores et déjà prévu d'être encore là l'année prochaine : "Tant que je suis en vie, comme on dit. Et sinon, ce sera mes filles !"

La rédaction

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