Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 25.03.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 193 fois

ÉDITORIAL La voix d'un invisible compte autant que celle du président de la République

Photo d'illustration Objectif Gard

Le Gard compte selon les derniers chiffres de l'INSEE communiqués en début d'année 2022, 745 458 habitants. Parmi eux, 555 122 personnes inscrites sur les listes électorales pour la Présidentielle programmée dans deux semaines. Cela représentante 75% de la population gardoise, à peu de chose près. Plus de femmes que d'hommes. Plus de jeunes aussi. Ils sont 95 714 électeurs ayant entre 18 et 29 ans. La catégorie d'âge la plus représentée des électeurs du Gard. Probablement parce que 7 132 d'entre eux ont été inscrit d'office car atteignant l'âge d'électeur. Plus surprenant, c'est l'engouement pour cette élection présidentielle dont tout le monde répète à l'envi qu'elle n'intéresse personne. Et pourtant, toujours selon l'INSEE, plus de 40 000 gardois ont franchi les portes d'une mairie ou ont fait leur inscription volontairement par voie électronique. Cela ne présage en rien du taux d'abstention le 10 avril prochain mais cela donne une indication tout de même. Même si une enquête d'opinion récente indique que seulement 69% des Français inscrits sur les listes électorales ont de l'intérêt pour le scrutin à venir. Une abstention potentielle très forte chez les jeunes entre 25 et 34 ans, qui pourraient être 44% à ne pas aller voter, et 36% chez les 18-24 ans. Quelles sont les raisons qui expliquent cette désaffection électorale ? Pour 41% d'entre eux, ils n'attendent pas "grand-chose de cette élection, que cela ne changera rien à leur quotidien". Le même pourcentage, - 40% - dit avoir "l'impression que les jeux sont déjà faits". Et pourtant, les exemples sont nombreux d'un vote réel ayant déjoué les prédictions sondagière. La dynamique des derniers jours peut changer le duo qualifié pour le second tour. Une chose est sûre : si tout le monde passe son tour (de vote), il ne faut pas se plaindre ensuite du résultat final. À ce jeu de la démocratie et du suffrage universel, chacun est maître de son destin. Et la voix d'un invisible compte autant ce jour-là que celle du président de la République.

Abdel Samari

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