Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 21.03.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 227 fois

ÉDITORIAL Un musée-mémorial du terrorisme pour ne pas oublier

Photo via MaxPPP - dpa/picture-alliance

Les jours, les mois, les années passent mais la douleur est toujours là. Dix ans après, les attentats de Toulouse et Montauban sont dans toutes les mémoires. Imad Ibn Ziaten, 30 ans. Abel Chennouf, 25 ans. Mohamed Legouad, 23 ans. Jonathan Sandler, 30 ans. Gabriel Sandler, 3 ans. Arié Sandler, 5 ans. Myriam Monsonégo, 8 ans. Dix ans sont passés, nous ne les oublions pas. Nos amis de Charlie, le Bataclan, Samuel Paty et on en passe, en France comme dans le monde. Des cérémonies de commémoration lors de la Journée nationale et européenne en hommage aux victimes du terrorisme ont lieu chaque année. Elles permettent de rappeler, le temps de quelques instants, que les terroristes ne gagnent jamais malgré le mal qu'ils font. Un mal si profond pour les familles des victimes qui restent souvent sans véritable réponse sur les motivations de ces meurtriers d'un jour qui ont décidé de s'en prendre au sens commun. Et de souiller le vivre ensemble pour d'obscures raisons. De s'attaquer à de simples citoyens au mauvais endroit, le mauvais jour. Comment panser la peine immense ? Il faut, à ces familles, un tel courage, une telle capacité de résilience pour pardonner. Certains y arrivent. D'autres non. La justice prend alors tout son sens. Les différents procès déconstruisent ces abominations et punissent les complices, car souvent les auteurs sont déjà morts. Même si la justice est habituée à recueillir la souffrance, magistrats, greffiers, avocats n'ont pas toujours toutes les réponses. Une tâche surhumaine. Alors le Président Emmanuel Macron a choisi Suresnes (Hauts-de-Seine), pour créer le premier musée-mémorial du terrorisme, dont la première pierre pourrait être posée dans quelques jours. Le chef de l’État a retenu cette implantation, à proximité du Mémorial de la France combattante, dans les locaux actuels de l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INSHEA). Un bâtiment construit pour l’enfance en difficulté dans les années 30... Tout un symbole. Le projet français couvrira l’ensemble des victimes et des actes de terroristes depuis 1974 jusqu’à nos jours. Les noms de toutes les victimes françaises du terrorisme seront inscrits. Ce projet national n'est pas inédit. Il existe à travers le monde une dizaine de musées-mémoriaux dédiés à des attentats. On aurait tous préféré s'en passer...

Abdel Samari 

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