Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 21.03.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 12007 fois

EXPRESSO "Pour la première fois depuis 50 ans, pas de Canadair ni de Dash dans le ciel de France cet été"

Photo DR Direction générale de la Sécurité civile

Photo DR • Katsuhiko TOKUNAGA/DACT, INC.

Le syndicat des pilotes de la Sécurité civile annonce un préavis de grève à partir du 1er juillet 2022 sur la base de Nîmes-Garons. En pleine saison à risque d'incendie et feux de forêt. La raison  ? De multiples dysfonctionnements depuis trois ans dont fait état le syndicat.

C'est par une dépêche à laquelle notre rédaction a eu accès que le syndicat des pilotes de la Sécurité civile annonce un mouvement de grève à partir du 1er juillet 2022. Dans le courrier, les agents indiquent souffrir "de multiples dysfonctionnements tout en continuant à mener une des missions régaliennes du ministère de l'Intérieur."

Et de lister les difficultés majeures rencontrées depuis trois ans et "qui touchent 15 à 20% de l'effectif global et ce alors que nous menons, été comme hiver, les opérations aériennes contre les feux de forêts. Des problèmes de versement des salaires allant jusqu'au non versement des primes de vol, 65% de nos salaires, des irrégularité des prises en compte de changements d'échelons, une diminution de 10 à 20% des salaires sans raisons valables, des versements des indemnités de détachement opérationnels avec 8 à 10 mois de retard, le non respect des fins de périodes probatoires permettant aux pilotes de passer en CDI sans envoi de préavis de deux mois, etc."

Les pilotes reprochent par ailleurs à leur direction, au-delà de ne pas répondre à ces problématiques, de proposer pour les agents en difficultés financières "de formuler une demande pour la mise en place d'un prêt à taux zéro pour pallier le manque de salaire."

En réalité, le SNPNAC (Syndicat national du personnel navigant de l'aéronautique civile) de Nîmes exige que la gestion financière de la structure se réalise désormais localement et non plus à Paris. Plus largement, il souhaite que les statuts des 88 pilotes concernés évoluent pour une meilleure prise en compte des réalités du quotidien et de la notion de risque. Enfin, que des recrutements soient envisagés pour pallier l'accroissement de l'activité.

Le 7 février dernier, en assemblée générale, les adhérents du SNPNAC, qui représentent les pilotes, ont voté à l'unanimité une grève générale à partir du 1er juillet 2022. "Pour la première fois depuis 50 ans, nos concitoyens ne verront pas de Canadair ni de Dash dans le ciel de France cet été pour une raison simple : les 88 pilotes bombardiers d'eau n'acceptent plus le mépris et cette non reconnaissance de notre administration." Pour stopper ce préavis, le syndicat espère obtenir une lettre d'intention du ministère de l'Intérieur. Alors que la campagne Présidentielle est en cours, il y a fort à parier que le timing soit le bon pour obtenir satisfaction...

Abdel Samari

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