Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 03.05.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1636 fois

FAIT DU JOUR Avec Hadrien dans les arènes, le spectacle sera au rendez-vous

Ça passe ou pas ? Réponse à partir du 6 mai ! (Photo Anthony Maurin).

Quelques Pictes heureux d'avoir mis à sac un marché (Photo Anthony Maurin).

Avec Hadrien, la guerre des Pictes, Edeis, le nouveau délégataire qui organise le spectacle, joue gros. Trois jours durant, plus de 500 reconstituteurs participeront à la plus grande fresque antique d'Europe devant des dizaines de milliers de spectateurs.

Il est difficile de reprendre à zéro un spectacle qui a attiré des dizaines de milliers de spectateurs. Depuis dix ans, la marque des Grands Jeux Romains a fait briller Nîmes. Aujourd'hui, le délégataire a changé. L'histoire a pris un autre tournant, les équipes travaillent différemment mais le résultat ne devrait pas être éloigné de ce que connaissent les habitués. La qualité sera là, l'histoire aussi et la notion de spectacle ne sera pas oubliée.

Voici un court résumé du spectacle à venir les 6, 7 et 8 mai. Nous sommes en l’an 122 et l’empereur Hadrien est de passage à Nîmes. Passage attesté, c'est d'ailleurs de là que démarre l'histoire qui nous lie au spectacle car, à cette occasion, l'empereur fait venir les meilleurs gladiateurs de tout l’empire pour combattre dans l’amphithéâtre qui vient d'être tout juste construit. Plus de 500 figurants, des gladiateurs, des légionnaires romains, des guerriers celtes, des chevaux et des chars romains feront revivre ces grandes batailles entre les légions romaines et les peuples de l'Écosse : les fameux Pictes qui ont donné le nom du spectacle.

Les romains s'entraînent (Photo Anthony Maurin).

Le spectacle sera à la hauteur. Le praeco, l'excellent Éric Dars, sera un peu l'accompagnateur du public. C'est lui qui prendra la parole pour décrire chaque action, chaque tableau. Ainsi, les amateurs d'histoire verront se matérialiser leurs rêves, quand les néophytes sauront de quoi il retourne quand ils entreront dans les détails de la grande histoire. La première des nombreuses nouveautés se trouvera en début de spectacle avec l'apothéose de Plotine. N'oublions pas qu'une nîmoise, défunte femme de l'auguste Trajan, fut divinisée à sa mort... Ce cortège mémorial sera suivi du très traditionnel exercice des légions, puis d'une lustration et d'une prière à Jupiter. Effet de masse, les 500 reconstituteurs prendront leurs aises sur la piste au moment moment. Après, viendra le tour des gladiateurs avec plusieurs combats dont un très surprenant, à cheval avec des essedaires.

Sommes-nous à Rome ? En Égypte ? Non, à Nîmes dans un amphithéâtre bimillénaire (Photo Anthony Maurin).

Dans la foulée, le public entrera littéralement dans l'histoire en assistant à la vision romaine du nord de la Bretagne (Grande-Bretagne donc l'Écosse). Quelques assassins, le sac d'un marché, une débandade côté romain et un dieu des morts qui vient les embarquer dans son paradis infernal peuplé de lémures. Dans le tableau qui suivra, c'est au tour du sénat de Rome d'entrer en piste avec une décision lourde de conséquences à prendre, Hadrien part en guerre. On verra par la suite le début de l'édification du grand mur qui a pris son nom. Vous l'aurez compris, c'est au pied de ce géant de pierre que sera actée l'ultime bataille rangée de l'édition 2022. Les deux camps se feront face, les romains du côté sud du mur, dans un camp accolé au mur et qui occupe une bonne moitié des arènes, et les Pictes qui les prendront d'assaut. La fin ? Vous la connaissez puisqu'elle est tout à fait réelle, c'est Hadrien qui aura droit à son entrée triomphale à Nîmes.

La reine Gala est incarnée par Marie Barcelo, et son comparse Locatos par une tête connue du public des arènes de Nîmes, Clément Mauger (Photo Anthony Maurin).

Des troupes de France, bien sûr, mais aussi d'Italie, forcément, et d'Espagne, d'Allemagne, de Croatie ou encore d'Angleterre seront ainsi nîmoises le temps d'un week-end historique aux accents méditerranéens. Ajoutez à cela les bénévoles de l'association Les Ministri des Arènes et un réel engouement quant à la reprise de cette animation et vous obtenez un succès quasi assuré.

Une partie des décors : ici un marché (qui sera florissant), un autel et un temple sur lequel votre serviteur est perché (Photo Anthony Maurin).

Cette année, nouveauté en ville. Les Journées Romaines déboulent et, avec elles, de nombreuses animations sont prévues au programme. Si le banquet romain affiche déjà complet, les visiteurs pourront aller jusqu'au fort des légionnaires, un fort reconstruit au plus proche de la réalité et situé au Bosquet de la Fontaine. À l'intérieur, une cinquantaine de légionnaires passera le temps et occupera les lieux jours et nuits. L'entrée est payante (5 euros) mais vaut le détour ! Sinon d'autres activités gratuites seront organisées : des défilés, un marché antique...

Et vous, badauds nîmois ou tout simplement de passage dans la cité des Antonin, faites l'effort de vous costumer, soyez les ambassadeurs de cette belle semaine romaine. N'ayez pas honte, achetez une bricole et mettez-vous aux couleurs de la romanité nîmoise. Ainsi, dans la peau d'un romain moderne, vous aurez tout le loisir de vous balader au gré des déambulations aux accents latins.

Les chars et le savoir-faire d'Ange Ruiz et des siens seront aussi du programme ! (Photo Anthony Maurin).

Pour acheter vos places, c'est par là. Le vendredi 6 mai à 17h30, les samedi 7 et dimanche 8 mai à 15h30 (ouverture des portes 2h avant le spectacle). Durée 2h, tarifs de 5 à 59 euros.

Les romains ne peuvent pas s'en empêcher... Un bout de bois et ils croient que c'est un téléphone. Vive le selfie ! (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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