FAIT DU JOUR Bientôt inaugurée à Alès, la "Maison de l'économie" s'est trouvée un petit nom
Projet phare des États généraux du cœur de ville déployés en 2016 par la municipalité alésienne, la Maison de l'économie, officiellement baptisée "Le Hup" à l'occasion d'une visite de fin de chantier ce mercredi soir, sera inaugurée en janvier prochain.
Si l'on en croit la durée de la prise de parole du maire d'Alès, Max Roustan, plus loquace que d'ordinaire face à une assistance nombreuse, cette visite de fin de chantier organisée en cette glaciale soirée du 1er décembre était un événement à Alès. Presque deux ans jour pour jour après le point d'orgue de ce chantier colossal matérialisé par la pose d'une imposante passerelle métallique (21 mètres de long, 15 tonnes) reliant les deux "tours" du bâtiment (lire ici), les élus alésiens ont procédé à une nouvelle étape majeure de ce projet initié dans le cadre des États généraux du cœur de ville.
"Ce n’est pas une inauguration, mais une remise des clés de la ville à l’Agglo", a embrayé le premier magistrat, trônant sur les marches de ce qui constituera l'une des entrées de la Maison de l'économie. Racheté par la municipalité alésienne contre la modique somme de 600 000 euros, cet ancien bâtiment dans lequel France Télécom exerçait son activité, et dont la partie centrale abritait jadis La Poste, revient en effet à Alès Agglomération qui, par l'intermédiaire de son président, Christophe Rivenq, a impulsé ce projet de création d'un nouveau guichet unique regroupant l'ensemble des acteurs économiques du territoire, en remplacement de l'ancien, créé à la fin des années 90.
"Ça a très bien fonctionné au Myriapôle au début, et puis ça s’est fatigué un peu par notre faute", a reconnu Max Roustan, au sujet de ce dispositif qui quitte donc la rocade pour le cœur de ville. Ainsi, "il fallait réagir pour donner aux industriels et aux commerçants tous les éléments dont ils ont besoin pour développer ce territoire". C'est chose faite avec la fin de ce chantier qui constitue "l'un des premiers grands plaisirs" de Christophe Rivenq depuis le début de sa présidence de l'intercommunalité en juillet 2020.
Le dernier nommé voyant en ce bâtiment "extraordinaire" de 1 000 m² un lieu de "bouillonnement du développement et de l'entreprenariat", où se côtoieront quotidiennement plus de 50 salariés. En effet, pensée comme "un espace de rencontres économiques en plein cœur de ville d’Alès", cette Maison de l’économie regroupera en un même lieu l’agence de développement Alès Myriapolis - gestionnaire de l'établissement -, les services économiques d’Alès Agglomération, les chambres consulaires, l’antenne de la Maison de la région Occitanie, et des réseaux d’entreprises, tandis que des espaces de coworking seront également disponibles.
Une aubaine pour des porteurs de projet parfois découragés par le parcours du combattant qu'occasionnaient le passage de bureau en bureau et les échanges avec des interlocuteurs multiples pour l'obtention de réponses en matière d'accompagnement. "Ici, tous les acteurs formeront une seule et même chaîne de compétences, sans millefeuille administratif", s'est délecté Christophe Rivenq.
Avant que ne soit enclenchée la visite d'un établissement laissant entrevoir toute sa luminosité générée par les bureaux vitrés et l'abondance de surfaces boisées, le nom de ce guichet unique, longtemps gardé secret, a enfin été révélé. Ce sera "Le Hup", habile contraction de "hub" incarnant la connexion et la synergie des acteurs économiques, et "up" qui signifie "s'élever", tout ce que les élus cévenols souhaitent aux futurs projets qui y prendront racine. La lettre "h" faisant quant à elle référence à la forme du bâtiment.
Alors que les premiers salariés investiront dès demain la structure imaginée par le cabinet d'architecture alésien Aitec, maître d'ouvrage, Le Hup devrait être officiellement inauguré "autour du 17 janvier prochain". L'épilogue d'un chantier d'envergure, dont la livraison initiale était espérée pour la fin de l'année 2020, et qui a coûté "un peu plus de 2 millions d'euros" sans que les subventions n'aient été nombreuses, au grand dam du président de l'Agglo, qui a profité de la présence du sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, Jean Rampon, pour inviter l'État à se mettre à table.
Corentin Migoule
Le teaser du président de l'Agglo. Au cours de sa prise de parole, Christophe Rivenq a fait du teasing, annonçant sans trop en dire l'installation à venir sur le bassin alésien d'"une entreprise dans le secteur industriel qui aurait pu choisir Montpellier mais a opté pour Alès, et qui va générer la création immédiate de 50 emplois". Une bonne nouvelle pour le territoire toutefois confronté à une problématique : "le manque de foncier et de bâtiments pour accueillir les nombreux porteurs de projets qui nous sollicitent".
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