Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 07.02.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 664 fois

FAIT DU JOUR Les grands travaux de Saint-Gilles

Le maire de Saint-Gilles Eddy Valadier aux côtés du préfet de Région Pascal Mailhos. Photo : Coralie Mollaret.

Photo : Anthony Maurin.

Entre 2014 et 2016, le maire (Les Républicains), Eddy Valadier a triplé les investissements pour redonner vie à un patrimoine exceptionnel tombé en désuétude.

Il y a deux « Saint-Gilles ». La ville dans l’oeil du cyclone médiatique, remarquée en France par la candidature aux Municipales 2014 du député proche de Marine Le Pen, Gilbert Collard et souvent montrée du doigt* à cause de ses taux élevés de pauvreté et de délinquance. Et puis, il y a Saint-Gilles « la moyenâgeuse ». Fraîchement labellisée « Cité historique de France », la cinquième ville du Gard renferme un patrimoine historique exceptionnel. Chaque année, des milliers de pèlerins se pressent pour visiter son abbatiale (VIIème). Il faut dire que cette dernière est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.

Dossiers sous le coude, Eddy Valadier ne se lasse pas de faire découvrir ce «  joyau ». Sa ville,  il la vit, il la respire et surtout, en fait la promotion. C’est d'ailleurs toute l'ambition de son mandat (2014-2020), placé sous le sceau des investissements afin de « changer l’image » de Saint-Gilles. En décembre, le budget primitif 2017 a été entériné :  31 M d'€, dont 16 M en fonctionnement et 15 M en investissement. « Notre effort d’investissement et d’équipement a triplé passant d’une moyenne de 2,5 M en 2014 à 8 M d’euros en 2016 », s’enorgueillit l'édile. Le Républicain se targue même de sa « bonne gestion » : malgré la baisse des aides de l’État (2 M entre 2015 et 2017), Saint-Gilles a « stabilisé ses frais de fonctionnement depuis trois ans ». D’un montant de 11 M, la dette « a baissé de 1,2 M par rapport à 2014 et nous avons même baissé les impôts de 1% ».

Abbatiale, halles, parking et voiries

« Sans finances saines, sans dette maîtrisée* et sans subvention trouvée, il ne sert à rien d’avoir des projets », répète M.Valadier. Et des projets, il en regorge. D’abord, la poursuite de la restauration de l’abbatiale, « en très mauvais état ». Prochainement, la commune signera une convention avec la fondation du patrimoine pour attirer des financements privés. À quelques mètres de la bâtisse du VIIème siècle, les halles alimentaires, récupérées elles-aussi « en mauvais état », seront transformées en « haut lieu de la culture et du patrimoine » et inaugurées en juin. L'opération de 2,5 M a été cofinancée par la commune, l’État, le Département et Nîmes Métropole.

L'Europe aidera, quant à elle, Saint-Gilles au printemps pour la rénovation et l'extension des vestiaires de la halle de sports Georges Chouleur. La salle des associations Cazelle (boulevard Gambetta) fera aussi peau neuve. « Elle n’avait pas fait l'objet de travaux depuis 30 ou 40 ans », commente le maire.  Entre 5 et 6 M seront dédiés aux aménagements, dont l'extension du parking Charles de Gaulle de 500 places gratuites. Une enveloppe de 2,5 M sera consacrée aux chaussées, trottoirs et éclairages publics des lotissements. Parallèlement, le Département procédera à la reconstruction du pont du canal du Rhône à Sète. Enfin, en 2018, le boulevard Gambetta et de l’avenue Francois Griffeuille seront rénovés.

« Saint-Gilles n’est plus la ville oubliée »

Le maire s’active à la recherche de subventions : « Partout où je siège, je ne demande pas que Saint-Gilles bénéficie de plus que les autres, mais je défends l'idée que Saint-Gilles ne doit pas avoir moins que les autres ». L’ex-premier adjoint d’Olivier Lapierre en fait la promesse : « Saint-Gilles n’est plus la ville oubliée de ce département. Nous allons déconcerter les oiseaux de mauvaises augures qui dénigraient notre ville, qui la donnaient perdue, qui la caricaturait ! ». Réponse en 2020.

*Saint-Gilles bénéficie d'un Contrat de Ville (2015-2020). 

* La commune dispose de 2 M d’€ d’épargne nette. Sa dette s’établit à 11 M dette avec une capacité de désendettement sur six années.

Coralie Mollaret

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Coralie Mollaret

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