Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 03.12.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 202 fois

FAIT DU JOUR Pissas propose, l’Etat dispose

Alexandre Pissas. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce vendredi, le président du conseil d’administration du SDIS 30 Alexandre Pissas a présenté les conclusions de sa mission sur la culture du risque des citoyens.

Souvenez-vous. En mai 2015, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve confie à Alexandre Pissas une mission sur le concept de sécurité civile et sur la préparation de la population aux situations de crises (relire ici). Il s’agit de répondre un peu mieux à la loi du 13 août 2004 sur la politique de la sécurité civile. Une loi qui, selon Pissas, « n’a pas rempli sa mission ».

Pendant des mois, le conseiller départemental du canton de Bagnols voyage à travers la France, rencontre plus de 300 personnes : des ministres, des députés, des présidents d’associations, des experts… Ces rencontres vont lui permettre d’établir un état des lieux et surtout des propositions, 21 au total, remises en main propre au Préfet du Gard Didier Lauga.

Pour la partie constat, une conclusion se dégage : les populations acquièrent une expérience des catastrophes. Songez aux tremblements de terre au Japon, aux différentes tempêtes aux Antilles ou, plus proche de nous, aux inondations à Sommières ou dans le Gard. Mais pour avoir de l’expérience, sans pour autant attendre un terrible événement, il faut se préparer. C’est tout l’enjeu des différentes propositions. La 4, par exemple, veut développer les expérimentations des exercices réels d’alerte, de sauvegarde, d’évacuation, comme cela se pratique dans les pays scandinaves. La 9 propose des modules de formation obligatoires en préparation et gestion en communication de crises aux élus et fonctionnaires communaux.

Le président du SDIS souhaite impliquer davantage les pompiers en ouvrant toujours un peu plus cette communauté « aux autres formes d’engagement », ou en repositionnant des sapeurs-pompiers qui ont des petits ennuis de santé à des missions de sensibilisation ou de prévention. Les jeunes sapeurs-pompiers, eux, pourraient transmettre leurs valeurs à leurs camarades. Enfin, parmi toutes les suggestions, Alexandre Pissas propose d’intégrer les actions de sensibilisation aux gestes de premiers secours dans le temps d’activités périscolaires et que ces actions deviennent une épreuve obligatoire au BEPC. Vaste programme.

Tony Duret

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