Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 10.09.2021 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1010 fois

FAIT DU SOIR À Nîmes, les députés Les Républicains en plein dans la Présidentielle

Valérie Pecresse, à l'aise sur la scène face aux députés LR (Photo :Coralie Mollaret)

{{IMG:1}}

Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti, Xavier Bertrand… À Nîmes, les 80 députés Les Républicains (LR) auditionnent jeudi et vendredi leurs candidats putatifs pour la présidentielle 2022. 

Une rentrée sur les chapeaux de roues pour les députés de Droite. « Réunis dans le Gard, les 80 députés LR veulent parler d’une seule voix ! », scande Damien Abad, président du groupe des députés LR à l’Assemblée. Affaiblie après la claque de la présidentielle 2017, le parti veut se refaire : « La Droite peut gagner si nous sommes rassemblés. Il nous faut un candidat unique. »

À 100 jours de la présidentielle, le vent électoral ne souffle pas dans le dos de la Droite. Du moins, pour l’instant. La principale opposante à Emmanuel Macron reste la patronne du Rassemblement nationale, Marine Le Pen, et l’éventualité d’une candidature d’Éric Zemmour pourrait faire perdre quelques points à la Droite républicaine. Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti, Xavier Bertrand… Les candidats LR ou ex-LR sont nombreux. Et le mode de désignation n’est pas encore arrêté.

Cette question sera tranchée par les militants, le 25 septembre. Deux propositions sont sur la table : l’organisation d’une primaire ouverte à tous les électeurs français ou une désignation interne par les militants. À Nîmes, ce jeudi, les députés Les Républicains veulent donc impulser une dynamique : « Notre groupe parlementaire est un vrai vivier pour les futurs candidats. Nous sommes la première force d’opposition à l’Assemblée nationale, on incarne cette politique d’alternance », martèle Damien Abad. 

Michel Barnier : « une main ferme, sans complexe » 

Au premier plan, Michel Barnier, candidat à la primaire de la Droite (Photo : Coralie Mollaret)

Derrière son pupitre, droit comme un « i », le candidat Michel Barnier a été le premier à s’exprimer. S'il est peu connu du grand public, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, lui reconnaît une carrure « d’homme d’État ». Ancien président du Conseil départemental de Savoie, député pendant 15 ans, Michel Barnier a été le ministre des présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, avant de devenir commissaire européen et d’être le négociateur du Brexit au parlement européen. « J’ai signé dans ce groupe (députés, LR, ndlr) pendant 15 ans. Cette famille qui a toujours été la mienne », rappelle-t-il, comme pour toucher le cœur des plus fidèles au parti. Michel Barnier l'assure : « Nous devons et nous allons gagner ensemble la présidentielle ». La « main ferme » et « sans complexe », Michel Barnier a fixé comme l’une de ses priorités l’immigration : « nous proposerons les termes d’un référendum organisé en septembre avec deux objectifs : celui d’un contrôle parlementaire sur les quotas d’immigrés ainsi que de retrouver notre liberté de main-d’oeuvre et d’interprétation avec un nouveau bouclier constitutionnel. » 

Valérie Pécresse : « Choisissez-moi ! » 

Pas de pupitre pour Valérie Pécresse. Micro en main, elle se tient debout au centre de la scène. À l’aise, son opération séduction à l’égard des députés est rodée. Pragmatique, la présidente de la région Île-de-France propose aussi un référendum pour faire adopter deux lois constitutionnelles sur l’immigration, l’islamisme et le terrorisme qui permettront de condamner les personnes « consultant régulièrement des sites djihadistes » ou « imposer un quota de cinq ans de cotisation quand on ne vient pas de France pour pouvoir toucher des allocations ». Sur les logements : « nous imposerons 30% de logements sociaux par quartier. Pendant 50 ans on s’est fait laver le cerveau par la Gauche ». Sur l’école : « je propose de créer une réserve de retraités pour donner des cours aux enfants. Je suis aussi pour laisser au chef d’établissement dans les collèges et lycées le choix de son équipe pédagogique ». Adepte de la punchline, Valérie Pécresse assure qu’En Marche est « une bulle politique ». Quant à Marine Le Pen, « elle est très fragile et prenable. Je pense qu’elle ne sera pas au second tour. Nous devons être puissants et fermes sur le régalien, mais il faut que l’on soit aussi pour la cohésion des Français ». Et pour cela : « choisissez-moi ! » 

Philippe Juvin propose de supprimer

un mois de vacances aux écoliers

Philipe Juvin (Photo : Coralie Mollaret)

En fin d’après-midi, place au professeur de médecine et ancien député européen, Philippe Juvin, puis à Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, de convaincre les députés. Sur la question des écoles, Philippe Juvin note que les élèves français travaillent un mois de moins que la moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Du coup, « on pourrait enlever deux semaines de vacances l’été et une à la Toussaint », propose-t-il. 

Éric Ciotti est « à Droite »

Éric Ciotti (Photo : CM)

Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a réaffirmé « être à Droite » : « Les français ne croient plus en la parole publique. Je pense que nous devrons recourir plus souvent au référendum », notamment sur le sujet de l’immigration. Éric Ciotti a également proposé de construire plus de places de prison et de supprimer les droits de succession. La soirée s’est poursuivie au Parnasse où le président du Sénat, Gérard Larcher, le président du groupe LR à l’Assemblée, Damien Abad, et le président du parti, Christian Jacob, se sont exprimés. 

Ce jeudi soir au Parnasse (Photo : CM)

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio