Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 05.04.2022 - thierry-allard - 3 min  - vu 960 fois

FAIT DU SOIR Edeis veut faire résonner les arènes de Nîmes et le théâtre antique d'Orange

Le théâtre antique d'Orange (Photo : Pixabay)

Ce mardi matin, lors de la présentation du projet d'Edeis pour le théâtre antique d'Orange (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Après les arènes de Nîmes, Edeis vient de récupérer pour dix ans la délégation de service public du théâtre antique d’Orange (Vaucluse), avec un positionnement différent mais voulu comme « complémentaire » à celui de Nîmes. 

Car l’idée, dans les deux villes romaines, n’est pas de « faire la même chose à Orange qu’à Nîmes pour ne pas que les deux monuments se cannibalisent, avance le PDG d’Edeis Jean-Luc Schnoebelen. Nous voulons mettre en avant les atouts, les spécificités. » Ainsi, pas de jeux romains dans le théâtre antique romain d’Orange, mais un travail autour du son et de l’innovation sonore. 

Car « Nîmes ne peut pas rivaliser en termes d’acoustique avec le théâtre antique », lance, goguenard, le maire d’Orange, Yann Bompard. Blague à part, le théâtre antique d’Orange est reconnu pour son acoustique « depuis 2 000 ans », martèle le maire, et accueille chaque année grâce à cette acoustique les célèbres Chorégies. 

« Orange, la nouvelle couleur du son »

Alors Edeis s’est appuyé sur cette spécificité pour bâtir un projet visant à faire d’Orange rien de moins que « la capitale de l’innovation sonore », avance la directrice du développement culturel d’Edeis, Isabelle Roche. Le délégataire, qui reprend aussi l’arc de triomphe, va donc mettre sur pied dans les prochaines semaines « un parcours sonore », qui ira de l’arc de triomphe au théâtre antique en passant par le musée, et « du génie romain au génie moderne. » 

L’idée est notamment d’avoir à l'horizon début 2023 « un parcours immersif au sein du théâtre antique, avec des casques à son binaural, à 360 degrés, avec des projections, des visites nocturnes, pour découvrir le théâtre antique sous une nouvelle forme », détaille Isabelle Roche. Ce parcours de visite va concentrer tous les efforts du nouveau délégataire dans un premier temps, « la plupart des événements culturels seront pour 2023 », note Edeis. 

L’idée sur ce parcours sera aussi de raconter des moments emblématiques de l’histoire du théâtre antique, qui n’a pas accueilli que de l’opéra, par la voix de l’animateur d’RTL, Éric Jean Jean. Et l’idée sera aussi « d’enrichir l’existant », ajoute-t-elle, notamment les audioguides et la médiation, qui se verra renforcée par des jeunes « gardiens de l’histoire », chargés de conter les anecdotes du lieu aux visiteurs. 

Quant à l’innovation, prégnante dans le projet, elle sera conduite par « un comité d’experts du son pour réfléchir à des projets nationaux ou internationaux qui pourront voir le jour à Orange », avance Isabelle Roche. Pour que, rajoute le vice-président stratégie d’Edeis, Olivier Galzi, « Orange devienne la nouvelle couleur du son », grâce à des projets « où les habitants seront les premiers acteurs », promet Jean-Luc Schnoebelen.

Le PDG d'Edeis Jean-Luc Schnoebelen, ce mardi matin à Orange (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Un parcours entre Nîmes et Orange

Voilà pour le projet orangeois, pas déconnecté de Nîmes. « Il faut voir comment on peut avoir un parcours à travers la romanité », explique le PDG d’Edeis, qui souligne « une centralisation de monuments unique au monde, avec des monuments très différents. » L’idée est donc de « monter un parcours complet », pour correspondre à ce qu’Edeis a identifié comme « une attente des visiteurs », note Olivier Galzi. 

Des visiteurs qui pourront venir en avion, via l’aéroport de Nîmes, dont le délégataire est… Edeis. « La logique est d’être capable de générer du trafic sur l’aéroport pour aller ensuite à Nîmes et Orange, en lien avec les offices de tourisme », ajoute le vice-président d’Edeis, avant de préciser que la nouvelle ligne aérienne reliant Nîmes à Dublin (Irlande) présente « un taux de réservation de 90 % vers Nîmes, et nous allons faire pareil avec Edimbourg », en Écosse, qui ouvre début mai. En clair : les lignes sont plus entrantes que sortantes, et doivent accroître le nombre de touristes dans la région. 

Et pour faire rester les visiteurs, ce qui est un enjeu partout mais plus fortement à Orange, l’idée est de leur « donner des choses à faire », selon le PDG d’Edeis, et packager l’offre. Pour « faire rayonner » Orange et la transformer, comme Nîmes, en « étape incontournable. » 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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Edeis a pour objectif d’accroître la fréquentation du théâtre antique d’Orange, dont l’affluence est d’environ 165 000 visiteurs par an. « L’objectif est d’atteindre les 350 000 visiteurs, le complément se trouvera à travers une augmentation des visites nocturnes et l'organisation d’événements », avance Martine Laroye, directrice générale d’Edeis Concessions. 

Thierry Allard

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