FOOTBALL À Lyon face à la réserve de l'OL, l'OAC rallume enfin la lumière
Appliqués et inspirés, des Alésiens en reconquête ramènent trois précieux points de leur déplacement à Lyon en infligeant un nouveau revers à la réserve de l'OL (0-2). Au classement, l'OAC rejoint son adversaire du soir en nombre de points et se relance dans la course au maintien.
Le récit du match. Alors que l’OAC - attendu au tournant alors qu'il n'a plus gagné en N2 depuis le 17 septembre - est bien rentré dans son match, un modèle de jeu à trois entre Abelinti, Diaby et Franco s’achève par un magnifique but du dernier nommé, immédiatement refusé pour une position de hors jeu (9e). Dans la minute qui suit, le même trio est à l’origine d’une nouvelle action chaude conclue par une puissante frappe quasi à bout portant d’Abdoulaye Diaby, repoussée par le portier lyonnais Kayne Bonnevie. Sur le coup, les Oaciens réclament une main, mais l’arbitre central ne bronche pas (10e). Un centre vicieux à ras-de-terre de Jeffrey Assoumin aurait mérité mieux, mais ne trouve pas preneur (11e). Ce premier quart d’heure à l’avantage des hommes de Christophe Vialet - toujours entraîneur intérimaire en attendant la prise de fonction d’Hakim Malek ce lundi - ne s’est hélas pas achevé par un but qui n’aurait rien eu d’immérité.
En l’absence de la tour de contrôle Diaguely Dabo, suspendu, Daysam Ben Nasr occupe le poste de sentinelle devant la défense et profite du travail de l’ombre de Peyrard à la récupération pour orienter le jeu à sa guise. Le Franco-tunisien, (trop) discret depuis le début de saison, nous délecte même d’une roulette dont Zizou avait le secret pour éliminer deux adversaires, mais le ballon qu’il transmet à Joakim Balmy ne donne rien (19e). On joue la 24e minute lorsque l’OAC ouvre enfin le score par l’intermédiaire d’Arnold Abelinti. En difficulté depuis le début de saison et son retour de blessure, l’international guyanais reprend un délice de centre sortant expédié par le pied droit de Diaby. Un coup de casque imparable qui permet au meilleur buteur alésien de la saison dernière d’ouvrir son compteur but en championnat, tout en mettant fin à une série de trois matches sans marquer pour les Cévenols.
La plupart des contres sont à l’avantage des Oaciens, ce qui n’a pas souvent été le cas depuis le début de l’exercice 2022/2023. Ainsi, ces derniers sortent vainqueurs de bon nombre de duels. Il faut dire que Peyrard et les siens en mettent plus que d’ordinaire, y compris dans l’intensité des courses, et ça fait clairement la différence. Dans le jeu, après 30 premières minutes prometteuses, l’OAC ne propose plus rien jusqu’au coup de sifflet de l’arbitre actant la fin de la première mi-temps au cours de laquelle Moreau n’a jamais été inquiété.
Franco, le break qui fait du bien
Les Bleus et Blancs font le break dès le début du deuxième acte. Un centre mal ajusté par Diaby est repoussé maladroitement par l’arrière garde lyonnaise et le ballon revient dans les pieds d'Assoumin qui glisse subtilement à Franco, lequel, positionné sur le côté droit de la surface de réparation des Gones, joue de son corps pour éliminer son vis-à-vis et enchaîne par une frappe croisée qui termine sa course dans le petit filet droit de la cage lyonnaise (0-2, 47e). Une réalisation qui vient récompenser la bonne prestation générale de celui qui est sans doute le meilleur alésien depuis le début de saison.
D’une frappe lointaine qui passe légèrement au-dessus de la transversale, El Arouch offre à l’OL sa première occasion du match (55e). Puis une seconde dans la foulée d’une nouvelle caresse enroulée (57e). Malmenés lors du premier acte, les hommes de Gueïda Fofana se portent mieux et l’entrée de cette pépite lyonnaise, élégant milieu de terrain de poche (1m69), n’y est pas étrangère. Le dernier nommé aimante les ballons. C’est lui qui initie une merveille de mouvement collectif que Bradley Barcola manque de conclure de peu. L’attaquant des Gones avait en effet la réduction de l’écart au bout des crampons mais son tacle-tir ne trouve que le petit filet extérieur de Moreau (65e). Tandis que l’OAC a bien géré un temps faible, Mahamat, entré en jeu en début de deuxième mi-temps, a la balle du 0-3. Mais l’ancien de l’Aviron Bayonnais rate son contrôle alors que le gardien lyonnais venait de lui faire une offrande en manquant lui-même son dégagement (76e).
Solidaires, les Alésiens résistent aux assauts timides des Lyonnais qui ne manquent pourtant pas de talent. La fin de match est tranquillement gérée par les hommes de Christophe Vialet qui s'offrent leur troisième succès de la saison. Sûrement le plus abouti. Ce samedi soir à Lyon, tous les Oaciens ont haussé leur niveau de jeu, y compris (et surtout) les recrues estivales dont on était en droit d'attendre plus, à l'image d'Abdoulaye Diaby, plus en vue que d'ordinaire, et de Ben Nasr, aussi inspiré avec le ballon que précieux à la récupération dans un rôle qu'on lui connaissait peu. Perclus de crampes en fin de match, le dernier nommé n'a pas triché, comme l'ensemble de ses coéquipiers. Perché dans l'une des tribunes du stade Gérard Houillier, Hakim Malek s'est peut-être rassuré sur les capacités d'un effectif dont il prendra les rênes ce lundi matin. Le nouveau coach de l'OAC rentre en tout cas de la ville des Lumières avec une certitude : ses hommes sont prêts à ferrailler.
Corentin Migoule
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