Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 30.01.2021 - philippe-gavillet-de-peney - 4 min  - vu 1609 fois

LA RÉCAP' La leçon de maintien, Julien Sanchez lutte contre l'apartheid, saint Laurent solidaire de saint Valentin

L'entrée du quartier du Mas de Mingue (Photo Anthony Maurin).

Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

La leçon de maintien. Une semaine à peine après qu'un jeune homme a été pris pour cible dans le quartier de Pissevin avant d'être retrouvé mort à Vacquerolles, lundi soir c'est cette fois Abdelkader, 17 ans, qui est tombé sous les balles au pied d'un immeuble du quartier populaire du Mas de Mingue. Un énième épisode meurtrier dans l'implacable guerre des gangs que se livrent depuis plusieurs années des bandes rivales pour assoir leur suprématie dans le trafic de drogue, selon toute vraisemblance. Un tragique événement qui a suscité de nombreuses réactions. Malheureusement pas toutes charitables ni bienveillantes. Sur les réseaux sociaux d'aucuns - certainement dans le secret des dieux et manifestement bien intentionnés - n'hésitaient pas à attribuer sans aucune preuve au jeune homme une implication dans ce trafic de stupéfiants. D'autres rejetaient la faute sur ses parents et se demandaient ce qu'un garçon de son âge pouvait bien faire dehors à une heure où le couvre-feu était entré en vigueur. Des supputations abjectes et nauséabondes qui n'honorent pas leurs auteurs à qui on ne souhaite pas d'avoir un jour à vivre pareil drame. Car c'est bien de ça dont il s'agit et non pas de savoir si Abdelkader avait ou non succombé à la tentation de l'argent sale facilement gagné.  Quoi qu'il en soit, il était et restera une victime avant tout. Un Gavroche de banlieue qui tombe sous la mitraille c'est une tragédie absolue. Et ça, les habitants du quartier et ceux du quartier voisin du Chemin Bas d'Avignon l'ont bien compris. Dignes et solidaires, plutôt que de vociférer avec les loups et d'éructer avec les donneurs de leçons à 2 francs, 6 sous, ces citoyens des quartiers défavorisés - des endroits sur lesquels jettent l'opprobre et l'anathème ceux qui, pour n'y avoir pourtant jamais mis les pieds, les considèrent comme autant de terrifiants territoires exotiques - ont offert une puissante démonstration de compassion et d'humanité en organisant une marche blanche (qui aura lieu ce dimanche à 14 heures) et une collecte en ligne pour venir en aide à la famille du jeune homme. Une quête spontanée qui, ce samedi à 40 heures, avait déjà rapporté 5 000 euros et impliqué plus de 250 contributeurs. Et au final donné une belle leçon de maintien à l'adresse de ceux qui, décidemment, ne savent pas se tenir en société.

Le tribunal administratif de Nîmes (Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Julien Sanchez lutte contre l'apartheid. Inutile de lui indiquer le chemin, il connaît. Et si il en existait une, il y a belle lurette qu'il aurait la carte du "magasin". En habitué des prétoires, après avoir dû récemment débattre avec les juges du bien-fondé d'installer une crèche dans l'enceinte de la mairie, Julien Sanchez, le maire Rassemblement national de Beaucaire était cette fois convoqué ès-qualités ce mardi au tribunal administratif de Nîmes, où la juridiction civile avait à se prononcer sur la requête de la Ligue des droits de l'homme et de l'association de parents d'élèves FCPE du Gard, opposées au retrait des repas de substitution au porc dans les cantines de la ville. Durant cette audience, le rapporteur public a demandé l'annulation de la suppression de ces repas alternatifs, une décision votée le 28 juin 2018 en conseil municipal. "C'est aberrant, s'est indigné le maire de Beaucaire, faisant valoir avec l'aplomb et l'assurance qu'on lui connaît que ""il n'y a pas de solution pour mettre en place ces repas de substitution si ce n'est de séparer les enfants : les musulmans d'un côté, les non-musulmans de l'autre. Et ça, ça me rappelle l'apartheid et je m'y refuse." Julien Sanchez se revendiquant militant anti-apartheid, voilà en tous cas un brillant tour de passe-passe qui, pour être passablement inattendu tant on n'attendait pas sur ce terrain l'illusionniste frontiste, ne manquera pas de réjouir la population beaucairoise. Quant à la décision, elle a été mise en délibéré et il faudra  attendre une quinzaine de jours pour connaître le jugement du tribunal administratif de Nîmes.

Les habitants de Saint-Laurent-d'Aigouze. (Photo DR)

Saint-Laurent solidaire de Saint-Valentin. Ah, l'amour ! Il y a ceux qui s'aiment et ont prudemment fait leur le dicton qui dit que pour vivre heureux il faut vivre caché. Et il y a les autres. Ceux qui vivent leur passion amoureuse au grand jour et souhaitent que nul n'en ignore. À l'occasion de la Saint-Valentin, à Saint-Laurent-d'Aigouze la municipalité s'est mise au service de ces tourtereaux énamourés déjà tombés au champ d'amour sous les flèches de Cupidon et des Céladon transis enfin prêts à déclarer leur flamme en mettant à leur disposition les panneaux d'affichage électroniques de la commune. Une initiative qui a permis à Christine de faire savoir au concerné - c'est fait pour... chat ! - et à ses quelque 3 500 concitoyens qu'elle vit une hyménée sans nuage et sans feulements avec son "gros matou", Patrick. Les messages doivent être envoyés par mail à communication@mairiesldaigouze.fr ou par téléphone au 04 66 88 17 00. À qui le tour ?

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

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