Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 05.05.2022 - norman-jardin - 4 min  - vu 4692 fois

LE 7H50 Dimitri Pialat (GN91) : « Que messieurs Fournier et Plantier prennent position ! »

Les Gladiators en tribune Est (Photo Anthony Maurin).

Au centre, Dimitri Pialat président des Gladiators (Photo Boris Boutet)

Lundi, lors d'une conférence de presse, Rani Assaf, le président-actionnaire de Nîmes Olympique a évoqué la santé financière du club, mais aussi le contentieux qui l’oppose aux Gladiators. Le groupe de supporters nîmois réagit par l’intermédiaire de son président, Dimitri Pialat. Les GN91 demandent toujours le départ du président du NO et ils interpellent le maire de Nîmes et son premier adjoint sur la situation du club. Entre Rani Assaf et les Gladiators, la réconciliation semble impossible.

Objectif Gard : Avez-vous suivi la conférence de presse de Rani Assaf ?

Dimitri Pialat : Oui et en direct, c’est tellement rare. C’est un point positif car jusqu’à présent il n’y avait pas de communication et cette conférence de presse n’était pas inintéressante. Mais en donnant une telle image et en ne mettant pas le public au centre du projet on a des doutes sur les rentrées d'argent.

Il souhaite toujours la dissolution des GN91, que lui répondez-vous ?

Il veut dissoudre notre groupe, mais il s’est fait retoquer la première fois et je me demande sur quelle base nouvelle il peut redemander la dissolution ? Quand il parle de cancer, je ne vais pas jouer les vierges effarouchées, nous n’avons pas été tendre avec lui et je le prends comme une réponse de quelqu’un de sanguin. En revanche, quand il parle d'association de malfaiteurs, c’est de la diffamation et de la calomnie. Il n’a pas de preuve que ce qu’il avance, c’est donc hors-la-loi. Je rappelle que l’on ne s’associe pas du tout aux tags à son domicile et on les condamne. Quand on a quelque chose à lui dire on va lui dire en face.

"Ce sont des méthodes dictatoriales"

Envisagez-vous des poursuites suite à ses propos ?

Non, on n’est pas comme lui et on comprend que parfois les mots peuvent dépasser la pensée.

Il affirme qu’avant lui rien n’a été fait lors des trente dernières années, que cela vous inspire-t-il ?

Nous avons eu des différents avec Jean-Louis Gazeau, mais on ne pouvait pas lui reprocher d’investir dans le club. Avant Rani Assaf, il y a eu une histoire avec aussi des bons côtés. S’il est aujourd’hui au Nîmes Olympique, c’est parce que d’autres ont travaillé avant lui. Le centre de formation de la Bastide a permis de sortir une génération de joueurs qui nous a, en partie, faite monter en Ligue 1. C’est aussi grâce à Christian Perdrier et Bernard Blaquart.

Rani Assaf a laissé entendre que l'année prochaine il n'y aurait pas d'abonnements et que la tribune Est resterait fermée...

C’est un nouveau coup dur et on ne le comprend pas. Pour quelqu’un qui veut faire revenir le public, je ne vois pas la logique et c’est le seul président qui fait ça. C’est aussi sa méthode, « ceux qui ne vont pas dans mon sens, je les écrase ». Par exemple, quand il interpelle les journalistes en leur conseillant de ne pas relayer les propos de certaines personnes, ce sont des méthodes dictatoriales. Le fondement d’une démocratie c'est de pouvoir dire ce que l’on pense, même si l'on est pas d’accord. Mais lui, il ne veut pas d’avis contraire.

"Nous avons saisi la CNIL et une enquête est en cours"

Quelles actions avez-vous prévu ?

Je suis sous le coup d'une interdiction commerciale de stade, sans autre jugement que le sien. Cela veut dire que je ne peux pas acheter de place pour les matchs. Nous n’avons pourtant jamais menacé physiquement personne. Mais on nous refuse l’entrée au stade sur la base d’un fichier avec nos photos et nos noms. C'est la preuve de la constitution d’un fichier illégale. Nous avons saisi la CNIL (Commission nationale de l’information et des libertés, NDLR) et une enquête est en cours.

Votre groupe a-t-il encore un sens si vous ne pouvez pas entrer dans le stade des Costières ?

Oui, puisque nous continuons à supporter Nîmes Olympique et nous faisons toujours les déplacements pour soutenir l’équipe. C’est un crève-cœur, mais ça nous renforce dans l’idée qu’il ne faut pas lâcher. On ne veut que le bien du club.

"Pour les supporters, Jean-Paul Fournier et Julien Plantier seront complices de la situation"

Rani Assaf prétend que quand les GN ne sont pas dans le stade, les résultats sont meilleurs...

Il veut parler à la place des joueurs, mais il ferait mieux de leur parler directement. En début de saison, un de ses joueurs nous a payés des places pour que l’on revienne et que l’on mette de l’ambiance.

Une réconciliation est-elle possible ?

Là je crois que le divorce est consommé et on demande toujours son départ. Au plus fort de la crise, nous étions en contact avec messieurs Jean-Paul Fournier, qui avait pleuré à la Maison Carrée, et Julien Plantier. Ils se faisaient du souci sur la situation du club. Que messieurs Fournier et Plantier prennent position ! Qu'ils analysent la situation et qu'ils nous disent ce qu'ils comptent faire. Il n’y a qu’eux qui ont le pouvoir avec le permis de construire. Pour les supporters, Jean-Paul Fournier et Julien Plantier seront complices de la situation.

Propos recueillis par Norman Jardin

Norman Jardin

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