Publié il y a 1 an - Mise à jour le 06.07.2022 - norman-jardin - 2 min  - vu 1720 fois

MERCATO NÎMOIS 1970, ils sont forts ces Roumains !

Le président Calabro accueille Pircalab et Voinea à leur arrivée (Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes)

Les Roumains Voinea et Pircalab entourent le tchèque Scherer au centre. Ce sacré trio offensif venu de l'Est (Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes)

Tout au long du mois de juillet, Objectif Gard vous propose une série revenant sur les transferts marquants au Nîmes Olympique. Pour ce premier épisode, ce n’est un simple, mais un double transfert que nous évoquons avec les arrivées en 1970 du duo Pircalab-Voinea directement arrivés de Roumanie.

L’histoire se déroule à la fin du mois de juillet 1970. Nîmes Olympique, 11e de la saison qui vient de se terminer, prépare le championnat à venir et n’a pas tardé à recruter Jacky Vergnes (Red Star) et Jean-Pierre Adams (Bagneux-Nemours), des choix qui se révèleront judicieux. Mais cela fait plusieurs mois que les dirigeants nîmois planchent sur un gros dossier, celui de deux internationaux roumains. Ce 19 juillet 1970, Paul Calabro, le président du NO, arrive à Bucarest.

Le 18 décembre 1971, les deux Crocodiles font la Une de l'Équipe (archives privée NJ)

Son objectif ? Décrocher le signature de l’ailier-droit Ion Pircalab (28 ans, Dinamo Bucarest) et Florin Voinea (28 ans, Steaua Bucarest). Mais à cette époque, il n’y a que les joueurs âgés de plus de 30 ans qui peuvent quitter les pays de l’Est de l’Europe. Alors il faut négocier avec le président de la République socialiste de Roumanie, Nicolae Ceausescu. Le NO doit consentir à un effort financier et il est en cela soutenu par la marque Cacharel, créée par Jean Bousquet.

Le Charles Bronson des Carpates

Finalement le club obtient l’autorisation de faire signer le duo roumain devançant, au passage, le Standard de Liège qui convoitait Voinea. Dans l’accord signé entre les trois clubs (Nîmes, Dinamo et Steaua), il est prévu des matches amicaux aller et retour. Même si les Gardois ont fourni un gros effort financier, ils ne le regrettent pas. Dès la première année de présence des Roumains, Nîmes termine quatrième de D1 et décroche sa première qualification européenne. Mieux encore, l’année suivante, les Crocodiles finissent vice-champions de France (derrière Marseille) et une nouvelle fois européen.

Une des meilleures équipes nîmoises de tous les temps avec Pircalab et Voinea au premier rang en partant de la gauche (archives privée NJ)

Parfaitement intégré, le duo est adopté par le public. Pircalab arrivé avec le surnom de « Garrincha des Carpates » pour sa qualité de dribble, devient le « Charles Bronson des Carpates » pour sa ressemblance avec l’acteur américain. Avec eux le NO remporte une Coupe des Alpes, mais l’aventure s’arrête en 1972 pour Voinea (52 matches et 18 buts) qui retourne dans son pays et en 1973 pour Pircalab (91 matches et 21 buts) qui se blesse gravement lors d’un match de Coupe de France face à Reims. Le passage de ces deux joueurs a été court, mais un demi-siècle plus tard ils sont restés dans les mémoires des supporters nîmois et restent le symbole d’un mercato réussi.

Norman Jardin

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