Publié il y a 1 an - Mise à jour le 08.11.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 460 fois

MIDI VILLAGES Aux Salles-du-Gardon, une cuvée de whisky vieillie en fûts de chêne du Kentucky

Vieilli en fût de chêne du Kentucky, le nouveau whisky d'Antoine Restencourt sera disponible en édition limitée à partir du 1er décembre. (Photo Corentin Migoule)

Depuis près d'un an, l’ex-publicitaire Antoine Restencourt vend les premières bouteilles de son whisky élaboré en Normandie et achevé aux Salles-du-Gardon, dans sa distillerie des Camisards désormais ouverte au public. Mais en attendant une production 100 % locale à l'horizon 2025, il lance une cuvée spéciale pour Noël, vieillie en fûts de chêne du Kentucky.

S’il l’a investie depuis novembre 2021, Antoine Restencourt n’a ouvert sa distillerie des Camisards au public que depuis le 16 juillet dernier. Installé dans la plaine de l’Habitarelle aux Salles-du-Gardon, son hangar abrite un alambic géant d’une contenance de 500 litres. Le whisky single malt artisanal en sort à plus de 65°, avant de filer des mois durant chez un ami normand pour maturer en fût de chêne. Le néo-sallois le récupère alors pour le cajoler pendant trois mois en fût de châtaignier, avant que celui-ci ne soit réduit à l’eau de pluie, pour s’établir à près de 43° et être enfin mis en bouteille.

Au-delà de ses "prévisions", cette première cuvée a déjà dépassé les frontières du département. "Je la distribue jusqu'en Ardèche", assure le père de famille qui a récemment mesuré sa cote de popularité sur les marchés. "À la Fête de la châtaigne de Lasalle et à Florac, je n'ai pas eu une seconde à moi. J'ai même manqué de stock", rejoue celui qui sera présent lors de plusieurs marchés de Noël à venir, dont celui de Saint-Jean-du-Gard le 3 décembre, et d'Anduze huit jours plus tard.

Le Normand s'y présentera avec sa petite nouveauté : le Kwercus (phonétiquement "chêne" en occitan et en latin). Car fort de ce premier succès, et dans l'attente de la gamme 100 % cévenole bio (classique, fumé, tourbé, seigle) dont la sortie est prévue en 2025, Antoine Restencourt a fait parler son processus créatif en se lançant dans l'élaboration d'un nouveau "finish" — sur la même base que le Camisard — vieilli en fûts de chêne ayant servi à l'élevage de bourbon, lesquels (au nombre de quatre) proviennent de la distillerie Heaven Hill, basée dans le Kentucky.

Feuilletonner l'arrivée de la gamme locale

À compter du 1er décembre, le Kwercus sera disponible en bouteilles de 70 cl (69 euros) dans le cadre d'une édition limitée à 1 000 exemplaires. Ce nouveau breuvage se dégustera le soir même chez la caviste alésienne "Papilles au Nez" qui aura la primeur de la découverte, avant que la gamme ne soit déployée dans la plupart des 90 points de vente diffusant déjà le Camisard sur le territoire.

Mais quels sont les bénéfices d'un vieillissement en fût de chêne du Kentucky ? "Ce sont des tonneaux grillés, avec du charbon à l'intérieur. Le bourbon, encore emprisonné dans le bois, se libère pour donner des saveurs assez épicées, mais surtout des notes pâtissières d'amande, de vanille et de noix de coco", détaille Antoine Restencourt. Après réduction à l'eau de pluie, le Kwercus se fige à 45°, soit deux degrés de plus que son grand frère "Camisard" pour un résultat en bouche qui, à en croire le créateur, en surprendra plus d'un.

Il s'agira surtout de la première d'une série de trois "finish" qui seront mis à la vente chaque fin d'année (2023 et 2024). "L'idée est d'élargir la gamme en feuilletonnant l'arrivée de la cuvée 100 % cévenole", reconnaît ce pragmatique artisan, qui expérimentera par exemple un whisky vieilli en fûts de rhum livrés depuis la Martinique.

Corentin Migoule

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