Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.04.2022 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 10933 fois

NÎMES Actes de torture et barbarie sur une fillette de 12 ans, quatre adolescents impliqués

Elle était défigurée, le visage en sang, des traces de coups sur le corps. Elle a été frappée à coups de pierre, les cheveux incendiés et arrachés...
(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Photo d'archive, quartier Pissevin à Nîmes

Le tribunal pour enfants de Nîmes a décidé ce lundi 4 avril de se dessaisir d'un dossier de violences sur une mineure. Le président a estimé qu'il s'agissait d'une affaire criminelle et qu'il ne pouvait donc pas la juger. Une information judiciaire devrait être ouverte dans la foulée. À ce stade, il est évoqué  des "violences avec actes de torture et de barbarie", tandis qu'un autre volet concerne du "proxénétisme" dont la victime est une fillette à peine âgée de 12 ans. 

Cette affaire, que nous avons révélé début mars 2022, a depuis connu de nombreuses évolutions avec la mise en cause de quatre adolescents - trois filles et un garçon - soupçonnés d'avoir frappé et prostitué la petite victime.

Lorsque la police municipale a mis fin au calvaire de Léa*, 12 ans, elle était défigurée. Au début du mois de mars, le supplice de cet enfant se termine avec l'arrivée d'une patrouille qui réalise qu'un drame se joue à deux pas du Mc Do de Ville active. Une enquête est rapidement menée par la sûreté départementale de Nîmes, alors que la petite victime est prise en charge par les secours et conduite à l'hôpital où elle va rester dix jours. Cette fillette, en rupture familiale et en fugue, a fait une très mauvaise rencontre et va être "prise en charge" par des adolescents. Elle va se prostituer et va subir une avalanche de coups.

L'enquête conduit les limiers de la police vers les caves de la sombre galerie Richard Wagner. La jeune victime va y subir un "tabassage" : ses cheveux seront incendiés, coupés et arrachés avec des touffes retrouvées plus tard par les enquêteurs dans la cave du supplice.

À nouveau en fugue...

Léa va rester dix jours à l’hôpital. Lors de l'intervention des policiers, deux jeunes femmes âgées de 14 ans sont interpellées, puis une autre gamine et un jeune de 16 ans un peu plus tard. Le quatre complices présumés étaient donc poursuivis devant le tribunal pour enfants ce lundi 4 avril pour répondre pour de « violences aggravées ». C'est de cette affaire que le tribunal pour enfants vient de se déclarer incompétent et ouvrir ainsi la voie criminelle des actes de torture et de barbarie.

Parmi les trois adolescentes interpellées et mises en cause, deux sont très défavorablement connues de la justice. Elles avaient été arrêtées quelques jours plus tôt dans une affaire de vol avec violences dans les rues de Nîmes. Elles étaient également impliquées dans des vols il y a quelques semaines. Des gamines en fugue d’un foyer nîmois, comme la victime d’ailleurs, qui vivait auparavant dans un foyer de l’Hérault.
Ce lundi 4 avril, à l'audience du tribunal pour enfants, la petite victime était absente des débats judiciaires. Elle serait une nouvelle fois en fugue et personne ne sait où la joindre... Une bien triste histoire qui ne fait que commencer avec la saisine d'un juge d'instruction et la poursuite de l'enquête aux policiers nîmois.
Boris De la Cruz
*S’agissant d’une victime mineure, le prénom a été changé.
Boris De la Cruz

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