Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 01.07.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 284 fois

NÎMES Avec ce festival, la cité des Antonin s'illustre en compagnie animale

Nîmes s'illustre, un festival à ne pas manquer en ce mois de juillet (Photo Anthony Maurin).

C'est parti pour le festival Nîmes s'illustre que se déroule à Nîmes jusqu'au 24 juillet au Musée du Vieux Nîmes mais aussi à la galerie Courbet, au lavoir du Puits-Couchoux, à la Maison du Protestantisme où encore à l'Hôtel Dieu

La société humaine serait-elle malade d’elle-même et de son emprise ? Ivre de trop d’humains qui dominent le monde et qui l’emmènent à sa dérive et à sa perte en tant qu’espèce vivante ? L’animal dans l’illustration comme médium d’un sujet ou d’un malaise profond peut être une passerelle pertinente pour aller plus loin : voir et contempler tous les autres êtres vivants, visibles et invisibles, qui constituent notre monde. Avec son appréhension animale, Nîmes s’illustre espère contribuer à un éveil général pour susciter l’émerveillement et l’espoir d’un ré-enchantement nécessaire pour le futur.

Des visites seront assurées (Photo Anthony Maurin).

Depuis la nuit des temps, le rapport homme-animal a évolué dans de multiples formes. Cohabitant, vénéré, sacré, déifié, observé, manipulé, traité, testé, traqué, exploité, domestiqué, fantasmé... L’animal a pris différentes places pour l’homme dans le cadre de son évolution depuis la Préhistoire. Très brutalement, la pandémie a démontré la possible finitude de l’espèce humaine, et ceci par le prisme d’un animal sauvage. La pandémie a révélé fortement nos multiples contradictions quant à nos façons de voir et de faire avec le vivant.

Ici au Musée du Vieux Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Au Musée du Vieux Nîmes, le visiteur entreverra au cœur de "Micro/Macro Cosmos" par la technique du dessin à la main sur grand format. À travers les représentations de Lucille Clerc, Raoul Deleo ou encore du collectif Ensaders, il plongera dans les multitudes de détails sur nos mondes vivants ! L’exposition célèbre la puissance du dessin porté dans des univers oniriques, subtils et étonnants qui invitent à prêter attention à la beauté de tout ce qui nous entoure.

Encore au Musée du Vieux Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Au lavoir du Puits-Couchoux, place aux toutous avec "Waouf ! l'exposition." 6 849 600... C’est le chiffre de la population canine domestique française en 2022 ! Ultime étape de la domestication et de la régie que nous exerçons sur nos amis animaux, ils ont eux aussi leurs statistiques officielles ! Parce que l’animal le plus dévoué à l’homme se devait bien d’avoir une exposition qui lui rende hommage. Le Lavoir du Puits-Couchoux se transforme en un espace dédié aux chiens... et à leurs maîtres ! Illustrations et installations conçues par quatre esprits créatifs à l’humour décalé. Modelé à notre image, toiletté et même parfumé, ils devaient bien se voir dédier une exposition. Le Lavoir du Puits Couchoux se transforme donc en exposition-expérience pour êtres humains, êtres canins et autres êtres vivants afin de redécouvrir ce que cela signifie d’être animal. Un peu d’impertinence subtile qui inverse les rôles en détournant ce qu’il y a de plus humain et de plus culturel : l’art !

Toujours au Musée du Vieux Nîmes (Photo Anthony Maurin).

À la Maison du Protestantisme, "Créatures hybrides" trouvera son public. À l’heure où les mélanges et décloisonnements s’expérimentent de toute part et dans tous les genres pour trouver de la cohérence et des équilibres plus justes, Nîmes s’illustre souhaitait pousser l’imaginaire créatif sur les créatures hybrides appliquées au thème de l’animal et au vivant. Pour ce sujet pluriel, il fallait bien réserver la place à une exposition originale collective ! Les agents associés ont répondu positivement à notre invitation et nous sommes heureux de présenter le travail de 42 artistes dont 34 reproductions et huit pièces originales composant un cabinet de curiosité particulier !

Des dessins habillent le Musée du Vieux Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Les Fables de Gérard Lattier, à la galerie Courbet, feront quant à elles beaucoup parler parce que le visiteur y trouvera des peintures originales et reproduites de Gérard Lattier concernant des animaux et des objets de la collection du Museum d’histoire naturelle de Nîmes. Déjà parce que l'artiste est incroyable et que ses oeuvres le sont tout autant ! Né en 1937 à Nîmes, il vit entre Poulx et l’Ardèche où il peint encore et inlassablement tous les jours. A près de 90 ans, Gérard Lattier se définit comme atypique, "Je suis certainement une sorte d’ornithorynque...". Toute sa vie, Gérard Lattier s’est passionné pour les êtres et les mystères de la nature, qu’ils soient réels ou fantasmés et développe une imagerie résolument tournée vers la vie. C'est un faiseur-montreur-conteur d’images peintes, recueillant les mémoires populaires dans une histoire précise. Sa peinture brute se nourrit des rencontres et transmissions, réinventées et réenchantées à l’aide d’un langage qui lui est propre, dans un déploiement de tout le corps: la main, l’esprit, la voix, le geste. Les personnages, alors incarnés en couleurs, en mots et volume sonore viennent habiter ou hanter notre imaginaire.

Des cartels rappellent l'animalité de certaines oeuvres au Musée du Vieux Nîmes (Photo Anthony Maurin).

C'est à l'Hôtel Dieu que le visiteur savourera l'exotisme avec "Biolumine-scence mexicaine." Au Mexique, la nuit au bord de l’océan, un phénomène extraordinairement beau appelé la bioluminescence se produit. Dans ce même pays où 10 femmes meurent chaque jour officiellement, Gran Salon Mexico et Nîmes s’illustre ont fait le choix d’inviter des artistes féminines à porter leurs interprétations illustrées de la bioluminescence. Pas de hasard, les symboles sont puissamment convoqués dans cette rencontre des femmes et du vivant. L'exposition propose également d’admirer des oeuvres de l’artiste contemporain Jonathan Brechignac, lui aussi fasciné par les phénomènes naturels.

(Photo Anthony Maurin).

Tarif pour un jour, 10,80 euros (7,80 euros en tarif réduit). Tarif pour Nîmes se déguste (une performance culinaire illustrée avec Hopla Studio), 66,30 euros. Pass trois semaines à 15,80 euros (12,80 euros en réduit). Pass pro pour les trois semaines du festival, 40,80 euros (30,80 euros en réduit).

Le festival Nîmes s'illustre avec en toile de fond le Musée du Vieux Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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