Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 07.02.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 2142 fois

NÎMES Coiffure et esthétique : le lycée Voltaire propose des filières d'intérêt et d'avenir

Un soin du visage (Photo Anthony Maurin).

Le Lycée Voltaire (Photo Anthony Maurin).

Le lycée Voltaire n'a peut-être pas le décorum le plus vibrant de France, mais c'est un établissement qui a pour lui un dynamisme et une recherche de débouchés qui sont la plus-value qu'il offre à ses élèves. La preuve avec cette nouvelle filière.

L'année prochaine le lycée nîmois ouvre pleinement ses filières coiffure et esthétique. Un Bac pro (avec un tronc commun puis une spécialisation) accueillera 60 élèves (15 seront pris en coiffure et 45 en esthétique). En plus de cela, 15 places en CAP coiffure seront elles aussi accessibles.

Dès la prochaine rentrée 2022, le lycée Voltaire agrandira donc son offre de formation en ouvrant une seconde Bac Pro "Beauté et bien être" qui regroupe bien la coiffure et l'esthétique. Il faudra donc passer par la seconde professionnelle "métiers de la beauté et du bien-être." Les élèves doivent faire leur choix en fin de 3e et il faut essayer de ne pas se tromper.

Mireille Matteudi, la proviseure du lycée (Photo Anthony Maurin).

Regardez la filière, elle ne connaît pas la crise. Cette famille de métiers est emplie de compétences professionnelles à acquérir dans divers domaines et qui feront de ces élèves de véritables machines sur le marché du travail. Ici, vous apprendrez à conseiller la clientèle, à gérer une entreprise et à manager des équipes dans le secteur de la beauté en vue de préparer une des spécialités de bac pro. Oui... Après la seconde professionnelle, quand les élèves passent en première, ils doivent choisir des spécialités. Ici, le choix se portera soit sur les métiers de la coiffure soit sur l'esthétique, la cosmétique et la parfumerie.

Esthétique, une filière d'avenir

Entrons dans une classe de Première esthétique. La professeur Sylvine Bascou détaille sa méthodologie : "Je fais travailler les filles en binôme. Chacune passe à tour de rôle entre les mains de l'autre. On part du principe qu'il faut tourner par deux pour bien prendre le temps de comprendre la chronologie d'un soin, comme si elles le faisaient en cabine. Avant de réaliser une technique, il faut aussi ressentir les sensations qu'elle procure, c'est pour ça qu'en plus de pratiquer les soins, il faut aussi les ressentir. Connaître la pression qu'il faut mettre, savoir où et comment appuyer, pousser, tirer. Pour montrer les choses, je m'en occupe comme ça chaque fille sait ce que leurs futures clientes devra ressentir."

En Première, les filles choisissent leur futur métier via les fiches métiers puis une oeuvre qu'elles doivent réaliser. Elles ont aussi des stages, environ six mois sur les trois années. Pour Leïla, "Ça nous donne de l'expérience, on peut aborder la vente, on apprend toujours mieux en pratiquant pour de vrai." Élina, elle, trouve que "Ça permet de choisir le métier que je vais faire. J'ai vu que j'aimais la vente, j'ai fait un peu de parfumerie, des cosmétiques et même de la parapharmacie. Avec les grossistes comme Bleu Libellule c'est très intéressant car on voit le côté professionnel. Nous devons passer par un institut mais aussi par un établissement de Thalasso ou de Spa."

En institut, Emma a fait "des soins du visage, des épilations, des ongles et des soins du corps. J'aime bien le draping, ça a pour but de masser une personne en lui couvrant les autres parties du corps. Par pudeur, c'est préférable et ça a aussi comme vertu de conserver la chaleur." Toujours bien accompagnées, les filles se débrouillent bien. "J'aime faire les soins du corps et du visage car je suis plus à l'aise quand il y a du contact avec les clientes" affirme Soraya. "Moi, j'aime la Thalasso parce que justement on a moins de clientes régulières, j'aime quand il y a du changement."

Voyant ces jeunes filles plein d'entrain et prêtes à décoller de leurs propres ailes très prochainement, la proviseure, Mireille Matteudi, est heureuse. Elle leur réserve même quelques surprises pour celles qui se sentiraient les ailes du voyage. "Nos jeunes peuvent aller faire leur stage ailleurs car nous avons de nombreux et excellents partenaires ! Elles peuvent même voyager et aller en Irlande et en Espagne pour faire un stage !"

Et la coiffure ?

Autre possibilité, le CAP coiffure. Ici, nous sommes avec une classe de premier année. En pleine session de balayage (mèches) dans des locaux spacieux, adaptés et au matériel quasi parfait, les élèves sont au taquet.

Au boulot, les première année du CAP coiffure (Photo Anthony Maurin).

Pour Lola, "J'ai choisi cette filière parce que le métier me plaît. Assia, y voit un attachement plus important encore. "Moi, c'est ma passion depuis que je suis toute petite !J'aime ça, vraiment !" Même si, habituellement, ils sont trois à être dans ce cours, Bilal est content de suivre cette voie même s'il aurait préféré ne faire que des coupes pour les hommes. Hélas (ou heureusement) pour lui le CAP voit plus large. Aussi en CAP, les élèves doivent faire une oeuvre en deux ans. La thématique de cette année est plutôt sympa. Le but du jeu est de réaliser une coiffure imitant un animal que l'on peut lire dans les Fables de la Fontaine. Les jeunes joueront même les pièces de théâtre qui iront avec.

(Photo Anthony Maurin).

En première année, même si parfois ils doivent venir avec leur modèle (cobaye), les élèves ne travaillent que sur des têtes en plastique. À partir de la deuxième année, par contre, tout un chacun peut venir se faire coiffer par les élèves. La clientèle vient à eux alors qu'ils sont encore à l'école, génial ! Chose géniale, en collaboration avec l'association "Les petits frères des pauvres", le lycée Voltaire organise, pour les aînés, une journée spéciale. Les vieux nîmois se font un plaisir de venir au lycée, de subir une mise en beauté et de passer au stand coiffure avant d'aller manger au restaurant d'application !

(Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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