Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 13.11.2021 - boris-boutet - 3 min  - vu 1039 fois

NÎMES OLYMPIQUE Assurer en Coupe pour ne pas boire la tasse

Ómarsson est en quête d'un second but cette saison. (Photo Anthony Maurin) - Anthony MAURIN

Face à Lyon-Duchère (3-0) en 2019, les Crocos en noir avaient plongé [crédit : Joel PHILIPPON - Photo via MaxPPP] • PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP
Ce samedi à 14 heures, le Nîmes Olympique se déplace à Pont-Saint-Esprit pour affronter Chusclan-Laudun (R3), dans le cadre du 7e tour de la Coupe de France. Et même si les six divisions qui séparent les deux formations font de ce derby gardois un match extrêmement déséquilibré sur le papier, les hommes de Pascal Plancque s'attendent à tout sauf à une partie de plaisir. 

Que ces premiers tours de Coupe de France sont piégeux. Ces dix dernières saisons, les Nîmois n'ont presque jamais eu la vie facile face aux "petits". Ainsi, Lyon-Duchère (N ; 3-0), Istres (ex-DHR ; 3-2 a.p.), Moulins (ex-CFA ; 1-0) et Alès (ex-DH ; 2-2 puis 4-2 aux t.a.b) sont parvenus à éliminer prématurément les Crocos. La liste aurait même pu être plus longue car, sur cette décennie, le Nîmes Olympique s'en est sorti aux tirs aux buts contre Tours (N3), Frontignan (ex-DH) et Luzenac (N), et a eu besoin de prolongations pour venir à bout de Auch (ex-DH) et de Sète (ex-DH).

"Ce n'est jamais évident, a reconnu Pascal Plancque, ce vendredi en conférence de presse. Pour l'adversaire, c'est le match de l'année, voire d'une carrière. De notre côté, j'ai veillé à ce qu'on le prépare avec le plus de sérieux et de concentration possible. On n'est pas dans une situation qui nous permet de snober nos adversaires." Déterminé, l'entraîneur nîmois veut à tout prix éviter de faire la Une des journaux et d'être la risée générale à cause d'une élimination contre une équipe évoluant au huitième échelon du football national. "La Coupe de France regorge d'histoires de ce genre, a-t-il rappelé. Les équipes professionnelles abordent parfois ces matches avec un peu de suffisance et s'exposent à de mauvaises surprises." 

Le Nîmes Olympique : toujours un club de Coupe ?

Jouer des mauvais tours aux "gros" a d'ailleurs longtemps été une spécialité nîmoise. Avant d'accumuler les contre-performances dans la compétition, le N.O. avait l'habitude d'enchaîner les exploits en Coupe de France. C'était il y a plus de quinze ans maintenant. Entre 1996 et 2005, les Crocos ont atteint une fois la finale, trois fois les demi-finales et une fois les quarts de finale de la doyenne des compétitions de la Fédération française de football.

À chaque fois ou presque pourtant, les Nîmois ont été sur un fil, avec, lors des premiers tours, des qualifications à l'arrachée face à des formations moins huppées. Puis, une fois lancés sous les feux des projecteurs, plus grand chose ne pouvait les arrêter. Revers de la médaille, ces performances ont souvent coïncidé avec des saisons moribondes pour les Crocos en championnat. Au point d'être parfois accusés de choisir leurs matches par leurs supporters. "Savourez la coupe pendant qu'on boit la tasse en National", affichaient les Gladiators dépités par l'échec de l'objectif de montée en Ligue 2, lors de la demi-finale de l'édition 2004-2005 perdue à Auxerre (2-1).

Le Nîmes Olympique avait atteint la finale de la Coupe de France en 1996 (photo archives privées d’Anthony Vosahlo) • Picasa

Depuis, les Crocos ont alterné années fastes et saison médiocres mais ont globalement retrouvé une place plus conforme à leur standing dans la hiérarchie du football français. Pour autant, en seize ans, ils ont été incapables d'atteindre les huitièmes de finale de la Coupe de France. Une anomalie que veut corriger Pascal Plancque qui apprécie la compétition pour y avoir brillé, comme joueur et comme entraîneur, avec Pau. "Le degré de motivation est essentiel en Coupe de France, car tout se joue sur un match, souligne-t-il. Pour moi, faire un parcours est un objectif. Il faut que les joueurs s'approprient ce challenge." 

Contre Chusclan-Laudun, sur une pelouse annoncée difficile, le défi des Crocos sera de déstabiliser un bloc qui devrait se regrouper bas sur le terrain. Une configuration dans laquelle ils n'ont que trop rarement brillé cette saison, marquant la quasi-totalité de leurs buts sur des attaques rapides ou des coups de pieds arrêtés.

L'autre clé du match réside sans doute en la capacité des Nîmois à inscrire rapidement le premier but de la rencontre pour éviter de cogiter. "L'ouverture du score peut-être déterminante mais tant que le break n'est pas fait on n'est pas l'abri", nuance Pascal Plancque qui espère ses joueurs capables d'enchaîner après leur sursaut sochalien de la semaine passée (0-1) en championnat. Car pour les Crocos l'enjeu est aussi là : capitaliser de la confiance pour ne pas replonger immédiatement dans le doute. Après neuf matches sans succès, une deuxième victoire consécutive ne sera pas de trop.

Boris Boutet

Le 11 probable : Bratveit - Burner, Ueda, Philibert, Paquiez - Valerio, Fomba - Doucouré, Delpech, Eliasson - Ómarsson

Remplaçants : Dias (g) - Zaidan, Sainte-Luce, Ponceau, El Ftouhi, Benrahou, Koné.

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