Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.01.2022 - corentin-corger - 6 min  - vu 2850 fois

NÎMES OLYMPIQUE Découvrez les notes des Crocos contre Dijon

Nicolas Eliasson a été le meilleur nîmois hier soir (Photo Anthony Maurin) - Anthony MAURIN

Une soirée à oublier pour Sainte-Luce qui reçoit ici son premier carton jaune après une faute sur Philippoteaux [Photo via MaxPPP] • PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC/MAXPPP
Le lendemain de chaque match du Nîmes Olympique, la rédaction sport d’Objectif Gard vous propose une analyse des prestations individuelles des Crocos. Retour sur la première rencontre du nouveau coach Nicolas Usaï qui s'est soldée par une victoire 2-1 à Dijon. 

Le Croco clé

Niclas Eliasson (8/10) : Seul joueur de couloir de métier disponible au coup d'envoi, le Suédois a sans doute réalisé un de ses meilleurs matches sous la tunique rouge et blanche hier soir. En plus de faire des différences sur les côtés, il était aussi présent dans la surface. Dès la 5e minute, le Suédois reprend victorieusement un ballon repoussé par Reynet. L'ailier se procure ensuite deux occasions, dont un coup-franc qui passe juste au-dessus. Il a été omniprésent sur le plan offensif et efficace à gauche, mais aussi à droite. Après avoir permuté avec Delpech, il délivre un caviar pour Ponceau qui marque de la tête (29e). Après Dunkerque en début de saison, c'est la deuxième fois qu'il signe un but et une passe décisive dans un même match. Même sur corner, sa patte gauche s'est distinguée avec notamment une tentative directe en seconde période qui aurait pu tromper le portier dijonnais. Enfin, il n'a pas rechigné à défendre en deuxième période et a montré qu'il pouvait aussi bousculer ses adversaires au duel.

Au cas par cas

Per Kristian Bråtveit (5/10) : Si Dijon a frappé 19 fois, seuls trois tirs ont été cadrés. Pas inquiété sur le premier acte, l'international norvégien se déploie sur le coup franc plongeant de Jacob à la reprise (51e). Seule ombre au tableau : sur la réduction de l'écart, il commet une petite erreur. Après une frappe lointaine de Dobre, le dernier rempart des Crocos repousse le ballon dans les pieds de Le Bihan qui sert Philippoteaux (57e). En revanche, il ne peut rien face à l'ancien Nîmois qui le fusille à bout portant. Il est averti à la 84e pour avoir gagné du temps à plusieurs reprises.

Gaëtan Paquiez (5/10) : D'abord préféré à Burner à droite de la défense, le latéral tout-terrain du NO a ensuite basculé sur le côté gauche en deuxième période après l'exclusion de Sainte-Luce. Égal à lui-même, il a été combatif et solide défensivement. Par contre sur le plan offensif, il n'apporte pas suffisamment.

Kelyan Guessoum (6/10) : Titulaire en défense centrale en l'absence de Ueda, le joueur formé au club a fait son match et a fait preuve d'une bonne entente avec Martinez. Même si les attaquants dijonnais n'étaient pas des plus inspirés hier soir, son bon placement lui a permis d'être souvent le premier sur le ballon. Comme son homologue dans l'axe, il a été pris à défaut sur le but avec la passe de Le Bihan.

Pablo Martinez (6/10) : À nouveau auréolé du brassard de capitaine, le patron de la défense a tenu son rang. L'ancien Strasbourgeois a une nouvelle fois dégagé beaucoup de ballons à la suite de centres bourguignons. S'il n'a pas eu d'intervention délicate à réaliser, le bloc défensif nîmois a toujours été bien placé et a fait le dos rond sur le deuxième acte.

Théo Sainte-Luce (2/10) : C'est le seul Nîmois qui est passé au travers de cette rencontre. C'est sur son couloir que Dijon insiste après l'ouverture du score et se crée ses premières situations. Pris dans son dos, il reçoit un premier carton jaune indiscutable à la 17e minute pour un tacle en retard. S'il a réussi une passe intéressante dans la surface adverse, défensivement, son rôle premier, il a éprouvé d'énormes difficultés. Après une semelle un peu haute, le défenseur en fin de contrat en juin prochain écope logiquement d'un second avertissement et laisse ses partenaires à dix juste avant la pause (45e+1). Sorti très déçu la tête dans son maillot, il retrouve des sourires au coup de sifflet final en lançant le chant de la victoire dans les vestiaires.

Patrick Burner (5/10) : Conséquence du carton rouge de Sainte-Luce, le Martiniquais est entré au début de la seconde période à la place d'Omarsson et s'est mis directement dans le bain. Correct en défense malgré quelques répétitions de centres de la part des Dijonnais dans les dernières minutes, il est aussi à l'origine de quelques sorties de balles intéressantes.

Andrés Cubas (6/10) : Dans un système en 4-2-3-1, l'international paraguayen a formé une paire costaud avec Fomba. Comme à son habitude, il a gratté de nombreux ballons. Par rapport à certaines de ses prestations, l'ancien milieu a davantage joué vers l'avant et s'est illustré par sa qualité de passes. C'est lui qui alerte Eliasson sur le second but. Touché sans gravité, il a laissé sa place à Antoine Valerio (71e). Le Bordelais a fait une rentrée remarquée en récupérant des ballons dans les pieds adverses. Il s'est beaucoup battu et sur une percée, il a permis à l'ensemble du bloc nîmois de remonter et de gagner ainsi de précieuses secondes.

L'ouverture précoce a permis aux Crocos de se mettre rapidement sur les bons rails (©PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC/Emma BUONCRISTIANI [Photo via MaxPPP]) • PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC/MAXPPP
Lamine Fomba (6/10) : Après avoir enchaîné en 2021 entre bonnes et contre performances, Fomba démarre cette nouvelle année sur de bonnes bases. Il a clairement assumé son rôle de patron dans l'entrejeu. En mettant beaucoup d'impact, ce joueur athlétique a permis à Nîmes de prendre le dessus dans la bataille du milieu. Régulièrement, il a été le détonateur des offensives gardoises avec des passes qui ont éliminé plusieurs adversaires.

Léon Delpech (6/10) : Le jeune joueur de 19 ans, qui n'a pas encore de contrat professionnel, a de nouveau montré qu'il était la révélation de cette saison. Positionné au poste de milieu droit par le nouveau coach, faute de choix, il s'est très bien adapté dans ce rôle. En combinant maintes fois avec Ponceau, il a amorcé plusieurs actions pour son équipe et a même tenté sa chance, mais son tir a été contré. Après avoir beaucoup couru, il a été remplacé par Sidy Sarr (86e). Pour sa première apparition de la saison en championnat, le Sénégalais s'est placé au coeur de la défense centrale. Grâce à son mètre quatre-vingt-seize, il a repoussé deux ballons dangereux de la tête.

Julien Ponceau (7/10) : Tous les observateurs sont unanimes pour dire que c'est le match le plus abouti réalisé par le milieu prêté par Lorient depuis son arrivée cet été. C'est le premier choix fort de Nicolas Usaï de le titulariser en meneur de jeu, juste derrière l'attaquant islandais. Très présent au coeur du jeu, souvent libre de tout marquage, il a été le principal animateur des attaques gardoises. Instigateur et même finisseur en reprenant brillamment de la tête l'offrande d'Eliasson pour inscrire son premier pion en Ligue 2 avec le NO. Après avoir passé 25 minutes à courir dans le vide seul en attaque mais sans se plaindre, au début de la deuxième période, Mahamadou Doucouré (69e) l'a suppléé. Le Malien a manqué d'intensité dans le pressing lors de son entrée et n'a pas été gourmand en efforts.

Elías Már Ómarsson (6/10) : En attendant d'évoluer avec un deuxième attaquant, il a été intéressant sur les 45 minutes qu'il a disputé. Après un magnifique contrôle orienté, c'est sa frappe repoussée qui entraîne le premier but. S'il n'a pas eu d'autres occasions, il a été précieux dos au but et combatif. Après l'exclusion de Sainte-Luce, il a été sacrifié à la pause aux dépens de Burner.

Le coach - Nicolas Usaï (7/10) : Une première satisfaisante pour le nouveau coach qui a su s'adapter malgré des choix limités en attaque. Le positionnement de Delpech à droite et de Ponceau en dix se sont avérés payants. Le 4-1-4-1 de la deuxième période a bien fonctionné et Dijon n'a pas réussi à contourner le bloc nîmois. À l'écoute de son staff, il a appliqué les conseils de son adjoint Christophe Raymond en lançant Sarr en défense centrale lors des dernières minutes.

L'arbitre - M. Vernice (6/10) : Trois cartons distribués de chaque côté et un carton rouge logique brandi à Sainte-Luce pour deux fautes bien sanctionnées. Ce jeune arbitre de 28 ans n'a pas eu de situations litigieuses à gérer et a été assez bon.

L'adversaire - Dijon (5/10) : L'absence de 12 joueurs s'est fait ressentir du côté du DFCO qui a dû se présenter avec une défense inédite. Néanmoins, la prestation collective proposée a été très inférieure par rapport aux Crocos. S'ils se sont procurés des opportunités, les attaquants dijonnais ont trop peu cadré. En supériorité numérique la moitié du match, la domination bourguignonne a été stérile. Le coach Patrice Garande a fustigé le comportement de ses joueurs en après-match.

Le match (6/10) : La première période a été plutôt animée avec deux buts inscrits en moins d'une demi heure. On a vu deux équipes joueuses avec une volonté de se projeter vite vers l'avant. Malheureusement, le fait de match concernant Sainte-Luce a offert une toute autre configuration en deuxième période et la partie est devenue moins plaisante.

Corentin Corger

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