Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 02.10.2017 - thierry-allard - 2 min  - vu 719 fois

PONT-ST-ESPRIT Une journée consacrée à la prévention de la radicalisation

La première adjointe Claire Lapeyronie, le médiateur Moussa Chérifi et le coordinateur Rémi Ruffier ont organisé cette journée (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« C’est un sujet sensible, mais il ne faut pas que ce soit un sujet tabou » : la phrase de la première adjointe de Pont-Saint-Esprit, Claire Lapeyronie, résume l’esprit de cette journée dédiée à la prévention de la radicalisation, organisée par la mairie ce vendredi 6 octobre.

Ainsi, l’association UNISMED, spécialisée sur le sujet, interviendra toute la journée à la scène chapelle des Pénitents. Une journée qui vise un large public.

« Détecter des signes annonciateurs de radicalisation »

La matinée sera consacrée aux collégiens, puisque 134 élèves de troisième du collège George-Ville assisteront à une conférence. « Le but est de comprendre, repérer et identifier les risques, souligne le médiateur municipal Moussa Cherifi. Ils seront ensuite des porteurs de message. » L’après-midi, à partir de 14 heures, sera consacrée aux professionnels de l’enseignement et aux parents d’élèves et visera à « leur donner les outils nécessaires et une feuille de route », explique le médiateur. Le soir enfin, à partir de 20 heures, une conférence grand public sera organisée, avec notamment le directeur de l’UNISMED, Alain Ruffion. « On leur donnera de l’information, c’est un outil », souligne Moussa Cherifi avant de poser la question centrale de cette journée : « je suis sur le terrain toute la journée et on me parle de radicalisation, mais personne n’est capable de définir ce mo, et de définir où on met le curseur. » « Le but est de passer des informations, des conseils pour détecter des signes annonciateurs de radicalisation », résume l’adjoint à la sécurité Daniel Mouchetant.

« C’est quelque chose de très novateur, notamment pour la sensibilisation de collégiens en masse, note Rémi Ruffier, coordinateur des actions de prévention et d’insertion à la municipalité. On travaille en étroite collaboration avec le cabinet du préfet, mais on organise cette journée sur les fonds communaux. » C’est que Pont-Saint-Esprit n’est pas épargnée par le phénomène. Ainsi, lors du dernier Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, en juillet dernier, le colonel Lacroix, chef de la gendarmerie dans le département, soulignait l’existence d’« un secteur particulièrement sensible en termes de détection de signaux faibles dans un triangle Bourg-St-Andéol, Pont-Saint-Esprit et Bollène. » D’ailleurs, une antenne de renseignement de terrain a été mise en place à Bagnols. Composée de deux gendarmes, elle est chargée de détecter ces fameux « signaux faibles » de radicalisation.

Dans ce contexte, toutes les initiatives sont bonnes à prendre, comme l’estime Claire Lapeyronie : « on veut participer à l’effort collectif, c’est une petite pierre à l’édifice, mais on se doit de l’organiser. »

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Des collégiens manqueront à l’appel vendredi, ceux du collège privé Notre-Dame. « Je regrette que le collège Notre-Dame n’ait pas répondu à l’invitation, admet la première adjointe. Mais on se félicite que le collège George-VIlle participe. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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